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vendredi, 10 décembre 2010

TV Meme - Day 17 : Votre mini-série préférée.

Probablement la question la plus difficile pour moi. Parce que finalement je regarde très peu les mini-séries, vu que souvent, il s'agit d'un concept étiré sur 3 heures et donc constitué de passages morts censés étirer la durée de l'histoire à ces fameuses 3 heures, voire plus, que va durer la mini-série.

La seule qui me vienne à l'esprit est une mini-série fort réussie dans sa volonté de réadapter un mythe littéraire de façon terriblement moderne. Diables de Britanniques, au talent fou :

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samedi, 18 septembre 2010

SHERLOCK : Premières impressions (Sherlock ne meurt jamais, partie 1)

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Vous connaissez le mythe. De nom, rien que de nom. Un don de l'observation aiguisé, une remarquable intelligence, un sens de la déduction poussé. Vous connaissez son side-kick. Vous connaissez l'inspeteur désespéré faisant appel à ses services, non pas le Commissaire Gordon, mais Lestrade. Et le nom de sa nemesis, véritable génie du crime. Moriarty.
Vous avez au moins connaissance du nom de l'histoire ayant marqué la rencontre entre Sherlock et John : Une étude en rouge. Cette fois, ce sera Une étude en rose, pour le premier épisode d'une mini-série que j'espère se voir poursuivre. La couleur change, les circonstances aussi, le crime, soient des éléments purement factuels. La substantifique moelle demeure...

Enfin... J'avais hâte de voir cela, la énième version de Sherlock Holmes, le mythe tellement adapté, que ce soit au cinémla ou à la télévision. La seule solution pour se démarquer véritablement de tous les autres ? Revivifier le mythe ? Mais oui, bien sûr, quelle idée de génie... Déplacer le personnage, et ses invariants (le tout aussi mythique Dr Watson, l'adresse incontournable du 221 B. Baker Street... ) au... XXIème siècle, et faire du personnage un de nos contemporains.
Voilà l'idée de Steven Moffat, génie scénaristes de certains des meilleurs épisodes de Doctor Who, désormais showrunner de la série, et déjà auteur d'une autre remarquable relecture d'un autre emblématique personnage de la littérature, lui aussi maintes et maintes fois adapté au cinéma ou à la télévision : Jekyll. Ici, dans cette nouvelle version, lancée dans un délai très bref par rapport à la sortie du très hollywoodien Sherlock Holmes de Guy Ritchie, le sel est de retrouver le personnage, et en même temps de le redécouvrir.
Du coup, d'entrée de jeu, les références au monde contemporain abondent : John Watson est un vétéran de guerre, hanté par les champs de bataille qu'il a dû abandonner, soit l'Irak, soit l'Afganistan, on ne peut faire plus contemporain. Le procédé qui frappait les comics, réactualiser les origines d'un personnage pour une nouvelle audience, se voit ici adopté par la littérature et la télévision. En plus de cette référence, les caméras de surveillance, les SMS, et donc les portables abondent dans le TV-film, comme si l'on voulait enfoncer le clou. Mais alors que ce pourrait être le cas, ces éléments ne choquent pas. A l'image d'une Londres que la BBC aime, à la fois intemporelle (certaines choses faisant partie du "folklore" ne sont pas destinées à changer, comme les cabines téléphoniques rouges ou les bus à étages caractéristiques et très moderne.

