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jeudi, 09 août 2012

OZ : retour dans l'enfer carcéral... premières impressions sur un revisionnage de la série.

Ces jours-ci, en “manque” de série HBO, je me suis replongé dans la saison 1 de Oz, histoire de vérifier si la série tenait encore le coup, et d’y jeter un autre regard…

“ There’s no place like fucking home. “  Augustus Hill, qui conclut ainsi la Saison 1 de la série.

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De quoi ça parle ? (le pitch de la série) : Oswald, surnommé “Oz”, est un centre pénitentiaire de haute sécurité dirigé par Leo Glynn, où se retrouvent enfermés certains des pires criminels des Etats-Unis. A l’intérieur, Tim McManus, un idéaliste voulant modifier le système carcéral pour créer une “meilleure prison”, expérimente une aile de la prison appelée Em City : une prison “de verre” ou des portes en verre remplacent les habituels barreaux, où les prisonniers et les gardiens sont ensemble 24 sur 24 dans un espace clos où ils peuvent déambuler dans la journée. Mais les hommes sont des loups pour les hommes, on se regroupe par clans ou affinités selon ses origines ou ses croyances, les haines sont toujours présentes, la corruption est toujours là.

Les raisons d’y jeter ABSOLUMENT un oeil, et se laisser… incarcérer ! (mon avis) :  Oz est à l’origine une création de Tom Fontana, qui nous est revenu dans l’univers télévisuel avec une nouvelle série, coproduction internationale explorant le destin de la famille Borgia. Oz est aussi une des séries emblématiques des années 90, et une des premières séries marquantes d’HBO, chaîne spécialisée dans les séries haut de gamme. Et contient en germe ce qui fera le charme des séries de la chaîne : un générique surprenant et plus ou moins marquant, une série chorale mettant en scène de nombreux personnages. Du coup, en ragrdant cette série, on peut avoir plusieurs réflexions : 1. A regarder Oz aujourd’hui, en 2011, à découvrir ou redécouvrir la série aujourd’hui, on constate que la série a légèrement vieilli dans son aspect visuel, à la manière d’X-Files. Les tenues vestimentaires, les montures de lunettes sentent légèrement les années 90. Mais ce n’est qu’un détail : les vêtements des prisonniers comme des gardiens, assez uniformes, eux ne vieillissent pas. La série a un côté intemporel. 2. Cela fait également tout drôle de voir ou revoir de nombreux acteurs bien plus jeunes, qui connaîtront tous une carrière plus moins grande, puisqu’on les reverra pour la plupart par la suite. Ainsi, dans le casting de cette série, retrouve-t-on Ernie Hudson, que l’on a souvent vu au cinéma ou à la télévision dans les années 80 ; Edie Falco, future Carmela Soprano et Nurse Jackie, J.K. Simmons, le Jonah Jameson des films Spider-Man de Sam Raimi, que l’on reverra dans The Closer  ; Kirk Acevedo, l’un des acteurs de FRINGE. Ce ne sont que quelques exemples, la liste pourrait être encore bien longue. 3. Oz, tout comme X-Files, sous couvert du divertissement, renouvelle habilement de façon inattendue le genre de la fable. Renouant avec l’esprit des grandes séries fantastiques ou de Science-Fiction des années 50 et 60. Si la série Oz se veut avant tout réaliste, elle offre tout de même des scènes hallucinées où une âme, un regard s’expriment. Ces 2 séries, comme d’autres de la même décennie, ont en cela de commun de nous proposer à travers des histoires personnelles d’individus distincts un regard critique sur les Etats-Unis, la société américaine.

