jeudi, 21 janvier 2010
Mission : Impossible Saison 7, [Scubs] Saison 8 : retour en grâce.
2 séries. 2 excellentes séries. Qui avaient pour premier point commun de proposer un excellent début, avec de magnifiques épisodes dans leur premières saisons, et qui ont suivi malheureusement le parcours de bien d' autres séries, à savoir un essouflement progressif. Et puis un visionnage très proche des dernières saisons de ces 2 séries, meilleures que les précédentes saisons, beau cadeau de fin pour les fans, marquées par le retour aux sources.
Pour le cas de Mission : Impossible, les causes de la baisse de qualité sont particulièrement visibles, définissables : l'arrivée dans les années 70, et le désir de rendre la série (née dans les années 60) racord avec la nouvelle décennie. Le départ de certains acteurs et personnages-clés. Ainsi que des changements dans l'équipe crative à la tête de la série. Du coup, les Saisons 5 et 6 ont perdu de leur sel. L'ambiance "autre", seventies, a envahi l'écran pour contaminer l'ambiance musicale, les choix vestimentaies, les coiffures des personnages, les intrigues désormais policières.
Ayant prévu au départ de n'acheter que les 4 premières saisons, j'avais finalement décidé de poursuivre l'aventure jusqu'au bout, on ne sait jamais, et l'on peut toujours tomber sur quelques pépites, que contenaient tout de même ces saisons. Et puis la Saison 7... Miracle, la série renoue quelque peu avec les premières saisons : on retrouve d'ambitieuses machinations de l'IMF (soit l'Impossible Mission Force) comme à la grande époque, l'ambiance seventies terriblement pesante lors des saisons 5 et 6, se fait moins sentir, même si la série reste consciente de son époque, et ne renie pas les saisons précédentes. Une excellente surprise, donc, renforcée par... des épisodes annonçant les grands succès des années... 2000 (!!) : un épisode consacrée à une évasion de prison, faisant furieusement penser à Prison Break, et un épisode poussant l'IMF à utiliser toutes ses ressources pour empêcher une menace terroriste et une bombe nucléaire d'exploser, une horloge apparaissant même à un moment à l'écran, indiquant que le temps presse ! Pour un peu, on se serait cru dans 24, un 24 qui aurait pris place dans les années 70...
Deux des personnages, jouant auparavant les utilités et servant les besoins du scénario, vu que l'équipe s'est peu à peu réduite comme peau de chagrin, voient leurs rôles gagner en importance depuis la Saison 6 : Willy et Barney ont enfin l'occasion de briller, de mettre leur talent d'acteur au service des différentes missions auxquelles ils participent à plein. La grossesse de l'actrice incarnant l'agent Casey permet de voir apparaître une actrice véritablement magnifique pour la remplacer, synthèse harmonieuse de toutes les agentes vues précédemment : Barbara Anderson, vue dans un épisode de la Saison 1 de Star Trek, incarne pour cette Saison 7 Mimi Davis, qui nourrit les épisodes de sa grâce et son charme. William Shatner, le mythique James T. Kirk, est d'ailleurs à nouveau l'invité prestigieux d'un épisode (comme il le fut pour la saison 6), électrisant l'écran de sa présence magnétique.
Bref, beaucoup de bon pour cette Saison 7, la dernière pour l'IMF...
Pour [Scrubs], si l'on a toujours plaisir à suivre les aventures de nos personnages, nul doute que l'on rit moins dans les dernières saisons que dans les premières, et que la série s'est imperceptiblement lassée d'elle-même, à force de répétitions et de réchauffage, parfois. Situation paradoxale, d'ailleurs, pour une série basée sur l' évolution, le parcours de vie de ses personnages, comme Buffy et Star Trek : Deep Space Nine avant elle.
