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lundi, 02 août 2010

Doctor Who : review des épisodes 4.10 "Midnight" et 4.11 "Turn Left"

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4.10 : Midnight
Sc : Russell T. Davies. R : Alice Troughton.
DW 410 1.jpgÉp. bottle-show. Alors qu’ils sont en visite sur la planète Midnight, Donna Noble se relaxe dans un centre de cure. Le Docteur essaie au téléphone de la convaincre de le rejoindre, en vain. Le Docteur se retrouve ensuite à prendre… l’avion (?), comme n’importe quel passager ordinaire, gratifiant même au passage l‘hôtesse de l‘air s‘occupant des passagers de son traditionnel «  Allons-y ! ». La question est… Sommes-nous dans un avion ordinaire ? Difficile de le croire, lorsque l’hôtesse fait fermer les hublots, de sorte que les passagers ne voient pas ce qui se passe à l’extérieur lors du décollage. Le trajet devrait durer 4 heures, et les passagers ont à bord de quoi se distraire à coups de grands classiques musicaux ou cinématographiques. Mais le Docteur coupe discrètement le programme, et propose aux passagers de faire connaissance.

DW 410 2.jpgMais au xours du trajet, survient un problème apparemment mécanique. Le Docteur, assiste les conducteurs, et découvre avec eux une cité… de diamant. Les passagers s’inquiètent, mais le Docteur rétablit le calme. Jusqu’ à ce qu’on frappe aux parois du véhicule. Comme d’habitude, le Docteur prend les choses en main pour rassurer les passagers. L’une d’entre eux semble possédée, après que les bruits se soient rapprochés d’elle. Elle se met alors à répéter tout ce qu’on dit. Puis, après le rétablissement du courant, elle prononce les mêmes paroles que les passagers… exactement en même temps ! Puis la peur gagne doucement les passagers, qui se retrouvent prêts à tuer la passagère possédée, malgré les avis du Docteur. Les passagers finissent par se retourner contre lui, ne comprenant pas qui il est. Puis la passagère ne répète plus que les paroles du Docteur. Avant de redevenir elle-même, la créature la possédant étant apparemment passée dans le Docteur…
DW 410 3.jpgMon avis : Retour aux affaires et au scénario pour Russell T. Davies. L’épisode commence doucement, sans proposer de situation d’urgence à laquelle serait confronté le Docteur, comme c’est souvent le cas. Tennant est toujours formidable, mais ça, on en a l’habitude, je pourrais le dire à chaque épisode. L’épisode commence comme une comédie, mais donne la part belle au Docteur, Donna Noble, pour une mystérieuse raison (probablement le tournage de l‘épisode suivant pour Catherine Tate), est complètement évacuée de l‘ histoire ! L’épisode peine à démarrer et à raconter quelque chose de réellement intéressant, ne proposant qu’un pauvre bottle-show (l’action se déroule dans quelques décors seulement) Là encore, on devrait en avoir l’habitude, les épisodes précédant de peu le final de chauqe saison ne sont pas les plus intéressants. On a donc un épisode dans lequel il ne se passe quasiment rien, dont le suspense est construit à l’aide de la B.O. qui rappelle étrangement celle de  LOST. Seul fait marquant, pour UNE fois, on a un Docteur totalement démuni et impuissant qui ne peut rien contre l’entité extraterrestre de l’épisode, et dont le charme naturel qui lui permet habituellement de mettre tout le monde dans sa poche… ne fonctionne plus ici. Un épisode inutile, donc, mais la B.A. du prochain épisode annonce… le retour de… Rose Tyler !!! Du coup, on peut pardonner cet écart dans l’histoire du Docteur.

4.11 : Turn Left
Sc : Russell T. Davies. R : Graeme Harper.
DW 411 1.jpgLe Docteur et Donna Noble visitent un marché asiatique, passant du bon temps ensemble. Mais Donna s’éloigne du Docteur alors qu’il marchande. Elle se laisse entraîner dans la boutique d’une voyante. Et revit certains moments de son passé récent. Ceci était évidemment un piège : la voyante l’invite à changer un choix déterminant de son passé, tourner à droite plutôt qu’ à gauche. Puis Donna se voit à une fête avec ses amies, une fête proche de Noël. Un vaisseau en forme d’étoile apparaît alors dans le ciel, commençant à attaquer les villes. Un soldat de l’ UNIT contacte un de ses supérieurs de la mort du Docteur sous les yeux de Donna. Celle-ci est abordée par une jeune femme blonde bien connue… Rose Tyler !