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4. Regarder Oz, c’est regarder une série qui aura su proposer encore une fois une série différente des autres, où tout comme dans Les Sopranos par la suite, le spectateur sera invité à éprouver une certaine fascination pour des personnages normalement antipathiques, puisque criminels. Certains avaient glosé il y a quelques années sur l’arrivée conjointe de personnages comme House, Shark ou Dexter. Mais que dire des salopards finis réunis à Emerald City ! Auxquels on parvient à s’attacher malgré tout, bien que la série ne fasse rien pour nous les présenter sous un quelconque jour positif. D’autant plus que par un jeu de flash-backs, on découvre les événements qui l’ont conduit en prison. Le public n’est jamais dupe de cela. Parmi ces personnages, difficile de ne pas évoquer le plus intéressant d’entre eux : Ryan O’Reilly. Menteur, fourbe, manipulateur, celui-ci a parfaitement compris les règles du jeu et ne sert jamais d’autre personne que la sienne. Ses alliances ne durent jamais longtemps, si d’autres plus fructueuses s’offrent à lui. Et pour finir ce point sur les personnages, on sera fasciné de voir comment la prison affecte n’importe lequel des personnages qui y évoluent, quels qu’ils soient. Certains perdent littéralement pied, ou changent du tout au tout. Personne ne sort véritablement indemne d’un séjour à Oz, pour diverses raisons. 5. Une différence notable avec les séries HBO qui suivront, c’est que la série avance tout de même rapidement. Alors que dans les autres séries HBO que l’on découvrira par la suite, on pourra évoquer une certaine lenteur de l’intrigue. Chaque épisode est construit comme plusieurs petits épisodes réunis qui font progresser assez rapidement les choses. Au sein d’un même épisode, on saute souvent d’un personnage autour duquel se développe un arc à un autre, avec comme fil conducteur un thème donné à l’épisode : la religion, le corps et la santé, la drogue… Et on suit Oz pour ‘un des éléments faisant le succès des émissions de télé-réalité d’enfermement, à savoir le jeu des différents clans rivaux à l’intérieur : homos, musulmans, aryens, gangsters, noirs, latinos, mafieux, et autres. 6. Bien avant les séries aux casts étendus comme LOST ou Heroes, on avait déjà une série avec un cast étendu, dont en plus on n’était jamais sûr que tel ou tel s’en tire à la fin de l’épisode, à la différence d’un LOST où l’on faisait également valoir cet argument, mais où l’on se doutait que des personnages comme Jack Shepard ou Kate Ryan seraient épargnés. Là, avec Oz, n’importe qui peut quitter la prison de Em City (souvent les pieds devant), puisque de nouveaux prisonniers arrivant à la prison viennent régulièrement apporter du sang neuf au cast.

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En bref :  Dès sa première saison, par son originalité, son écriture, ses personnages et les acteurs les incarnant, Oz s’est révélé être une série fascinante, quelque peu violente et dérangeante, mais parce qu’elle ne fait pas le choix de la facilité, ponctuant son propos d’interrogations philosophiques qui amènent le spectateur à peut-être voir les choses sous un autre angle. Une série unique dans l’univers télévisuel, qui a mis en place bien des éléments qui seront repris par la suite dans une moindre mesure.

Les légères incohérences de la série :  Si la création d’Em City fut une véritable trouvaille pour à la fois parler de l’univers carcéral mais rester dans un univers narratif, on peut s’étonner peut-être que la ‘prison idéale’ soit de confiner 24/24 des prisonniers sans jamais les laisser profiter de la lumière du jour, en les faisant vivre à la lumière artificielle. De plus, j’avais été étonné que l’on laisse à certains prisonniers la possibilité de garder montres ou bijoux, tout comme le fait que l’on laisse certains prisonniers s’ahbiller comme ils l’entendent : à moitié débraillé pour Adebisi, en tenue de néo-nazi pour Schillinger. Même si le contraire aurait été moins parlant visuellement, les façons de s’habiller permettent aussi d’identifier les personnages. Et au départ, je ne trouvais pas Kareem Saïd au point d’avoir des fidèles qui lui soient dévoués corps et âme.

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dimanche, 05 août 2012

LEVERAGE : Secondes pensées (Les Missions restent impossibles, part. 2)

J’avais déjà eu l’occasion de consacrer une première note à cette série, alors que je commençais à la découvrir, en voici une seconde, qui la complète d’une certaine manière, ayant terminé de visionner la Saison 1. Pour dire tout le bien que j’en pense.

