mercredi, 18 novembre 2009
STARGATE UNIVERSE : review des épisodes 1.01 et 1.02, premières impressions
1.01 & 1.02 : Air, part. 1 & 2 (86 min)
Sc : Brad Wright & Robert C. Cooper. R : Andy Mikita.
Une attaque de l'Alliance Lucian oblige les membres et visiteurs d'une base d'expérimentations, la base Icarus, sur une autre planète à fuir. Une partie des recherches portait justement sur la possiblité de reculer les limites d'exploration proposées par les Stargates en activant les chevrons 8 et 9. Lorsque l'attaque se produit, tout le monde abandonne la base et fuit par la Porte des Etoiles, la planète étant de toute façon condamnée. La Porte les conduit à bord d'un vaisseau Ancien, automatisé, désert, le Destiny. Toute une nouvelle technologie s'offre alors à eux, mais aussi... l'inconnu. La nouvelle équipe, qui n'est pas en mesure de contrôler la navigation du Destiny, est obligée de remplir sa mission originelle. Ils Voyagent au loin dans l'univers, sans savoir où le Destiny les conduira... Seul le Docteur Nicholas Rush semble se réjouir de cette opportunité offerte par la vie...
Mon avis : C'est donc avec ce Pilote que débute la 3ème série tirée de la franchise Stargate. Une série qui ne ressemble pas aux deux précédentes et qui lorgne énormément du côté de BSG au niveau de la réalisation, caméra à l'épaule façon reportage essayant de saisir les émotions sur les visages des personnes filmées. Un début riche en action tout du moins au début, qui va emprunter sa narration et son scénario à une autre série majeure, LOST. On débute en effet dans les deux pilotes (celui de Stargate Universe, et celui de LOST) par la suite directe d'une évacuation suite à un drame : on devine à l'arrivée pèle-mèle des militaires et civils qu'une évacuation a eu lieu sans qu' elle soit préparée. Histoire de bien ferrer le téléspectateur, le pourquoi du comment sera présenté ensuite par le biais de flash-backs nous amenant au drame. Et tout comme dans les séries évoquées en influences, dont Stargate Universe serait plus ou moins l'"héritière", on a fait le choix ici de proposer une série de personnages anti-charismatiques, classiques, limite stéréotypés : les militaires, le féru d'informatique véritable génie, le scientifique pas vraiment sensible, le politicien, etc. Des "types" de personnages que l' on ne cesse de croiser ici et là. Avec le choix de ne rien faire précisément pour les rendre particulièrement attachants, tout comme dans BSG, Caprica, Dollhouse, c'est-à-dire tout un pan de la S-F se voulant plus "adulte", et proposant un ton, des récits sombres et désenchantés. Dernière tendance ou "mode" marquant la fin de la décennie. Et comme si on avait fait le choix de faire entrer Stargate dans la "maturité", Evolution qui peut sembler logique, et chemin qu' aurait pu prendre déjà Atlantis, certains épisodes se teintant de touches de noirceur qui n'auraient pas dépareillé, bien au contraire, dans BSG : Weir prête à torturer un individu pour le faire avouer, démontrant ainsi qu' elle pouvait parfois aller aussi loin qu' une Roslin, ou les expériences faites sur un Wraith capturé, Michael, devenu cobaye de tests d' un vaccin transformant les Wraiths en humains. Evolution, donc, comme si les créateurs et scénaristes avaient reçus comme consigne " faites une série dans le genre de BSG, bordel ! Ca a été notre poule aux oeufs d'or, proposer quelque chose de ressemblant ! ". A tel point que l'on a du mal à reconnaître à l'écran une série Stargate, hormis la présence de la porte et l'apparition bienvenue de quelques visages connus : le Général O'Neill, à l'embonpoint prononcé désormais (parfait successeur à Hammond, qui donna d'ailleurs son nom à un vaisseau), le Colonel Samantha Carter, désormais dirigeant un vaisseau (une Amanda Tapping rousse aux cheveux longs, qui continue à faire simplement acte de présence, comme c'était le cas dans les TV-films. On ne la sent plus du tout impliquée), le Dr Daniel Jackson, par le biais d'une vidéo explicative rappelant le concept de l' univers aux nouveaux téléspectateurs qui ne seraient pas particulièrement au fait, Harriman, le second rôle le plus populaire de Stargate SG-1 (on peut se demander pourquoi, d'ailleurs, n'ayant jamais rien fait d'extraordinaire), et le Dr Lee, surtout vu dans les deux dernières saisons de SG-1. A voir les membres du cast principal vieillis, changés, le sentiment est mitigé : on est content de les revoir, mais à voir leurs changements, à constater l'évolution logique de leurs personnages, devant de plus en plus importants et appelés à toujours plus de responsabilités en vertu de leurs victoires successives, on se dit que la série-mère ne pouvait plus de toute façon continuer. Détail peut-être significatif, Teal'c est le seul membre d' origine à ne pas apparaître, tout comme le moindre extraterrestre. Les Goa'ulds ou les Wraiths ne sont pas évoqués, seulement les Oris (c'est tout du moins ce que j'ai cru noter. Autant pour moi si ça a été le cas). A croire qu' une autre consigne a été : " pas d'extraterrestres ou d'aliens cette fois, on peut faire de la S-F sans ". On ne verra pas, par exemple, le visage des membres de l'Alliance ayant poussé à l'évacuation à l'origine du concept de la série. Du coup, pas d'ennemi majeure, de menace venue d'ailleurs à combattre. Il se pourrait bien que la menace cette fois ce soit... nous-mêmes.