DW 411 2.jpgLondres est frappé par une nouvelle catastrophe, donc, et tout le monde montre quelque sollicitude, excepté Donna, qui semble indifférente à tous ces morts. Le soir venu, elle sort se promener, et retombe sur Rose Tyler. Celle-ci connaît son nom. Le lendemain, Donna et sa famille partent se reposer en vacances. Une nouvelle catastrophe survient, frappant à nouveau l’ Angleterre : le Ttanic spatial, vu dans le Spécial Christmas « Voyage of the Damned » s’écrase sur Londres. De retour à Londres, Donna, sa mère et son grand-père se retrouvent à vivre dans une cuisine, partageant un foyer avec une autre famille. Tout va de mal en pis dans l’univers de Donna. Le soir venu, après une veillée, dérangés par des militaires faisant régner la loi martiale, Donna s’éloigne pour rencontrer une nouvelle fois Rose Tyler. Celle-ci lui parle du Docteur, du destin de compagne du Docteur qu’elle aurait dû avoir. Et d’une menace imminente. Et de sa mort prochaine. Le soir suivant, Donna accepte son destin, et de suivre Rose Tyler dans une base de l’UNIT. Rose l’invite à visiter le TARDIS. Un TARDIS mourant. Puis vient le temps de comprendre les changements de ce nouveau monde : une bestiole géante, en forme de cafard, s’est attachée au dos de Donna. Le plan est de la renvoyer dans le passé. Et de la faire rencontrer le Docteur, annulant ainsi du coup cette réalité parallèle. Mais Rose la prévient qu'elle finira tout de même par mourir... Mais Donna ne remonte pas au bon endroit ni au bon moment dans le temps...
DW 411 3.jpgMon avis : Antépénultième (avant-avant dernier) épisode de la saison 4. Encore une fois, le scénario est de Russell T. Davies, et l’épisode commence mal, ressemblant à un vulgaire clip-show, alors que la série nous avait habitué à mieux. Puis on a droit à une réalité parallèle, et on est à nouveau happé par l’univers du Docteur. Incroyable, un frisson m’a parcouru le corps alors que réapparaissait la plus géniale des compagnes du Docteur, Rose Tyler. Un épisode nimbé de mystère, où on assiste plutôt à un ensemble de clins d’œil à destination des fidèles, devant le nimbre de références à l’univers du Docteur qui se succèdent, mais qui tarde à présenter ses enjeux. Cette fois, c’est Donna Noble qui se retrouve au cœur de l’épisode. Après un épisode très « Twilight Zone », on se retrouve avec un épisode intimiste qui donne l’occasion à Catherine Tate de développer toute une palette d’émotions. Donc un épisode qui sacrifie à l'émotion : le retour de Rose Tyler, ce qu' a apporté au monde l'existence du Docteur, une sorte d'hommage à l' ère Russell T. Davies. Un bel épisode, qui souffre d'avoir mis trop longtemps à poser ses enjeux. Mais l'émotion de certaines scènes n'en est qu eplus forte.
Avec un superbe parallèle, Rose Tyler ayant remplacé le Docteur : elle introduit Donna à l'univers du Docteur, et utilise son nom comme "code" d'une confiance absolue. Idem, le même frisson m'a parcouru le corps à la révélation des deux noms répétés au Docteur, auxquels je ne m'attendais pas.

Un épisode qui est également un paradoxe en soi : censé nous montrer l'importance de Donna, pour le Docteur et l'univers, même, ce fait est quelque peu mis de côté quand on a d'yeux que pour Rose Tyler dont l'épisode marque le grand retour...

Bilan de la Saison 4 : Même si la saison n'est pas encore terminée pour moi, 2 épisodes restant à voir, j'ai pensé proposer un bilan de cette saison, ce que je n'avais pas fait pour les autres. Pour moi, la Saison 4 est malheureusement la plus faible et la plus décevante. Elle ne compte pas véritablement d'épisodes marquants. Pas d'épisodes mettant en scène les Daleks, ce qui n'est peut-être pas un mal, finalement, une saison sans eux. Mais le problème est qu'ils n'ont pas vraiment trouvé d'équivalent en terme de "grands méchants" du Docteur. (je n'ai pas trop aimé les Santarans). En fait, beaucoup de bonnes idées sur le papier n'ont pas tenu leurs promesses à l'écran : introduire la fille du Docteur (oui, et alors ? ), reprendre la géniale Catherine Tate pour en faire la nouvelle compagne, une compagne malheureusement un peu délaissée, devant partager la vedette avec des compagnes du passé ou du futur, comme Martha Jones ou River Song. Une saison à-demi loupée, donc, avec en plus des mécanismes qui commencent à devenir lassants : l'épisode avec une figure historique, l'épisode avec un cas de possession... Heureusement, il y a le final, comme toujours dantesque, avec ce retour inespéré, mais c'est comme si la saison entière avait capitalisé sur ce retour, laissant traîner les choses.

" Sometimes I think there's way too much coincidence around you, Donna. I met you once, then I met your grandfather, then I met you again. In the whole wide universe, I met you for a second time. It's like something's binding us together. "
Le Docteur, à Donna (ép. 4.11 "Turn Left").

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mercredi, 05 mai 2010

Doctor Who : Souvenirs, retour sur 2 histoires de Daleks

A travers cette note, retour sur mon parcours de sériephile...

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Tom Baker fut mon premier Docteur.