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Production attendue au tournant, le casting a été particulièrement soigné. Les acteurs sont brillant, Martin Freeman incarnant un Watson tout en retenue et en sobriété. L'interprète de Sherlock, Benedict Cumberbatch, est lui, par contre, habité par le personnage. Les fondamentaux sont rappelés, mais de façon subtile. La rencontre entre les deux hommes est expédiée, mais après tout, l'histoire est connue de tous. Et encore une fois, ce qui fascine, c'est la personnalité de ce "sociopathe", dont on se demande s'il est véritablement capable de ressentir toute émotion. Sort tragique de ces personnes au Q.I. élevé, pour qui le quotidien, avec son lot de lenteur, de scènes d'un ennui profond, donne des envies de suicide ou de meurtre. Et qui, le cerveau ayant besoin d'être alimenté ou occupé, ont soif d'énigme, de mystère à résoudre de machine à penser.
Au passage, je ne sais pas si c'est volontaire ou pas, si l'un à influencé l'autre, mais il y a du Docteur Who dans ce Sherlock, tout comme il y avait du Sherlock Holmes dans le Docteur, lui aussi confronté à des énigmes à résoudre parfois, tous deux étant aussi géniaux ou brillants l'un que l'autre. Ainsi, Sherlock a besoin de se concentrer, exigeant le silence de ceux qui l'entourent, à l'image du Docteur version Matt Smith (le nouvel acteur l'incarnant), et donc version Moffat. Et tous deux, le Docteur ou le Détective, ont tendance parfois à admirer l'intelligence d'autres individus, s'énorgueillir de susciter l'admiration, ou s'agacer de la bêtise crasse de certains. Différence notable toutefois, qui sépare les deux personnages, le Docteur fait preuve de bien plus de compassion pour l'humain que Sherlock, indifférent aux autres, "marié à son travail ".

La réalisation, un des éléments-clés dans un tel projet, est tout aussi marquante : le début de l'épisode s'appuie sur certains gestes, certains regards, certaines scènes, qui ne prendront leu signification que par la suite. Il y a du X-Files dans la réalisation, dans le choix de certains plans, de certaines confrontations. Serait-ce une autre influence inconsciente ? Avec des choix séduisants et audacieux, presque Tarantiniens, ludiques, dans la transmission d'informations au spectateur : lorsque les personnages lisent ou tapent un Texto, celui-ci apparaît à l'écran ! Et la scène de poursuite d'un taxi... il fallait y penser, nous faire pénétrer à l'intérieur de l'esprit de Holmes, nous faire partager, un court moment, le fonctionnement de son esprit. Après tout, le langage n'est qu'une série de codes et de signes...

Pour mon avis, ce sera court, j'ai adoré, me laissant complètement embarquer par tous ces éléments, autant la réalisation, que l'intrigue, que les acteurs, que de redécouvrir certains éléments, que de retrouver certains invariants attendus. C'est encore un coup de maître et une véritable réussite de la part de la BBC et de Steven Moffat.

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dimanche, 13 juin 2010

Doctor Who : review de l'épisode 4.09 "Forest of the Dead"

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4.09 : Forest of the Dead (part. 2)
Sc : Steven Moffat. R : Euros Lyn.
DW 409 1.jpgSuite directe de l'épisode précédent. La Librairie, le 51ème siècle. Le Docteur et River Song tentent d'échapper au mort qui les poursuit. La jeune fille assiste aux événements se déroulant dans la Librairie grâce à son écran de télévision. Elle découvre en zappant que Donna est saine et sauve et a été emmenée dans un hôpital. Là-bas, elle se remet des derniers événements et fait la connaissance du Dr Moon. Mais le Docteur tente d'entrer en contact avec elle. Dans la Librairie, les survivants ont réussi à trouver une salle tranquille où s'isoler, et reprendre des forces. L'occasion pour le Docteur de questionner la mystérieuse River Song, à laquelle il a remis son tourne-vis sonique dans le futur. Mais alors que le Docteur tente d'entrer en contac avec Donna, les ombres repassent à l'attaque. Pendant ce temps, Donna semble prisonnière d'un rêve : la vie qu'elle aurait pu avoir si elle s'était mariée, si elle n'avait pas rencontré le Docteur. Ce qui reste de Miss Evangelista entre en contact avec elle. Elle tente de lui faire comprendre qu'elle se trouve dans une illusion.