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Mission : Impossible, vraiment ?? :  Si je continue à affirmer que LEVERAGE est le digne successeur de la mythique série des années 60, en en reprenant certains de ses éléments-clés (la préparation et la réalisation d’arnaques, de machinations particulièrement élaborées, la répartition des rôles en différentes fonctions), elle en diffère tout de même sur bien des points, jusqu’à, j’ose le dire, dépasser par endroits la série originelle. Bien sûr, au vu de la différence de budget et des conditions de production, en plus de la différence d’époque, LEVERAGE laisse davantage de place aux bastons et explosions. Car les acteurs et actrices dans la série sont véritablement excellents et se livrent à des numéros de comédie particulièrement savoureux. Gina Bellman, dans un autre registre que la divine Barbara Bain à l’époque, reprend le rôle de la séductrice pour se livrer à des numéros de haute volée. Le personnage de Parker, incarné par la géniale Beth Riesgraf, est totalement déjanté et azimuté, souvent en décalage, on ne sait jamais à quoi s’attendre de sa part. On découvrira d’ailleurs qu’elle est incapable d’interagir socialement avec d’autres personnes, n’ayant jamais appris à le faire. Second point, les 5 personnages principaux existent tous à l’écran, alors que dans Mission : Impossible, surtout les premières saisons, si les rôles dans les machinations étaient importants pour Barney et Willy, les personnages n’existaient qu’à travers cela, sans possibilité d’exister par eux-mêmes. Et pour cause parce que cette série était un formula-show à la construction très codifiée. Au point qu’il est impossible d’imaginer d’autre membre que les 5 de départ, alors que le principe de la série créée par Bruce Geller est que ses membres soient interchangeables selon les spécificités de la mission. En fait, la série a tout autant à voir avec The A-Team ( L’Agence Tous Risques en VF), autre série, emblématique des années 80, inspirée elle aussi par Mission : Impossible, et elle aussi dépassée.

De plus, la fin de saison laisse entrevoir que la série en a encore sous le pied. On pouvait penser jusqu’à présent qu’elle était juste ‘bonne’, elle se révèle excellente. Car au détour de l’épisode 1.11, pour les besoins d’une mission, deux des membres de l’équipe, dont le chef de l’équipe, Nate Ford, se retrouvent internés pour dépendance. Et le fameux Mastermind décline : car il est véritablement alcoolique, et n’est efficace qu’après avoir bu un ou deux verres. On découvrira par la suite dans le season finale exceptionnel de cette première saisons que le trauma initial dont il souffre, la perte de son fils, l’aura malheureusement poussé vers l’alcool. La série se pare alors d’une profondeur et d’une gravité dont on ne l’aurait pas cru capable. Elle glisse légèrement du simple divertissement léger dans le drame, le sérieux. De plus, tous les autres personnages sont quasiment accros au vol, ils n’auraient pu faire autre chose(à part peut-être Sophie Devereaux, qui tente désespérément dans le milieu du théâtre ou du cinéma), Ils ont ça dans le sang. Alors que dans Mission : Impossible, on évacuait (sauf très rares exceptions) cette question des motivations des membres de l’équipe, et pour cause, on y aurait apporté des réponses très rationnelles : loyauté envers son pays, par exemple, dans LEVERAGE, les réponses sont de l’ordre de l’émotionnel, voire du psychologique. On est bel et bien dans une série moderne, de grande qualité.

Côté Cast :  La série assure vraiment au niveau de son cast, engageant pas mal d’acteurs connus dans le monde des séries que l’on s’amusera à reconnaître. Mais tout d’abord, comment ne pas évoquer Mark A. Sheppard, habitué des productions télévisées, qui sera apparu dans un épisode de la saison 1 d’X-Files, dans les deux premiers épisodes de la saison 6 de Doctor Who, dans Battlestar GALACTICA, dans Dollhouse… Peu de séries de genre n’auront pas fait appel à un moment ou à un autre à ses services. Il incarne ici un savoureux Jim Sterling, soit la nemesis de Nate et de l’équipe, qu’on se plaît à voir réapparaître encore et encore. Dans l’épisode-pilote, on retrouve Saul Rubinek apparu à 2 ou 3 reprises dans l’univers Star Trek, et membre de la distribution régulière de la série Warehouse 13. Dans un autre épisode, on retrouvera Sam Anderson, le Bernard de LOST, qui interpréta un rôle semi-réccurrent dans Angel, et qui apparaît en guest-star dans bon nombre de séries, ainsi que Danny Strong, le Jonathan de Buffy. Un autre épisode encore fera coup double en invitant deux acteurs liés à l’univers Star Trek : Armin Shimerman, le Ferengi Quark de Star Trek : Deep Space Nine, et le Principal Snyder dans Buffy, ainsi que Brent Spiner, l’androïde Data de Star Trek : The Next Génération. Jonathan Frakes, le Commandeur Riker de la même série, réalisera quelques épisodes de la série. Enfin, dans le season finale, on retrouvera avec plaisir Kari Matchett, vue dans Covert Affairs (elle y incarne Joan Campbell, la chef d’Annie Walker), dans le rôle de l’ex-femme de Nate, ainsi que Kevin Tighe, le Anthony Cooper de LOST, salopard fini et père indigne ayant abusé de la confiance de son fils John Locke.

