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dimanche, 15 juillet 2012

Les épisodes-cultes : FLASH, ép. 09 "Ghost in the Machine"

Comme je l’ai indiqué dans mon Blog-It, je revisionne depuis un moment une série que j’avais beaucoup apprécié plus jeune, la série FLASH. Une des rares séries de Super-héros plutôt réussies dans le fait d’adapter un héros de papier en série TV, sans trop de concessions par rapport au support original.

Malheureusement, si les personnages principaux sont plutôt bien écrits (quoi que quelque peu archétypaux), les intrigues au cours des premiers épisodes sont quelques peu pauvres et décevantes, ayant du mal à susciter l’intérêt. Des intrigues convenues comme celle mettant en scène un savant éliminant des sans-abris pour expérimenter sur eux et créer une sorte de Hulk (on se satisfera de l’effort, au moins pour rester dans l’esprit comic-book), ou des criminels menaçant Central City. Bref, on s’ennuie quand même un peu, malheureusement devant la série.

Et puis arrive l’ép. 09, et le miracle opère : on a vrai bon petit épisode, l’un des meilleurs épisodes de la série, même, et pour plusieurs raisons.

 

09 : Ghost in the Machine

Sc : John Francis Moore & Howard Chaykin. R : Bruce Bilson. Avec : Jason Bernard (Dr Desmond Powell / Nightshade), Anthony Starke (Russell / The Ghost), Mike Genovese (Lt Warren Garfield), Richard Belzer (Joe Kline), Vito D'Ambrosio (Officier Tony Bellows), Biff Manard (Murphy), Gloria Reuben (Sabrina), Ian Abercrombie (Skip), Lois Nettleton (Belle Crocker), Floyd Raglin (Tex), Sherri Rose (Belle Crocker, jeune).

Pourquoi cet épisode est culte, à mon sens :  L’épisode commence d’emblée par une introduction originale : Nous nous retrouvons en 1955, et afin de coller à l’époque, les images sont en Noir et Blanc. On fait ensuite la connaissance d’un Super-Vilain (l’un des premiers de la série), the Ghost, et d’un ancien super-héros, Nightshade. Celui-ci intervient à temps pour mettre un terme à son dernier plan maléfique. Mais the Ghost, qui n’a peur de rien, avait un plan de secours : dire adieu aux années 50 pour se réfugier dans le Futur !! Il se place alors en cryogénie, et vous l’aurez compris, se réveille à notre époque !! The Ghost est particulièrement intéressant car il s’agit d’un vrai vilain de comic-book, avec toute la folie et la mégalomanie qui l’accompagnent. Une sorte de ‘diabolic mastermind’ digne de ceux qui étaient mis en scène dans The Avengers (aka Chapeau Melon & Bottes de Cuir, en VF), avec un plan diabolique, prendre le contrôle grâce aux écrans de télévision, et le génie criminel à même de mettre en œuvre son plan. Le personnage est interprété par un Anthony Starke tout en cabotinage (un acteur vu un peu partout quand on regarde sa filmographie, et qui passe relativement inaperçu, hormis son homonymie avec le célèbre personnage Marvel), sorte de clone du tout aussi remarquable Jeffrey Combs. Face à lui, on retrouve un acteur noir que l’on aura lui aussi retrouvé un peu partout, Jason Bernard, qui en impose (même s’il n’aura pas eu de rôle relativement marquant) et a assez de charisme pour tenir tête aux autres acteurs. Par son thème du “voyage dans le temps” de départ auquel il tourne, l’épisode pose les jalons d’une réflexion sur le passage du temps, surtout lorsque the Ghost retrouve ses anciens partenaires en crime qui eux, ont hélas bien vieilli. L’intrigue de l’épisode est elle aussi classique, mais savoureuse et tellement comic : un Super-héros actuel fait équipe avec un ancien Super-Héros quelque peu âgé, contraint de reprendre du service, qui a droit à un dernier baroud d’honneur. Un respect mutuel et une sorte de relais passe entre Barry Allen et Desmond Powell, véritable nom de Nightshade, qui synthétise plusieurs des Vigilantes mis en scène dans les années 30, voire 50 (masque, long manteau, pas de pouvoirs mais un éventail de gadgets destinés à lutter contre le crime). Un dialogue final entre les deux personnages définit la notion même de héros, et justifie l’existence de tels personnages.

Les dialogues, parlons-en constituent l’un des éléments-clés de l’épisode, qui apparaît comme particulièrement lucide et pertinent, surtout en le revoyant maintenant, plusieurs années après qu’il a été écrit et diffusé. Ainsi, si notre futur n’est pas constitué de pilules remplaçant les repas et de voitures volantes, les écrans, de télévision ou autre, sont désormais partout, peut-être encore plus avec les tablettes et smartphones que tout un chacun possède bien entendu (LOL). Au cœur de l’épisode, les références abondent : outre le titre de l’épisode, célèbre citation du philosophe britannique Gilbert Ryle, qui apparut pour la première fois dans son livre de 1949 The Concept of Mind., on notera un clin d’œil à la célèbre série des années 50 et son mythique générique The Outer Limits (aka Au-delà du réel, en VF) : " Je contrôle les horizontales, je contrôles les verticales. “