Même s'il n'est pas le premier Docteur historique. Mes souvenirs sont assez flous, puisque j'étais encore enfant à l'époque. L'année ? Je ne saurais le dire. Mais je pense me souvenir que c'était le samedi matin. Tôt. Vers les 6h30, 7h, peut-être. Je l'ai dit, j'étais enfant, les détails sont confus. Je ne saurais pas non plus dire pourquoi ou comment j'ai fait connaissance avec le Docteur.

Je me souviens juste, pourtant, d'une immense fascination, pour le Docteur, son univers fantasque, ses histoires. Je me souviens du TARDIS, d'ennemis charismatiques... Je suivais chaque samedi, depuis sa découverte. Les épisodes dont je me souviens mettaient en scène les redoutables ennemis du Docteur, les Daleks. Boîtes de conserve improbables, au look... de poubelle sur roulettes. Censés être les plus dangereux robots de la galaxie. Je me souviens également du look particulièrement travaillé du Docteur version Tom Baker : la chevelure frisée hirsute, l'écharpe colorée, le chapeau... son ennemi juré, Davros, le créateur des Daleks. Un génie enfermé dans un fauteuil à mi-chemin entre un Dalek et un être humain. Tout de cuir vêtu, semblant monstrueusement vieux. On pourrait penser facilement au Maître de la Saison 1 de Buffy, the Vampire-Slayer. Est-ce que l'un a influencé l'autre ?

DW TB 2.jpgPar nostalgie,
j'ai commandé 2 sagas mythiques du Docteur, pensant y retrouver les épisodes vus à l'époque : "Genesis of the Daleks", en 6 parties, et "Destiny of the Daleks", en 4 parties. Deux histoires écrites par Terry Nation, LE spécialiste des histoires mettant en scène les Daleks. La première histoire raconte la Genèse des ennemis mortels du Docteur. Celui-ci est envoyé en mission commandée sur Skaro, leur planète d'origine. A ses côtés, la toute aussi mythique Sarah-Jane comme compagne, et un autre personnage, assez effacé. Un retour dans le passé, alors que les Daleks viennent juste d'apparaître, et ne sont pas encore devenus la menace d'envergure qu'ils deviendront par la suite (même s'il s'agit de la 3ème histoire mettant en scène les terribles robots).
Dans la 2nde, qui se déroule 4 ans plus tard dans le run de Tom Baker (qui assura le rôle du Docteur de 1974 à 1981), le Docteur est accompagné cette fois de Romana, une Gallifreyenne dégourdie, à la hauteur du personnage, très complémentaire du Docteur. Une grande complicité unit ces 2 personnages. Tous deux atterrissent sur Skaro des années plus tard, alors que les Daleks sont encore sur place. Ceux-ci sont à la recherche de Davros, ayant survécu aux années, toujours vivant, prêt à "ressusciter" et guider à nouveau les Daleks. La raison pour laquelle, d'un seul coup, les Daleks souhaitent retrouver Skaro ne sera pas véritablement expliquée, celui-ci ayant été abandonné. Davros ne sera d'ailleurs aucunement rancunier. Le but de ces retrouvailles, est de préparer une guerre intergalactique entre deux espèces robots rivales. Le Docteur, comme Davros pourraient permettre la victoire d'un des 2 camps.

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Qu'en ai-je pensé ?
Hé bien... Difficile de regarder ces histoires autrement que par intérêt historique, par nostalgie, ou quand on est enfant. Parce qu'il faut bien le dire, il y a un terrible décalage entre les aventures récentes du Docteur, celles de son relaunch en 2005, résolument modernes, alertes, rythmées, et ces histoires datées.

DW TB 4.jpgDoctor Who, à l'époque, c'était réalisé avec des bouts de ficelle, sans moyens, sans budget conséquent, avec des passages dans des zones rocheuses désertes symbolisant Skaro, pour les extérieurs (pour un peu, on se croirait dans un bon vieux sentaï japonais, où certaines scènes étaient également tournées loin des villes), et des parties tournées en studio, en vidéo, dans des décors très pauvres, réduits au minimum. Il faut toute la force de conviction des acteurs, Tom Baker en tête, pour faire croire aux histoires racontées. Du coup, cela vieillit terriblement mal, comme d'autres productions de la même époque. Encore plus mal que Star Trek, pour proposer une comparaison avec un autre mythe de la S-F. Tout est kitsch, donc : les décors, les effets spéciaux, les costumes, le jeu d'acteur des personnages secondaires. "Genesis of the Daleks" est un peu trop long, jai tout de même trouvé "Destiny of the Daleks" plus intéressant au niveau de l'histoire, développant de nombreux aspects mythologiques. Et puis il y a davantage d'action, quelques explosions, quelques fondamentaux du myhte à l'écran : l'intérieur du TARDIS, K-9, le tourne-vis sonique du Docteur...

Heureusement, cette découverte permet de se rendre compte à quel point la version 2005 fut respectueuse du mythe, de son esprit, même si la réalisation moderne, le budget plus important, les progrès techniques, permettent une véritable évolution. Personnellement, à part être un fan acharné, je ne conseillerais pas de se replonger dans cette période révolue du Docteur, kitsch et digne de séries Z. C'est plutôt à découvrir par petites touches, par curiosité.