Autre différence notable, et pour en revenir aux personnages, on a beaucoup communiqué au début sur la présence dans le cast de Robert Carlyle, seul acteur quelque peu connu de la distribution, qui s'est vu offrir le plus beau rôle : celui de Rush, un scientifique aux motivations inconnues, personnage terriblement ambigu. C'est lui qui a poussé à ouvrir une porte avec 9 chevrons pour atteindre une zone inconnue de l'espace. Bien heureux, presque, de l'attaque ennemie, il est le seul à se réjouir de la situation. Et heureusement pour lui, il est le seul à pouvoir se dépatouiller des commandes du vaisseau pour régler certains problèmes. De personnage pareil, aux motivations troubles j'entends, la franchise ne nous en avait pas encore proposé. Un personnage que l'on pourrait rapprocher du John Locke de LOST, du coup, peut-être, les deux personnages se trouvant au début dans la même situation.
Pour finir, est-ce que j'ai aimé ce que j'ai vu ou pas ? J'avoue que je ne me suis pas ennuyé, et que ce début me semble prometteur (même si ayant vu d'autres épisodes avant, la série déçoit ensuite). En fait, tout dépend de la façon dont on aborde la série, bien sûr, et c'est évident que si on s'attend à un énième Stargate-like (ce qu'était Atlantis au début, reproduisant les schémas de SG-1 avant de se démarquer un peu), on risque d' être déçu. Le problème est... qu' il faut pourtant pour accrocher à une série des "points d'accroche", justement. Et la série n'en propose pas : les personnages sont stéréotypés, le concept de départ aussi (un groupe de personnages perdus dans l'espace, très loin de la Terre). Il est donc un peu tôt pour dire que j'aime ou pas, et il faut attendre que la série montre où elle veut aller, peut-être. Pour l'instant, ce serait plutôt ça qui m'intéresse, voir comment la série va évoluer, et que cache le personnage de Rush...
13:14 Publié dans Stargate Universe | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : science-fiction, stargate universe, robert carlyle, lost, battlestar galactica, histoire des séries américaines
dimanche, 03 mai 2009
(The) FLASH (Les Super-Héros dans les Séries TV)
Présentation succinte d'une série de Super-Héroïque avec ses défants, mais aussi bon nombre de qualité (on aura vu tout de même bien pier par la suite), à redécouvrir. Souvenirs...
En 1989, une vague de Batmania s'empare du public, à l'occasion de la sortie du Batman de Tim Burton. Sombre, violent, gothique, il remet sur le devant de la scène le super-héros dont le grand public doit encore garder inconsciemment l'image bon enfant véhiculée par la série parodique des sixties (à laquelle Tim Burton affirma au cours d'une de ces interviews rendre hommage !). Les super-héros, à l'origine héros de papier, ont toujours été plus ou moins courtisés par le cinéma ou le monde des séries TV. Constituant des personnages propices à donner lieu à des films ou séries d'action-aventures, c'est régulièrement dans leur univers que les séries TV ont puisé leur inspiration. On se souviendre par exemple d'une vague florissante d'adaptation lors de la décennie un peu folle des années 70, de la série Wonder Woman, de L'Homme qui valait 3 Milliards (d'inspiration comic), voire de la série Batman des sixties. Même si du fait des budgets d'une série TV ou de certaines concessions devant être faites, tous les éléments d'un comic-book ne fonctionnant pas toujours bien à l'écran. Devant le succès du film de Burton, on songe bien entendu assez rapidement, chez Warner à adapter d'autres héros à l'écran, et c'est le héros le plus rapide du monde, Flash, qui est choisi.
Le pitch de la série : Barry Allen travaille, tout comme son père avant lui, pour la police de Central City. Mais alors que son père était un policier de terrain, Barry Allen travaille pour le département de la police scientifique ; il est un "expert" avant l'heure, si l'on puit dire. Son meilleur ami est Julio Mendez, qui travaille avec lui, et est célibataire, même s'il a eu plusieurs aventures et en aura encore au cours de la série, sans pouvoir véritablement se fixer. Alors qu'il travaille tard le soir au laboratoire, la foudre vient le frapper, lui et des produits chimiques conservés sur place. Peu de temps après, Barry découvre qu'il a acquis le pouvoir de se déplacer très rapidement, bien plus vite qu'aucun autre homme auparavant. Bien vite, il sollicite l'aide de Tina MacGee, une scientifique travaillant à Starlabs...
Une seule et unique saison, inégale : Flash a ceci de particulier qu'apparue au début des années 90, elle est une des dernières séries qui sera héritière des séries des années 60 à 80. Par ce type de séries, on entend ici une série présentant des personnages au caractère fixé une fois pour toutes, sans évolution possible, destinés à vivre une série d'aventures. Les personnages secondaires récurrents sont réduits à leur portion congrue, et la série, tout du moins au début, présente des épisodes ayant peu de liens les uns avec les autres hormis les personnages, des épisodes stand-alones (même si un ennemi peut revenir d'un épisode à l'autre perturber la vie du ou des héros, introduisant de ce fait un semblant de continuité).
Concernant les histoires elles-mêmes, elles mettent en scène Flash avec une série de méchants qui ne sont que de simples criminels (voleurs ou assassins) sans aucune aptitude surhumaine particulière, du menu fretin pour un super-héros. Une autre variante assez fréquente, est le fait pour Barry Allen de devoir aider une jeune femme en danger. Autant de conquêtes fréquentes, de petites amies d'un jour. Barry Allen, c''est aussi, dans la série, l'équivalent "Super-Héros" du Capitaine Kirk de Star Trek, dont les épisodes n'étaient pas avares en demoisellles en détresse à secourir. Enfin tout au moins au début de la série, puisque par la suite, la série s'améliore : on commence à mettre en scène des ennemis s'appuyant sur la technologie pour contrer Flash, et plus ou moins inspirés de personnages de comics : Captain Cold, utilisant des armes comme un fusil réfrigérant, le Mirror Master, utilisant un jeu d'hologrammes, ou encore le Trickster, extravagant et déjanté, un personnage plus ou moins inspiré du Joker, le célèbre ennemi de Batman, et interprété de façon délirante par Mark Hamill (le Luke Sywalker de Star Wars). Le personnage sera présent à deux reprises, dont le dernier épisode de la série, la clôturant d'une certaine manière en beauté. Ces personnages de Super-Vilains sont abordés sur un mode réaliste, sans costumes, dans le même esprit quelque part que celui qui animera Christopher Nolan dans sa propositon d'un Batman et de son univers très réalistes. On appréciera l'effort de tenter de coller au comic originel.
Concernant ses personnages, on retrouve des archétypes facilement identifiables : le héros, la scientifique destinée à l'aider, avec une raltive tension sexuelle entre les 2, le meilleur ami quelque peu amusant, assez peu attentif pour ne pas se rendre compte que son meilleur ami est en réalité un Super-Héros. On notera aussi un duo de flics assez sympathiques, Bellows et Murphy, destinés à apporter un peu d'humour à la série, apparaissant dans quelques scènes bienvenues. Et puis y a le Lt Garfield, supérieur du héros, commissaire toujours un peu bougon et autoritaire.