A peu près à la même époque, dans la Série Animée BATMAN de 1992, superbe et des plus réussies, un autre épisode reprendra exactement le même principe de faire rencontrer Batman avec un de ses ancêtres issus du Silver Age, une époque en apparence plus simple et plus manichéenne, présentée comme telle en tout cas. Cas rare, alors que Desmond Powell semblait prendre définitivement sa “retraite” de Super-Héros à la fin de l’épisode, et laisser la protection de Central City au seul Flash, l’épisode se verra dôté d’une suite avec l’ép. 16, “The Deadly Nightshade”…

Pour rappel, une première note consacrée à la série FLASH avait été publiée ici : ttp://seriesverseofknight.hautetfort.com/archive/2009/05/...

dimanche, 03 mai 2009

(The) FLASH (Les Super-Héros dans les Séries TV)

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Présentation succinte d'une série de Super-Héroïque avec ses défants, mais aussi bon nombre de qualité (on aura vu tout de même bien  pier par la suite), à redécouvrir. Souvenirs...

En 1989, une vague de Batmania s'empare du public, à l'occasion de la sortie du Batman de Tim Burton. Sombre, violent, gothique, il remet sur le devant de la scène le super-héros dont le grand public doit encore garder inconsciemment l'image bon enfant véhiculée par la série parodique des sixties (à laquelle Tim Burton affirma au cours d'une de ces interviews rendre hommage !). Les super-héros, à l'origine héros de papier, ont toujours été plus ou moins courtisés par le cinéma ou le monde des séries TV. Constituant des personnages propices à donner lieu à des films ou séries d'action-aventures, c'est régulièrement dans leur univers que les séries TV ont puisé leur inspiration. On se souviendre par exemple d'une vague florissante d'adaptation lors de la décennie un peu folle des années 70, de la série Wonder Woman, de L'Homme qui valait 3 Milliards (d'inspiration comic), voire de la série Batman des sixties. Même si du fait des budgets d'une série TV ou de certaines concessions devant être faites, tous les éléments d'un comic-book ne fonctionnant pas toujours bien à l'écran. Devant le succès du film de Burton, on songe bien entendu assez rapidement, chez Warner à adapter d'autres héros à l'écran, et c'est le héros le plus rapide du monde, Flash, qui est choisi.

Le pitch de la série : Barry Allen travaille, tout comme son père avant lui, pour la police de Central City. Mais alors que son père était un policier de terrain, Barry Allen travaille pour le département de la police scientifique ; il est un "expert" avant l'heure, si l'on puit dire. Son meilleur ami est Julio Mendez, qui travaille avec lui, et est célibataire, même s'il a eu plusieurs aventures et en aura encore au cours de la série, sans pouvoir véritablement se fixer. Alors qu'il travaille tard le soir au laboratoire, la foudre vient le frapper, lui et des produits chimiques conservés sur place. Peu de temps après, Barry découvre qu'il a acquis le pouvoir de se déplacer très rapidement, bien plus vite qu'aucun autre homme auparavant. Bien vite, il sollicite l'aide de Tina MacGee, une scientifique travaillant à Starlabs...

Une seule et unique saison, inégale :  Flash a ceci de particulier qu'apparue au début des années 90, elle est une des dernières séries qui sera héritière des séries des années 60 à 80. Par ce type de séries, on entend ici une série présentant des personnages au caractère fixé une fois pour toutes, sans évolution possible, destinés à vivre une série d'aventures. Les personnages secondaires récurrents sont réduits à leur portion congrue, et la série, tout du moins au début, présente des épisodes ayant peu de liens les uns avec les autres hormis les personnages, des épisodes stand-alones (même si un ennemi peut revenir d'un épisode à l'autre perturber la vie du ou des héros, introduisant de ce fait un semblant de continuité).
Concernant les histoires elles-mêmes, elles mettent en scène Flash avec une série de méchants qui ne sont que de simples criminels (voleurs ou assassins) sans aucune aptitude surhumaine particulière, du menu fretin pour un super-héros. Une autre variante assez fréquente, est le fait pour Barry Allen de devoir aider une jeune femme en danger. Autant de conquêtes fréquentes, de petites amies d'un jour. Barry Allen, c''est aussi, dans la série, l'équivalent "Super-Héros" du Capitaine Kirk de Star Trek, dont les épisodes n'étaient pas avares en demoisellles en détresse à secourir. Enfin tout au moins au début de la série, puisque par la suite, la série s'améliore : on commence à mettre en scène des ennemis s'appuyant sur la technologie pour contrer Flash, et plus ou moins inspirés de personnages de comics : Captain Cold, utilisant des armes comme un fusil réfrigérant, le Mirror Master, utilisant un jeu d'hologrammes, ou encore le Trickster,  extravagant et déjanté, un personnage plus ou moins inspiré du Joker, le célèbre ennemi de Batman, et interprété de façon délirante par Mark Hamill (le Luke Sywalker de Star Wars). Le personnage sera présent à deux reprises, dont le dernier épisode de la série, la clôturant d'une certaine manière en beauté. Ces personnages de Super-Vilains sont abordés sur un mode réaliste, sans costumes, dans le même esprit quelque part que celui qui animera Christopher Nolan dans sa propositon d'un Batman et de son univers très réalistes. On appréciera l'effort de tenter de coller au comic originel.