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Côté Geeks / les références pop de la série :  LEVERAGE est, comme quelques autres dont FRINGE, une série faite par des geeks pour des geeks. D’ailleurs, le personnage de Hardison est un geek fini, ne pouvant s’empêcher de placer des références à droite à gauche. Ce qui se traduit par des références affichées émaillant les épisodes. Mais citons quelques exemples : tel dialogue, “ ce n’est pas cette pièce que vous recherchez “ fera ouvertement référence à l’une des phrases-cultes de Star Wars ( “ ce ne sont pas ces droïdes que vous recherchez “). Autre phrase-culte, “ I love when a plan comes together “ (“ j’adore quand un plan se déroule sans accrocs “, pour la VF), fait référence à la célèbre phrase d’Hannibal Smith dans The A-Team ( L’Agence Tous Risques, en VF). Et quand les membres de l’équipe ont besoin d’un alias, Nate Ford prend celui de Tom baker, et Parker celui de Rose. Tom Baker fut le 4ème interprète, et l’un des plus populaires, de Doctor Who, et Rose fut le prénom de l’une des plus célèbres compagnes du Docteur !! On est en terrain conquis…

vendredi, 03 août 2012

MOONLIGHT : Quand un Vampire joue les détectives (Le Goût du Sang, partie 3)

Parmi les séries mettant en scène des Vampires, je n’avais encore jamais regardé sérieusement MOONLIGHT, à part quelques scènes lors de sa diffusion tardive sur TF1. L’été fut l’occasion de réparer cela.

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De quoi ça parle ? (le pitch de la série) :  Mick St-John, un vampire devenu détective privé, tente de concilier sa nature immortelle, l'adversité qui règne dans le monde des vampires et son amour pour une mortelle, la belle Beth Turner, qu’il a sauvée enfant : se servant de ses pouvoirs pour aider les humains, plutôt que pour s'en nourrir, Mick, mordu le jour de ses noces par sa femme Coraline, entretient une profonde antipathie pour ceux qui ne voient dans les mortels que nourriture. (source : Allocine.com)

Les raisons de se laisser mordre par la série… ou pas ! ('mon avis sur la série) :  Les premiers épisodes ne me laissaient pas grand espoir pour cette série. Car il faut bien l’avouer, si MOONLIGHT va se laisser regarder sans déplaisir, elle reprend des éléments très classiques vu déjà ailleurs. Son but n’est absolument pas de révolutionner quoi que ce soit, c’est juste au départ une série distrayante produite par Joel Silver. Mais détaillons de quoi il en retourne plus précisément : MOONLIGHT reprend deux éléments traditionnels dans une série : les enquêtes policières mettant en scène le criminel de la semaine, et le concept de “la Belle et la Bête” : associer un couple de personnages, un homme et une femme, avec une certaine tension entre les 2, dont on voudrait bien qu’ils tombent amoureux l’un de l’autre, mais une ‘difformité’, un secret, empêche dans un premier temps cela. Avec les étapes attendues et obligées de ce type d’histoires : les 2 personnages se rencontrent, l’un commence à enquêter sur l’autre, découvre son secret, puis l’accepte. Les séries à destination en 1er lieu des ados de la CW ou autre (on peut citer The Vampire Diaries, Smallville, TEEN WOLF… ) se feront une spécialité de cela. Pour le côté “enquête”, Mick St-John aura à tenter d’arrêter des Vampires qui sont de véritables psychopathes commettant meurtre sur meurtre, et donc quelqu’un se doit de les arrêter. Qu’est-ce qui donne au détective privé une conscience, peut-être ses origines, mais c’est peu… Car Mick St-John est devenu Vampire contre sa volonté, trompé par sa femme qui était une Vampire, ce qu’il n’avait jamais soupçonné auparavant (!!! On a beau dire que l’amour est aveugle, c’est quand même un peu fort, là). A ses côtés, donc, on a Beth Turner, une séduisante journaliste de terrain blonde, que Mick St-John connaît déjà. Et pour cause, car si elle ne se souvient pas de lui, il lui a sauvé la vie alors qu’elle était enfant, et il a toujours essayé de garder un oeil sur elle pour la protéger. Donc, on a une série qui, et quand elle fut diffusé, la remarque se faisait déjà, fait penser très fort au tout début de la série Angel (on avait le même schéma d’un Angel détective privé ayant fait la connaissance et aidant l’Inspectrice Kate Lockley, interprétée par Elizabeth Röhm, qui ressemble d’ailleurs un peu physiquement à Sophia Myles, l’interprète de Beth Turner), mais aussi à Highlander, série mettant également en scène des Immortels, de par sa construction des épisodes qui aboutissent à un combat final, mais également son jeu de flash-backs nous plongeant dans le passé du personnage principal. La série est donc à mi-chemin entre le drama policier et le drama romantique, où l’on tourne autour du pot entre deux partenaires de sexe opposé, en attendant qu’ils tombent dans les bras l’un de l’autre. La série CASTLE utilisera les mêmes ingrédients bien plus tard.

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Les variations du mythe :  Afin de nous présenter le héros et l’univers des Vampires dans la série, la narration se fait dans un premier temps en voix-off. Là encore, rien d’original avec l’utilisation de ce procédé qui retombe dans les bons vieux travers. A savoir qu’être Immortel, avoir des Super-pouvoirs, cela peut être cool, mais le héros semble penser que non, et va nous expliquer pourquoi avec des monologues plombant l’ambiance et limite dépressifs. Ainsi, si les trucs habituels contre les Vampires ne fonctionnent pas, croix, ail, soleil (Mick St-John peut enquêter au grand jour avec lunettes de soleil), le pieu dans le coeur les paralyse (sans les anéantir pour autant comme dans Buffy ou The Vampire Diaries), et le feu reste particulièrement efficace contre eux, seul véritable moyen de les faire disparaître. Si Mick St-John ne dort pas dans un cercueil, il dort… dans un frigo (!!! j’avoue, celle-ci, impossible de s’y attendre) et se nourrit de sang à l’aide de seringues. Par un saisissant contraste, la série mettra un autre Vampire en scène, Josef, plus âgé que Mick mais à l’apparence plus jeune, qui embrasse pour sa part sa condition de Vampire à pleines dents, offrant un contre-point à Mick St-John, n’hésitant pas profiter de son état. Les deux Vampires ne semblent pas particulièrement amis (il n’y a pas de débordement de marques d’affection de leur part), mais se dirigent l’un vers l’autre quand ils ont besoin d’aide, et tous deux s’entraident dès que cela est possible. Probablement que chacun des deux ‘répugne’ l’autre et ne comprend pas ses manières de vivre, ce qui est un frein à leur “relation”. Une relation un peu semblable à celle de Lestat et Louis dans Entretien avec un Vampire, dans des proportions moindres, où l’un jouissait de son statut, tandis que l’autre le vivait comme une malédiction. Dans l’univers de la série, le grand public ignore l’existence des Vampires et doit continuer à l’ignorer. C’est pourquoi on découvrira que le petit monde de ces êtres de la nuit dispose de Nettoyeuses, censées effacer toute trace d’activité vampirique. Celles-ci ont plus ou moins un look de dominatrices, recouvertes d’une combinaison de cuir des pieds à la tête. Concernant le mythe du Vampire, on a droit ici à une vision très romantique du mythe ; on s'intéresse davantage aux conséquences sur les relations entre Humains et Vampires, qui rendent les relations sentimentales... compliquées, sur le Vampirisme vécu comme une malédiction, sur les pouvoirs que cela donne. On s'attarde peu sur la consommation de sang humain, on voit finalement très peu de sang dans la série, comme d'ailleurs dans d'autres mettant en scène des Vampires.