DW 409 2.jpgPendant ce temps, le Docteur comprend la nature de ses ennemis, avant de leur échapper à nouveau. Le Docteur comprend comment se sortir de cette situation, tandis que Donna, grâce à Miss Evangelista (ou tout du moins ce qu'il reste d'elle) comprend que ce qui l'entoure n'est qu'un rêve, une illusion. Mais déçue, la petite fille fait disparaître son père (une autre illusion ?), et déclenche par mégarde un système d'auto-destruction. Le Docteur, River Song et les survivants se rendent au coeur de la planète. Sur place, le Docteur découvre l'atroce vérité derrière la Librairie. River Song se sacrifie à la place du Docteur pour le sauver... Afin qu' ils se revoient dans le futur.
Mon avis : Une seconde partie meilleure, plus convaincante que la première, excellente, qui transcende la première partie dont on garde certains défauts, mais que l' on ne voit plus et qui passe comme une lettre à la poste. Une histoire qui ne cesse de jongler entre différentes réalités, entre Donna et le Docteur. Et puis il y a le mystère River Song qui s'épaissit. Est-ce si difficile pour le Docteur de considérer que River Song sera une de ses futures compagnes ? L'épisode joue comme "Blink" avec le spectateur : la petite fille se retrouve dans la position du spectateur (donc de nous), en regardant les événements à la télévision, comme nous le faisons (!). Moffat is a genious.
DW 409 3.jpg Du rythme, des mystères, une solution tarabiscotée, du drame, des sentiments forts et puissants, une interprétation brillante... Un épisode d'une rare intelligence et d'une complexité digne du Docteur, jouant avec différents niveaux de réalité. Pouvant nous interroger sur le rapport à la fiction. Avec encore une fois un drame humain impliquant des enfants. Une brillante et incroyable réussite. Tennant est toujours impérial, parfait dans son interprétation du Docteur. De même que Catherine Tate, d'ailleurs.
La fin de l'épisode est un peu facile, mais absolument géniale. The Doctor is very good !!
Continuité : Le Docteur peut maintenant ouvrir le TARDIS en claquant simplement des doigts. Il n'était apparemment pas au courant de cela avant.


" You wouldn't have a chance and neither do I! I'm timing it for the end of the countdown. There'll be a blip in the command flow. That way it should increase our chances of a clean download.
- River, please, no !
- Funny thing is, this means you've always known how I was going to die. All the time we've been together, you knew I was coming here. The last time I saw you- the real you, the future you, I mean- you turned up on my doorstep with a new haircut and a suit. You took me to Verilian to see the singing towers. What a night that was. The towers sang and you cried. You wouldn't tell me why, but I suppose you knew it was time. My time. Time to come to the Library. You even gave me your screwdriver. That should have been a clue. There's nothing you can do.
- You can let me do this !
- If you die here, it'll mean I've never met you !
- Time can be rewritten.
- Not those times. Not one line. Don't you dare ! It's OK. It's OK. It's not over for you. You'll see me again. You've got all of that to come. You and me, time and space. You watch us run.
- River, you know my name. You whispered my name in my ear. There's only one reason I would ever tell anyone my name. There's only one time I could…
- Hush now. Spoilers. "

Pr River Song, au Docteur (ép. 4.09 "Forest of the Dead").

" (regarding The Doctor) You say he's your friend but he doesn't know who you are.
- Listen, all you need to know is this. I trust that man to the end of the universe and actually, we've been. "

Pr River Song, à Anita (ép. 4.09 "Forest of the Dead").

" When you run with the Doctor, it feels like it will never end. But, however hard you try, you can't run forever. Everybody knows that everybody dies, and nobody knows it like the Doctor. But I do think that all the skies of all the worlds might just turn dark if he ever, for one moment, accepts it. "
Pr River Song (ép. 4.09 "Forest of the Dead").

" Some days are special. Some days are so, so blessed. Some days, nobody dies at all. Now and then, every once in a very long while, every day in a million days when the wind stands fair and the Doctor comes to call, everybody lives. "
Pr River Song (ép. 4.09 "Forest of the Dead").

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