Concernant ses personnages, on retrouve des archétypes facilement identifiables : le héros, la scientifique destinée à l'aider, avec une raltive tension sexuelle entre les 2, le meilleur ami quelque peu amusant, assez peu attentif pour ne pas se rendre compte que son meilleur ami est en réalité un Super-Héros. On notera aussi un duo de flics assez sympathiques, Bellows et Murphy, destinés à apporter un peu d'humour à la série, apparaissant dans quelques scènes bienvenues. Et puis y a le Lt Garfield, supérieur du héros, commissaire toujours un peu bougon et autoritaire.  

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Une esthétique comic et intemporelle :  Ce qui est agréable dans la série, est le souci apporté à développer une certaine esthétique. Si les coupes de cheveux et le look vestimentaire de certains personnages rappelle immanquablement les années 90, ainsi que certaines voitures aperçues dans le décor, on peut noter un soin certain apporté dans le choix de certains véhicules, semblant tout droit échappés des années 30 / 40. la modernité de l'époque cotoie ainsi certains éléments venus tout droit d' une autre époque, au charme rétro indéniable.
De nombreuses références au monde contemporain, l'avènement de certaines technologies comme l'Internet, le fait d'assister à de nombreux extraits télévisés dans la série (notamment par le biais du présentateur-reporter Joe Kline, inteprrété par le savoureux Richard Belzer, devenu désormais l'Inspecteur Munch) ne permettent pas d'avoir de doutes quant à l'époque dans laquelle le récit se déroule : nous sommes bien dans les années 90. Mais le monde de Central City est une sorte de monde parallèle à celui du spectateur. Ce croisement, ce mélange de certains éléments esthétiques donnent ainsi une couleur très particulère à la série, cela étant accompagné par une bande-son parfois 'jazzy' sonnant parfois très années 30-40, donnant également une ambiance un peu polar / film noir à l'histoire. 
Malheureusement, coûteuse en effets spéciaux, mine de rien, la série sera annulée au bout d'une seule et unique saison.

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Quelques Guest-stars inattendues :  Un autre des charmes de la série, est, on a pu le voir dans le paragraphe précédent, de croiser au détour des épisodes, des acteurs devenus célèbres depuis, dans des rôles de plus ou moins grande importance. Ainsi Richard Belzer, déjà mentionné plus haut, qui fait ici ses premières apparitions télévisées, que l'on connaîtra surtout pour son rôle de l'Inspecteur Munch, vue dans de nombreuses séries : Homicide ou Law & Order : Special Victims Unit, mais aussi un épisode de X-Files mettant en scène la rencontre entre les 3 Lone Gunmen.
Dans l'ép. 17 « Captain Cold », 3 guest-stars d'intérêt pour les Trekkers : Denise Crosby, plus connue pour avoir été le Lt Tasha Yar dans Star Trek : The Next generation ; Jeffrey Combs, acteur particulièrement apprécié depuis ses toutes premières prestations dans Re-Animator, et qui incarna le Ferengi Brunt et le Vorta Weyoun dans Star Trek : Deep Space Nine, mais aussi l'Andorien Shran dans Star Trek : Enterprise.
Dans le même épisode, on retrouve enfin Richard Burgi, vu depuis dans les séries The Sentinel et Point Pleasant, ou encore la première saison de 24.
On pourra noter encore au détour des épisodes, dans de petits rôles, Bryan Cranston, inoubliable interprète du père de Malcolm ou du chimiste Walter White dans la remarquable série Breaking Bad, Lydie Denier (Tarzan, Agence Acapulco saison 2) ou encore Elizabeth Gracen, la voleuse Immortelle Amanda dans Highlander. Dans le double épisode-pilote, était apparue la belle Paula Marshall. 

Les acteurs principaux de la série :  Quelques mots, pour finir, sur les deux acteurs principaux de la série : Dans le rôle-titre, John Wesley Shipp, acteur musclé, qui sera idéal dans le rôle-titre de Barry Allen / Flash. On reverra ce dernier dans le rôle du père de Dawson, dans la série éponyme. L'acteur jouera ensuite les guest-stars dans de nombreuses séries comme JAG ou CSI : NY.
Amanda Pays (Tina MacGee), à l'accent britannique à couper au couteau, a été surtout connu pour sa prestation dans la série Max Headroom, une série qui dénonçait le pouvoir de la télévision à travers le personnage virtuel de Max Headroom. Une série bien trop en avance sur son temps et qui ne fonctionna pas. On la reverra notamment dans un des épisodes de la saison 1 d'X-Files, "Fire", où elle interprète une inspectrice de Scotland Yard sur la piste d'un incendiaire (interprété par le désormais incontournable Mark A. Sheppard), ancienne amour de Fox Mulder. Elle aussi sera apparue par la suite dans un nombre conséquent de séries pour y jouer les guest-stars.

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