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L’évolution de la série :  Il faut bien le dire, les premiers épisodes sont loin d’être enthousiasmants. Les 4 ou 5 premiers épisodes sont poussifs, et présentent des intrigues policières très prévisibles. Mais la série s’améliore quelque peu ensuite : Josef apparaît davantage, les épisodes laissent moins la place aux intrigues sans surprises des débuts, pour laIsser plus de place au feuilletonnant concernant le retour d’un ancien personnage, on se plaît de plus en plus à voir tourner Beth et Mick autour du pot… Sans compter la relation entre Beth et Mick, tous deux attachants (même si en terme de ‘ship’, j’ai préféré bien d’autres couples dans le monde des séries). Du coup, on a un divertissement qui se laisse regarder, mais loin d’être indispensable pour autant. Ce qui est normal, il faut parfois une dizaine d’épisodes pour une série américaine afin qu’elle trouve son identité ou s’améliore. Finalement, on a mine de rien avec MOONLIGHT une série quelque peu réminiscente de celles produites dans les années 90, qui mixaient souvent plusieurs éléments divers pour séduire un large public (??). Au sortir des 16 épisodes, on se dit que vraiment, la série fut annulée trop tôt : la voix-off des débuts avait été plus ou moins abandonnée, les épisodes donnaient lieu à des intrigues un peu moins prévisibles, avec plus d’événements, et les personnages de Vampires vus de temps à autres commençaient à constituer un ensemble fort sympathique, jusqu’au dernier épisode les voyant interagir tous ensemble pour les besoins d’une mission. Peut-être même que la série aurait pu être plus forte qu’Highlander, qui elle aussi partait de très loin. Les flash-backs étaient de plus en plus intéressants et fascinants, la mythologie commençait à s’étoffer… Bref, c’est dommage que la série ait souffert de ses débuts poussifs et de ses remous en coulisses des débuts. 

Côté production :  Une recherche rapide sur Internet, en consultant TV.com par exemple, éclaire sur les tergiversations du début. Créée en partie par Joel Silver, la série aura dès le départ souffert d’un changement rapide de showrunner. David Greenwalt, co-créateur et scénariste de Angel, devait assurer ce poste sur MOONLIGHT mais des raisons de santé l’ont amené à quitter le poste. Un premier Pilote, jamais diffusé, avait été tourné, avant que la quasi-intégralité des acteurs soit remplacés (!!!), à l’exception d’Alex O’Loughlin.

Côté Cast :  Dans le rôle principal de Mick St-John, on trouve avec plaisir Alex O’Loughlin, donc, devenu depuis Steve McGarrett (personnellement, je le préfère dans ce rôle. Les cheveux courts lui vont mieux, je trouve), après que sa précédente série, Three Rivers, un drama médical, soit elle aussi annulée assez rapidement. A ses côtés, la belle Sophia Myles, vue dans un épisode de Doctor Who où elle incarnaît Reinette, aperçue dans le rôle d’une Vampire dans Underworld 2 (!!!), Josef Kostan est interprété par Jason Dohring, qui faisait partie de la distribution régulière de Veronica Mars, série déjà produite par Joel Silver. Au détour des épisodes, on se plaira à reconnaître Kevin Weisman, le Marshall Flinkman d’ALIAS, la chanteuse et actrice Holly Valance, vue dans quelques épisodes de Prison Break, qui sortait avec Alex O’Loughlin à l’époque (placement de copine ??!!!), Meredith Monroe, en Vampire Sexy (vue dans Dawson’sCreek et Criminal Minds), Victoria Pratt (vue dans Mutant-X, Day Break), Claudia Black, qui fut Aeryn Sun dans FARSCAPE et Vala Mal Doran dans Stargate SG-1, (au passage, c’est le 3ème rôle où elle porte une tenue de cuir qu’elle s’offre… Une vraie icone sexy, cette actrice, mine de rien !!) et Jonathan LaPaglia (vu dans 7 Days).

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