La Saison 8, après le long parcours de la série, de J.D., devait être la dernière. Peut être considérée comme la dernière. Du coup, dans cette saison, on se régale de voir les personnages arriver au bout de leur histoire, connaître leurs dernières évolutions. Les relations entre J.D., Elliot Reid, Perry Cox, Bob Kelso, se complexifient une dernière fois, pour arriver à une certaine maturité. Kelso, ayant pourtant théoriquement quitté le Sacré-Coeur, est de tous les épisodes, pour y jouer un rôle à sa grandeur, à sa mesure : il réconcilie le couple au coeur de la série, réjouissant les shippers qui espéraient tant "ce" couple (Elliot + J.D.), fait la paix avec Cox, devenant son mentor lorsque Perry est appelé à le remplacer à la tête de l'hôpital, et entraîne J.D. à lui servir d'opposant. Bref, une très belle évolution des personnages se fait jour, mieux maîtrisée que dans Urgences, aurais-je tendance à dire. Les enjeux resserrés de la série évacuent d'ailleurs les personnages secondaires, ainsi que le couple bien trop heureux et sans soucis Turk et Carla, qui apparaissent moins, et rarement ensemble. Tant mieux, je pense qu' on en avait fait le tour.
Du côté de l'humour, par contre, [Scrubs] s'en est vidé. Mais ce n'est pas gênant, car [Scrubs] a toujours été plus qu' une simple série comique ou sitcom. Elle a toujours constitué une série sur la vie, la mort, et l'évolution. Et quelque part, plutôt que des gags éculés ou pas drôles, mieux vaut que la série s'en économise, ce qu' elle fait. Plus trop de running gags non plus, plus de rêveries hallucinées de J.D., l'heure n'y est plus. Le baisser de rideau approche, il est temps de conclure, avec un minimum de sérieux et de gravité. Seuls bémols, les gesticulations pas drôles du tout de Ted, toujours présent, pour assurer la "dimension comique" de rigueur (??), et systématiquement, le morceau d'improvisation de Neil Flynn, le janitor, en roue libre, dont on laisse son faire son numéro qui ne fait rire persone (??). Exemples de personnages dont on ne savait plus que leur faire faire.
Bref, deux saisons achevant deux séries, marquant à la fois une évolution certaine des personnages vers plus de maturité, avant qu' ils ne nous quittent, tout en relevant d'un bon niveau et effectuant d'une certaine manière un retour aux sources. Avec de nouveaux internes pour [Scrubs], qui préparait éventuellement une nouvelle saison / un spin-off, qui ferait suite au départ vers d'autres horizons des principaux personnages. Tout comme la Saison 7 de Buffy, the Vampire-Slayer, tiens donc...
19:19 Publié dans Parcours croisés | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : mission impossible, jim phelps, scrubs, john dorian, elliot reid, perry cox, bob kelso, star trek deep space nine, buffy the vampire-slayer
mardi, 19 janvier 2010
Sériephile de longue date, je vous disais...
Derrière le mystère se cache l'homme, derrière l'homme se cachent les souvenirs...
Une note un peu spéciale est publiée ici, qui correspond à la définition classique du Blog comme équivalent d'un journal intime, où l'on se livre aux lecteurs potentiels du monde entier.
Tout comme Nephthys l'avait proposé une fois, j'ai pensé qu'il serait intéressant de proposer ici une note parlant de mon parcours sériephilique. Un retour vers le passé, morceaux choisis puisés dans mon histoire, avant de revenir au présent.
Les Séries classiques, d' une génération à l' autre...
Ma mère est née dans les années 50, les premières séries que j' ai suivies, je les ai connues à travers elle, qui m'en parlait, et qui furent multi-rediffusées depuis. 3 grandes séries classiques ressortent, c'est sans conteste Les Mystères de l' Ouest, Chapeau Melon & Bottes de Cuir, et Le Prisonnier. Des séries ayant en commun de plonger dans différents genres, dont L' espionnage, à la base (les héros de ces séries sont des agents secrets, et n'oublions pas que nous sommes à l'époque en pleine guerre froide, et que James Bond vit au cinéma ses premières aventures), matiné de Fantastique ou de S-F. Avec en plus le Western pour Les Mystères de l' Ouest. L' espionnage seul doit-il s'accompagner d'un autre genre pour devenir spectaculaire ? Ou le genre est-il à la base si mal cernable qu' il invite d' autres genres à le rejoindre ?
Ces séries sont en tout cas des séries qu' on ne cesse de voir et de revoir, avec à chaque fois le plus grand bonheur. Manquent à l' appel, Mission : Impossible et Star Trek, découvertes bien plus tard (ces quelques dernières années), et que je ne regardais pas, par manque de diffusions.
Les années 70 : connais pas ! M'intéresse pas !!
Passons très vite sur cette décennie, faite de séries majoritairement policières. Peu de séries de cette décennie sont parvenues jusqu' à moi. Donc...
Les années 80 : la télévision comme réservoir à série. