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vendredi, 25 juin 2010

NORWAY OF LIFE : étrangeté, quand tu nous tiens... (partie 1)

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Un film norvégien réalisé par Jens Lien. Durée : 1h30. Genre : drame, fantastique.

Résumé de Cinefil.com : Sans savoir comment, Andreas se retrouve dans une ville étrange où on lui remet un emploi, un appartement et même une femme. Angoissé, il tente de fuir et découvre que la ville est sans issues. Il rencontre Hugo, qui a découvert un trou dans sa cave. Est-ce l'entrée vers "l'autre monde" ? Un nouveau plan d'évasion est mis sur pieds...

Mon avis : No(r)way of Life est un de ces nombreux films à part. Un film teinté d'une certaine étrangeté, l'anormalité provenant du plus banal quotidien.
Une scène de la vie ordinaire : un quai de métro, un homme seul, observant au loin un couple qui s'mebrasse. Rien de plus ordinaire, si le regard ne se faisait pas si persistant, voyeur, sur le couple. Qui s'embrasse à pleine bouche, sans s'arrêter ni reprendre souffle. De façon presque mécanique, au point que l'on hésite à penser qu'il y a de réels sentiments derrière.
Sous influence de Bagdad Café : un endroit perdu au beau milieu de... nulle part. Un pauvre commerce / station service. Un homme emprunte un bus, pour se retrouver dans une ville anonyme, dont tous les habitants sont affables, polis, trop peut-être.

Voilà commence le film, ou plutôt l'expérience No(r)way of Life. Une sorte de cauchemar éveillé aux apparences de rêve. Car pour le personnage principal, qui va découvrir petit à petit que "quelque chose cloche", impossible de quitter la ville. On pense à ses classique, comme Le Prisonnier ou Matrix, avec lesquels le film partage une parenté très éloignée. Une version nordique, qui a ses propres caractéristiques, son propre rythme, mais la thématique commune de l'enfermemement dans l'ordinaire n'en est pas moins là...

Ce film est une fable, donc, qui nous incite à réfléchir sur la société de consommation. Qui nous est jetée en pature, caricaturale, mais puisqu'il faut bien se nourrir, à laquelle il est difficile d'échapper. A la manière aussi de Fight Club, même si No(r)way of Life ne pousse pas le propos jusqu'à la violente charge politique. Ici, on reste plutôt dans le flou de la réalité, le domaine de l'Onirique censé faire prendre conscience de la nature réelle des choses.

Pour finir, c'est un très beau film, très inspiré, aux plans souvent magnifiques. Qui a peu à voir avec ce que l'on voit d'habitude, et dont la réalisation, douce, accompagne son propos. Un film bouleversant, autant dans son propos que dans sa forme, dont on ne ressort pas indemne...

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jeudi, 24 juin 2010

Lie to me : présentation et premières impressions sur la série.

Lie to me : une série dans l'air du temps.

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Lie to me est une des dernières séries "blockbusters" diffusées en France. Une série extrêmement bien réalisée de façon générale, provenant d'un network américain, calibrée pour fonctionner et pouvoir être vendue à l'étranger, idéale pour une diffusion en prime-time, comme ce fut le cas sur M6.
Au programme, une fois de plus, des enquêtes, encore et toujours, pour une série à loners (épisodes indépendants proposant une histoire bouclée en un épisode. A l'heure actuelle, ces séries sont majoritaires sur les grilles de programmes, les séries feuilletonnantes disparaissant malheureusement peu à peu.

Au programme, un personnage charismatique en terme de héros : le Pr Cal Lightman, qui a passé de nombreuses années au sein de tribus afin d'établir une grille de lecture universelle, et de devenir le spécialiste mondial dans un domaine : lire les émotions sur notre visage ou par les gestes inconscients que nous faisons. Ce qui permet de ce fait de déterminer si l'on ment ou pas, l'observation attentive de tics nous trahissant. Du coup, Cal Lightman est devenu un détecteur de mensonges vivant, le plus efficace qui soit. Il a fondé le Lightman Group, et propose ses services afin de résoudre différentes enquêtes.

Au programme, on retrouve donc une série réunissant plusieurs acteurs, les fameux side-kicks, tout un groupe (plutôt réduit ici, ils ne sont que 3), réuni autour d'un acteur principal, d'un personnage central. Le groupe n'étant censé que porter, valoriser le personnage principal. On se retrouve donc dans une série dans l'air du temps, proche de Dr House ou de The Mentalist. Tout comme dans Dr House, le personnage principal, ici Cal Lightman, peut se révéler assez antipathique, désagréable. Gregory House comme Cal Lightman sont quelque peu imbus d'eux-mêmes, ils savent qu'ils sont extrêment doués dans leur domaine et ne s'en cachent pas. Les deux séries partent également d'un thème commun : le mensonge est répandu partout dans notre société, tout le monde est menteur à un moment ou à un autre. D'où le titre de la série.

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Afin d'assurer le succès du show, donc, on retrouve au centre un acteur extrêmement charismatique. Le Dr Gregory House est incarné avec brio par Hugh Laurie, le Mentaliste Patrick Jane est incarné avec charme et élégance par Simon Baker, Cal Lightman est incarné par un acteur étant surtout apparu au cinéma jusqu' à présent, Tim Roth (dans La Planète des Singes de Tim Burton ou Incredible HULK de Louis Leterrier, par exemple). La série est donc un véhicule à star, donc, comme bien d'autres avant elles, en plus de surfer sur la vague Dr House, légère évolution du principe des experts : on met moins au centre le groupe plutôt que son chef, même si la notion de ce groupe est encore présente. Comme série l'ayant précédé, difficile de ne pas également parler de Shark, série judiciaire qui n'a duré que 2 saisons. Là encore, les points communs sont nombreux : Shark mettait en vedette l'acteur James Woods, incarnant un redoutable avocat, génie du barreau, imbu de lui-même lui aussi, dominant ses troupes de son talent. Ce personnage avait une fille adolescente qu'il élevait seul, tout comme ce sera le cas pour Lightman.

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A leurs côtés, une belle jeune femme est censée leur tenir tête, et offrir un contrepoint au téléspectateur : Lisa Edelstein dans Dr House, Jeri Ryan dans Shark, Kelli Williams dans Lie to me. Kelli Williams était l'une des actrices de la distribution régulière de The Practice, série judiciaire créée par David E. Kelley. Ici, elle incarne Gillian Foster, apportant tous son charme à la série.

Bref, la série est une somme d'éléments vus déjà ailleurs, résultat d'une nouvelle filiation telle que l'on a pu en connaître avec d'autres séries à succès, mais qui parvient tout de même à être très plaisante à suivre.

Je me suis mis à la série, pour plusieurs raisons :
- j'adore le générique, autant la musique choisie que les images qui l'accompagnent.
- encore un nouveau personnage imbu de lui-même à suivre, même si l'on sent que sa personnalité est moins complexe et à moins de surprises à offrir que celle d'un House.
- le principe de la série, et le fait de glisser à chaque élément révélé (tel geste étant révélateur de telle émotion), illustré par des photos d'archives de personnalités prises du coup en flagrant délit de mensonge. Si le procédé énerve ou lasse certains, moi j'adore.

Les points faibles de la série pour moi :
- l'abandon complet d'apporter toute réelle continuité à la série, sous quelque forme que ce soit. Du coup, avec rien que des enquêtes sans fils rouges, sans évolutions, la série peut lasser. Si House marche encore, c'est que tous les mystères du si complexe House n'ont pas été dévoilés, et que l'on sent que le personnage ou ses rapports avec les autres peuvent évoluer. La série sait en tout cas se renouve
ler.

mercredi, 23 juin 2010

The A-Team : Présentation et thèmes de la série

" In 1972, a crack commando unit was sent to prison by a military court for a crime they didn't commit. These men promptly escaped from a maximum security stockade to the Los Angeles underground. Today, still wanted by the government, they survive as soldiers of fortune. If you have a problem, if no one else can help, and if you can find them, maybe you can hire : The A-Team. "
Monologue précédant le générique de début de la série.


Présentation générale

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Retour sur l'une des séries les plus célèbres des années 8O. Mais rappelons brièvement le concept tel qu'il est présenté au début de la série : Nous sommes en plein coeur des années 80. Une dizaine d'années auparavant, Une équipe de soldats appartenant aux commandos spéciaux, alors au Viet-nam, sont accusés à tort d'avoir pillé une banque. Arrêtés par les autorités militaires, ils parviennent toutefois à s'évader et se réfugient dans les bas-fonds de Los Angeles, où ils aident les plus faibles s'ils peuvent louer les services de ces mercenaires, tout en fuyant la Police Militaire lancée à leurs trousses. Ces hommes se font désormais appeler l'Agence Tous Risques (the A-Team, en VO). Spécialistes chacun dans un domaine précis, Hannibal étant par exemple adepte du déguisement (on le retrouve au début de la série comme acteur dans un film de série Z en tournage), alors que Barracuda, qui passe difficilement inaperçu, est une force de la nature. La série peut être considérée comme une sorte de version moderne, décalée et comic-book de Mission : Impossible.

Enième production de Stephen J. Cannell, un des plus prolifiques producteurs des années 80 au même titre que qu' un Aaron Spelling. The A-Team appartient à cette vague de séries lancées et achetées en masse par les chaînes de TV française reposant sur un concept simple résumable en quelques lignes, et des héros monolithiques écrits une fois pour toutes. Les scénarios de ces séries manquent au bout d'un moment d'originalité, puisque basés sur des séquences-clés que le téléspectateur aura plaisir à retrouver de semaine en semaine, et ayant tendance à se répéter.
Si la série connaît à raison un immense succès populaire à la fois en France et aux Etats-unis, la formule s'épuisera toutefois après la saison 4, au point que certains changements prendront place pour la saison 5, la moins intéressante puisqu' elle dénature le concept de base de la série : l'Agence, après avoir été finalement arrêtée et être passée devant un tribunal militaire, se voit offrir l'amnistie en échange de travailler pour le compte du gouvernement américain.
Avec des audiences en chute dûes probablement à une certaine lassitude du public, on modifie en effet légèrement le concept de base de la série : un nouveau membre, Frankie Santana avait été intégré peu de temps auparavant à l'équipe, portant son nombre à 5, et l' équipe est désormais sous les ordres du Général Hunt Stockwell, un personnage incarné par Robert Vaughn, le des Agents très spéciaux. Mais cette fois, ce sont les fans de la première heure qui sont décontenancés, et la série s'arrêtera au terme de cette saison 5.


Les Personnages

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Au nombre de 4 au départ, donc, ils présentent la caractéristique d' être suffisamment définis pour ne pas connaître d' évolution notable (là n'est pas le plus important). Mais aussi d'avoir été écrits pour les acteurs les incarnant.

Colonel John "Hannibal" Smith (George Peppard) : son surnom en dit déjà long sur le personnage, puisqu' il provient du célèbre Hannibal, bien sûr avec qui il partage le génie militaire. Habile dans les déguisements, souvent des personnages de vieillards, il est le chef incontesté de la bande, et c'est lui qui élabore les plans que ces hommes mettront à exécution. Si les personnages sont à peu près tous sur le même plan, Hannibal sait toutefois, en de très rares occasions, en appeler à la hiérarchie militaire dont les personnages sont encore très marqués.

Capitaine "Looping" ("Howling Mad", en VO) Murdock (Dwight Schultz) : véritable cinglé (?) incarné avec génie par Dwight Schultz, il est souvent le soutien et le renfort de l' équipe. Il ne vit pas avec eux mais et souvent enfermé en hôpital psychiatrique, d'où le Futé et ou Amy le sortent afin d'aider l'équipe. Il est un remarquable pilote, d' hélicoptère en particulier, bien qu'il soit à même de piloter tout ce qui vole.

Sergent Bosco "B.A." (pour Bad Attitude) Barracus, dit "Barracuda" (en VF) : il est l'homme fort, le musclé du groupe. Celui à qui il ne vaut mieux pas chercher des noises. Véritable génie de la mécanique, c'est lui qui réalise et met au point les diverses transformations que les véhicules ou le matériel mis à disposition subiront afin de devenir des outils de guerre.

Templeton Peck, dit "Futé" ("Face", en VO) (Dirk Benedict) : incontestablement le beau gosse, le séducteur de la bande. Un roi de 'l arnaque qui se sert de ses talents pour embrouiller les gens et obtenir ce qu' il veut.

Amy Allen (Melinda Culea) : la journaliste destinée à enquêter sur les 4 mercenaires, se lie d'amitié très rapidement avec eux, au point de faire dans un premier temps partie de la bande, pour les 26 premiers épisodes. Elle représente la touche féminine et sexy de l'Agence, mais son personnage est parfois écrit comme celui de l'Invisible, la Jane Storm Richards des Fantastic Four (les Quatre Fantastiques), le célèbre comic Marvel, mais période... 60 (!!). Soit un personnage participant de loin à l'action, ayant besoin d' être protégée, pouvant craquer dans une situation mettant en péril sa vie. George Peppard aurait désapprouvé à l'époque la présence de ce personnage féminin, et l'aurait poussé vers la sortie, la série étant pour lui d'abord et avant tout une série de "mecs".



Les Divers thèmes abordés dans la série

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A) Une série comic-book

La série peut être vue comme une série comic-book : le quatuor présenté fait terriblement penser à une équipe de super-héros, chacun possédant ses propres qualités, son domaine de prédilection. (ce qui se traduirait dans un comic-book par ses pouvoirs). L'équipe sert le bien et des valeurs positives comme la justice et l'aide aux plus faibles. Les vilains qu'ils combattent ne font guère le poids face aux 4 mercenaires. Comme la plupart des super-héros, l'équipe possède une amie journaliste, en l'occurence Amy, un peu la Aprile des Tortues Ninjas, qui elles aussi voyageaient dans un van aménagé.
Comme dans la plupart des plus célèbres comics, le chef de la bande, Hannibal possède sa propre phrase-culte, qu' il sort au moins une fois par épisode : " J'adore quand un plan se déroule sans accroc. "
Dans les FF, la Chose possède son propre cri de guerre, " It 's clobberin' Time " (" c'est l' heure de la castagne ", remplacé à l' époque en VF par " Ca va chauffer ").
Les personnages sont facilement identifiable par leur look particulier, propre à chacun : les gants de cuir et le sourire, ainsi que le cigare vissé au bec d' Hannibal, les "baguouses" et les colliers de Barracuda, le blouson de cuir et le brushing impeccable du Futé, la casquette, et le blouson en cuir de Looping Murdock.
Comme la majorité des héros de séries des années 80, l'A-Team est clairement identifiable aux véhicules utilisés, des véhicules quasiment iconiques aux lignes et couleurs à la fois simples et marquantes : le van noir aux bandes rouges de Barracuda, à l'intérieur couvert de moquette, qui sert souvent de Q.G. Mobile, et la voiture de sport blanche aux bandes rouges du Futé.
La série n'oublie pas d' être machiste et mysogine : les quelquespersonnages féminins sont pour laplupart fades, se pamant devant le Futé. Ce sont souvent des D.E.D. (Demoiselles en Détresse) qu'il faut aider ou sauver. Elles sont le repos du guerrier, d'innombrables conquêtes potentielles. Et Amy ? Si elle trouve naturellement sa place dans l'équipe, son role se trouve se trouve considérablement amoindrie dans la saison 2 : peu de répliques, peu d'importance lui sont accordées. De plus, l'équipe a souvent à coeur de la protéger et veiller sur elle. A l'image des personnages féminins de comics des années 60 (!), comme la fille invisible, par exemple. Amy sera remplacée par la suite par un autre personnage féminin, Tawnia Baker, encore plus inconsistant.



B) Une comédie d'action

Difficile de prendre au sérieux les bagarres de ces quatre baroudeurs. Si Barracuda vient à bout de ses adversaires, de même que John Smith, on a du mal à imaginer que le playboy a la gueule d'ange Templeton Peck ait pu être un soldat d'élite, de même que le chien fou Murdock, et encore moins qu'ils puissent assomer un adversaire d'un coup de poing. L'action dans Agence Tous Risques remplit les quotas d'un spectacle avec ses passages attendus, et les bagarres font partie du lot. On peut les considérer comme l' équivalent des claques assomant les méchants assénées par Bud Spencer dans les films du fameux duo héros de nombreux films.
Les militaires, toujours sur les traces des inssaisissables mercenaires, se font facilement duper et passent en général pour des idiots, ne sachant reconnaître Hannibal sous son postiche et maquillant à peine sa voix. Les poursuites en voiture sont calibrées et répondent aux canons de l'époque, pneus qui crissent et envol spectaculaires se rencontrant à longueur d'épisode. L'Agence sera dans un premier temps poursuivie par le Colonel Lynch, avant que celui-ci ne soit remplacé, par son incapacité à mettre hors-course les 4 héros, par un colonel un peu plus malin (sans toutefois parvenir à plus de réussite), le Colonel Decker, toujours accompagné d'un acolyte, le Capitaine Crane, un soldat noir qui l'accompagne en permanence, les fameux Black et Decker (sic) de la série.
Le doublage français, servi par des comédien de grand talent qui s'en sont donnés visiblement à coeur joie, renforce l'aspect comédie du show et sert les numéros d'acteur savoureux de Dwight Schultz et George Peppard. Si ces acteurs furent les héros d'autres séries ou jouèrent bien sur d'autres rôles, ils restent surtout célèbres (surtout en France) pour leur interprétation dans la série.



C) Un portrait inquiétant de l' Amérique

Derrière la rigolade et la comédie, on peut toutefois voir dans la série (comme dans bien d'autres datant des années 80 un message plus inquiétant et préoccupant. Tout comme Rambo, toutes proportions gardées, les 4 héros ont, selon les épisodes, plus ou moins de mal à s'adapter et à retrouver leur place dans la société. Si ceux-ci tentent de mener une existence ordinaire, ils n'en gardent les traces de la Guerre du Viet-Nam. Hannibal Smith, le plus marqué sans doute, se croit parfois toujours en guerre. Le combat contre les criminels lui en donne parfois l'illusion.
De plus, en pleine amérique reagannienne, le contexte est favorable à l' apparition de vigilantes. Des personnes suivant leur sens moral et servant le bien sans dépendre en aucune façon des lois. Les figures censées incarnées le bien, la justice, sont des figures soit corrompues abusant de leur pouvoir (c'est parfois le maire ou le shérif d'une petite ville des Etats-Unis que doit combattre l'A-Team), ou faibles, incapables d'assurer l'ordre par elles-mêmes sans faire appel à une aide extérieure.
La série ne néglige pas, en outre, d'aborder la réalité sociale de l'époque. La guerre fait encore rage dans certaines parties du globes, l'armée n'hésitant pas à vouloir récupérer les mercenaires pour les faire passer en cour martiale, mais peut-être aussi pour leur confier certaines missions requérant des commandos spéciaux possédant certains talents. Dans l'Amérique contemporaine, la drogue devient l'un des fléaux, et la série présente parfois des trafiquants. Tout cela, le téléspectateur français ne s'en rendra jamais compte. Le doublage français visant à transformer la série en divertissement familial destiné aux samedis ou dimanche après-midis de l'époque sera particulièrement édulcorée. Ainsi, toutes les références à différents conflits, à la guerre du Viet-Nam furent soigneusement gommées. Probablement une volonté délibérée de TF1, la censure ne datant pas d' hier. De même, toutes les références à la drogue furent soigneusement gommées, ce qui donne parfois de savoureux dialogues. Morceaux choisis : L'équipe découvre des sachets de cocaïne dissimulés dans du pain. Smith : " Je ne pense pas que ce soit du sucre en poudre ".
Un flic faisant partie d' un groupe de policiers corrompus a une série de maîtresses avec qui il couche. Smith (en VF) :
" Une sorte de Dom Juan des faubourgs. "


Et aujourd'hui ? (2007)

La série a de toute évidence marqué les esprits à travers le monde. Qui n'a jamais regardé un péisode de cette mythique série, ou n'a jamais entendu la réplique-culte d' Hannibal : " J'adore quand un plan se déroule sans accroc " ? Ou ne se rappelle pas de l' entrainant générique français ? Célèbre à travers le monde, une musique de l'anime Full Metal Panic ! reprend le célèbre générique original de la série.
A Hollywood, où un engouement soudain est né pour les séries des années 70 et 80 que l'on rêve d'adapter, la nostalgie devant garantir un nombre suffisamment important de spectateurs, un projet de revival courre depuis un certain moment. Le projet semble toutefois avoir avancé, puisque la préproduction aurait suffisamment avancé pour une sortie prévue en 2008.

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Mise à jour : Nous sommes en Juin 2010, et la série arrive sur les écrans, avec comme acteurs vedettes Liam Neeson, que l'on ne présente plus, pour le rôle d' Hannibal Smith, et Bradley Cooper, auréolé du succès de la comédie Very Bad Trip. On avait pu le voir auparavant dans diverses série, en particulier la saison 1 d'ALIAS. Devenu bankable, sexy en diable, il incarne bien sûr Futé / Face à l'écran. Le film promet de garder le côté fun et décalé de la série, tout en éliminant le côté propret et gentillet de celle-ci dans laquelle personne ne mourait malgré les nombreuses explosions et balles échangées entre les protagonistes.