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jeudi, 25 juillet 2013

DEFIANCE : le renouveau de la S-F... vraiment ? (les Nouvelles Séries de la Saison 2012-2013 ; Westerns en Séries)

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De quoi ça parle ? (le pitch de la série) :  Ravagée par plusieurs décennies de guerre intergalactique, suite à l'arrivée de plusieurs espèces extraterrestres, la Terre a énormément souffert. Après 30 ans de combats, la civilisation commence tout juste à se reconstruire. Joshua Nolan, un ancien Marine qui a perdu sa femme et sa fille lors des conflits, se retrouve malgré lui sheriff de Defiance, l'un des rares endroits où les humains et les extraterrestres parviennent à cohabiter. Située dans une vallée cernée de montagnes, la ville va devoir faire face à de nombreux dangers. Des menaces venant aussi bien de l'extérieur qu'à l'intérieur... (source : Allociné.com)

NOLAN, DEFIANCE, grant fowler, julie benz, jaime murray, mia kirshner, battlestar galactica, science-fiction, western, histoire des séries américaines

Les raisons d’y jeter un oeil… ou pas ! (mon avis critique sur la série) :  Cela fait maintenant plusieurs semaines que la série “événement” de Syfy a débuté. Une série qui devait apparemment marquer le retour d’une Science-Fiction ambitieuse, un énième projet cross-media, associant un jeu vidéo multi-joueurs en ligne et une série, le retour de Rockne S. O’Bannon, créateur de la superbe réussite que fut FARSCAPE. Alors que penser de DEFIANCE, finalement ? Hé bien pas grand-chose : les scénarios sont assez classiques, peut-être trop, et réexploitent des idées déjà vues à de nombreuses reprises, en plus de n’être guère palpitants. Comme l’indiquait Romain Nigita dans sa critique de la série dans le magazine Mad Movies (numéro de juillet / août 2013), on a par exemple le coup de la bonne vieille épidémie, ou du retour du vieux compagnons d’armes, des intrigues très clichés, finalement, qu’on n’en plus de voir utilisées. Pour garder l’intérêt en éveil du spectateur tout de même, elle s’avère feuilletonnante : les dernières minutes d’un épisode introduisent le thème d’un ou plusieurs épisodes futurs. Et une intrigue sous-jacente se dessine : un mystère plane sur plusieurs objets apparemment importants, et un groupe d’anciens, dont l’ancienne maire Nicky Riordon, complote dans l’ombre. La fille adoptive de Nolan, Irisa, se révèle être finalement une sorte d'Elue. La série n’apporte rien de neuf à l’univers de la Science-Fiction en général, et à l’univers des Séries TV. Car sous couvert de série S-F, elle est aussi et surtout une série western sur le “vivre ensemble”. En effet, au cours des épisodes, on découvre un peu plus les différentes races extra-terrestres présentes dans la série, leurs traditions, les haines qui peuvent exister parfois, et comment ces races vont être amenées à se cotoyer. De ce point de vue, plusieurs personnages sont plus ou moins sympathiques, attachants. La série n’a pas de véritable méchant, mais n’en a pas besoin (et difficile de qualifier le groupe de comploteurs de l’ombre de “méchants”, puisqu’on ne sait rien encore de leur véritable but, de leurs intentions). Et finalement, on peut se dire que DEFIANCE n’est clairement pas la série-événement que l’on essayait de nous vendre au début. Si l’on a fait appel à Rockne S. O’Bannon, c’est probablement pour qu’il aide à développer l’aspect physique des différentes races extra-terrestres ou leurs cultures. Mais sur les 7-8 races présentes à Defiance, on ne s’attardera finalement que sur 3 ou 4 d’entre elles. Pour vendre la série en DVD et Blu-Ray, la bande-annonce ne prendra que des images de l’épisode-pilote, dont la grande bataille qui vient le clôturer. On aurait aimé que le reste de la série soit du même tonneau.

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Toutefois, si DEFIANCE fait donc à peine mieux que Terra Nova, comme en faisait part également Romain Nigita, elle est à mon sens d’une relative importance dans l’histoire de la S-F, car elle marque une nouvelle évolution du genre. Il s’agit d’une série apaisante, qui prône le respect de l’autre et la tolérance. Pourquoi importante, car il me semble que l’on avait perdu cet aspect positif et optimiste de la S-F, noircie par le sombre Battlestar GALACTICA et ses héritiers, V(2009) et Stargate Universe. Ces séries nous plongeaient dans des univers froids, désenchantés, inquiétants, avec des ennemis irréconciliables. Ici, avec DEFIANCE, l’univers est plus “chaud”, réconfortant. L’un des principaux personnages, Jeb Nolan (Grant Bowler), le sheriff local, est un brave type, un bon bougre, comme on dirait. Le genre de gars sympa avec qui on irait bien boire des verres. La belle Julie Benz incarne quant à elle la Maire Amanda Rosewater, tout en sympathie et bienveillance. Et puis on pourra noter la présence dans la distribution régulière de Jaime Murray et Mia Kirshner. 