Une esthétique comic et intemporelle : Ce qui est agréable dans la série, est le souci apporté à développer une certaine esthétique. Si les coupes de cheveux et le look vestimentaire de certains personnages rappelle immanquablement les années 90, ainsi que certaines voitures aperçues dans le décor, on peut noter un soin certain apporté dans le choix de certains véhicules, semblant tout droit échappés des années 30 / 40. la modernité de l'époque cotoie ainsi certains éléments venus tout droit d' une autre époque, au charme rétro indéniable.
De nombreuses références au monde contemporain, l'avènement de certaines technologies comme l'Internet, le fait d'assister à de nombreux extraits télévisés dans la série (notamment par le biais du présentateur-reporter Joe Kline, inteprrété par le savoureux Richard Belzer, devenu désormais l'Inspecteur Munch) ne permettent pas d'avoir de doutes quant à l'époque dans laquelle le récit se déroule : nous sommes bien dans les années 90. Mais le monde de Central City est une sorte de monde parallèle à celui du spectateur. Ce croisement, ce mélange de certains éléments esthétiques donnent ainsi une couleur très particulère à la série, cela étant accompagné par une bande-son parfois 'jazzy' sonnant parfois très années 30-40, donnant également une ambiance un peu polar / film noir à l'histoire.
Malheureusement, coûteuse en effets spéciaux, mine de rien, la série sera annulée au bout d'une seule et unique saison.
Quelques Guest-stars inattendues : Un autre des charmes de la série, est, on a pu le voir dans le paragraphe précédent, de croiser au détour des épisodes, des acteurs devenus célèbres depuis, dans des rôles de plus ou moins grande importance. Ainsi Richard Belzer, déjà mentionné plus haut, qui fait ici ses premières apparitions télévisées, que l'on connaîtra surtout pour son rôle de l'Inspecteur Munch, vue dans de nombreuses séries : Homicide ou Law & Order : Special Victims Unit, mais aussi un épisode de X-Files mettant en scène la rencontre entre les 3 Lone Gunmen.
Dans l'ép. 17 « Captain Cold », 3 guest-stars d'intérêt pour les Trekkers : Denise Crosby, plus connue pour avoir été le Lt Tasha Yar dans Star Trek : The Next generation ; Jeffrey Combs, acteur particulièrement apprécié depuis ses toutes premières prestations dans Re-Animator, et qui incarna le Ferengi Brunt et le Vorta Weyoun dans Star Trek : Deep Space Nine, mais aussi l'Andorien Shran dans Star Trek : Enterprise.
Dans le même épisode, on retrouve enfin Richard Burgi, vu depuis dans les séries The Sentinel et Point Pleasant, ou encore la première saison de 24.
On pourra noter encore au détour des épisodes, dans de petits rôles, Bryan Cranston, inoubliable interprète du père de Malcolm ou du chimiste Walter White dans la remarquable série Breaking Bad, Lydie Denier (Tarzan, Agence Acapulco saison 2) ou encore Elizabeth Gracen, la voleuse Immortelle Amanda dans Highlander. Dans le double épisode-pilote, était apparue la belle Paula Marshall.
Les acteurs principaux de la série : Quelques mots, pour finir, sur les deux acteurs principaux de la série : Dans le rôle-titre, John Wesley Shipp, acteur musclé, qui sera idéal dans le rôle-titre de Barry Allen / Flash. On reverra ce dernier dans le rôle du père de Dawson, dans la série éponyme. L'acteur jouera ensuite les guest-stars dans de nombreuses séries comme JAG ou CSI : NY.
Amanda Pays (Tina MacGee), à l'accent britannique à couper au couteau, a été surtout connu pour sa prestation dans la série Max Headroom, une série qui dénonçait le pouvoir de la télévision à travers le personnage virtuel de Max Headroom. Une série bien trop en avance sur son temps et qui ne fonctionna pas. On la reverra notamment dans un des épisodes de la saison 1 d'X-Files, "Fire", où elle interprète une inspectrice de Scotland Yard sur la piste d'un incendiaire (interprété par le désormais incontournable Mark A. Sheppard), ancienne amour de Fox Mulder. Elle aussi sera apparue par la suite dans un nombre conséquent de séries pour y jouer les guest-stars.
17:10 Publié dans FLASH, Intégrales (séries d'une saison ou plus, oubliées , Les séries de Super-Héros | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : flash, john wesley shipp, amanda pays, bryan cranston, jeri ryan, denise crosby, jeffrey combs, paula marshall, elizabeth gracen, super-héros, histoire des séries américaines, dc comics, batman