En Bref :  DEFIANCE n’est en aucun cas la série-évènement annoncée à grands renforts d’une campagne marketing agressive, mais une sympathique série S-F / Western, qui marque le retour à une Science-Fiction un peu plus positive aux bonnes intentions, mais qui ne renouvelle clairement pas le genre par ses intrigues datées. Personnellement, j'ai visionné toute la Saison 1 pour me faire une idée moi-même et juger en connaissance de cause, mais je pense que je ne visionnerai pas la Saison 2.

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samedi, 30 octobre 2010

30 Jours de nuit : Dark Days, review (Halloween returns (H. 2010), part. 5)

L’annee derniere, je chroniquais ici meme, pour Halloween, le film 30 Jours de nuit. Cette annee, a l’occasion de la mEme fete, est sorti rEcemment sa suite, Dark Days

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Film d'horreur américain réalisé en 2010 par Ben Ketai. Durée : 1h28. Scénario : Steve Niles & Ben Ketai.

L'histoire du film :  Stella, la survivante du premier massacre, a donc survécu. Et en souvenir de la tragédie, fait le tour des Etats-Unis pour raconter son histoire, la vérité couverte par des mensonges gouvernementaux destinés à cacher l'existence des vampires. Au risque de mettre sa vie en danger. Car les Vampires se sont infiltrés dans la société américaine, devenue leur nouveau terrain de chasse. C'est ce qu'elle apprend d'un mystérieux Dane, qui al contacte depuis peu par lettres. Au sortir d'une de ses conférences, elle rencontre de façon impromptue des chasseurs de Vampires qui n'ont de cesse de vouloir exterminer l'espèce, et souhaiteraient la voir rejoindre leurs rangs. Dans l'ombre, la Reine Vampire attend quant à elle de pouvoir se venger de l’espèce humaine...

Mon avis :  Dark Days est à prendre, pour être regardé sans déception, pour ce qu'il est : un Direct-to-DVD comme il en existe bien d'autres, une suite donnée à un film ayant relativement bien fonctionné, mais pour le marché de la video, où l'on sera moins exigeant sur le produit final, destiné à être vu le temps d'une soirée. Même si le film 30 Jours de nuit n'imposait pas forcément de suite, c'est tout de même ce qu'on a ici, une suite plus ou moins directe au film, dont on reprendra certains plans. Ce qui conditionne bien entendu de nombreux éléments : la réalisation, signée Ben Ketai, est fade, les décors pauvres, sans originalité, et cache la plupart du temps la "misère", le manque de budget. Côté casting, on trouve surtout pour les acteurs de seconds couteaux, pas mauvais en soi, mais qui servent juste leurs personnages, souvent issus de séries TV. On reconnaîtra donc Harold Perrineau, le Michael de LOST, et Mia Kirshner, de 24. Ainsi que Ben Cotton, vu dans Harper's island, Battlestar GALACTICA : Razor, ou encore Stargate Atlantis. D'ailleurs, c'est ce qu'on a l'impression d'avoir : une suite TV au film. Heureusement, l'interprête de l'héroïne principale Stella, Kiele Sanchez est belle et assure dans son rôle, et dispose d'une belle présence à l'écran, n'ayant rien à envier à d'autres "action women" comme Kate Beckinsale, Millla Jovovich ou Kristanna Loken, pour citer de belles actrices qui restent crédibles des flingues à la main, dans des rôles proches de celui de Stella dans le film. Mais exit Melissa George, donc, probablement trop chère ou pas intéressée, le personnage a été recasté, apoint que l'on a pris soin de retourner avec cette nouvelle actrice les scènes reprenant les dernières images du premier film.
30 D 2.jpgCôté histoire, signée en partie par Steve Niles, auteur du comic original, on a du bon et du moins bon : si l'on se satisfera d'avoir le développement d'une mythologie autour du film, qui pourrait donner même lieu à une série TV, on a malheureusement un scénario aux rebondissements prévisibles, qui présente quelques incohérences. Avec des Vampires parfois un peu stupides, malheureusement, dans leurs agissements. Mais toujours aussi violents et monstrueux, et qui justifient bien une des accroches du film :
" Dark Days makes Twilight look like nursery School. "
Sinon, curieusement, et je ne pense pas que c'était forcément intentionnel, la série m'a faît penser d'un côté à X-Files, avec cet aspect " on cache la vérité au grand public ", et l'héroïne en croisade pour la vérité, et à Buffy : Stella est une sorte de Buffy adulte, elle est aidée par un personnage qui cumule les fonctions de Giles et Angel (le Angel du tout début de la série), Lilith, en reine des Vampires, rappelle le Maître... Comme si le film était une version plus gore et sérieuse de ma série fétiche. Ce qu'aurait pu être Buffy si on n'avait pas sacrifié à l'humour et la dérision, le second degré, et si on avait choisi d'avoir dans la série le même ton noir que dans "The Wish".

Donc au final, Dark Days s'apparente plutôt à un Blade-like avec moins de moyens, Direct-to-video oblige. Une production proche de celles proposées à la télé, extrêmement gore toutefois (autant que le premier film, mine de rien), qui plaira surtout aux fans de l'univers 30 Jours de nuit, idéal pour une petite soirée, mais loin d'être indispensable. 

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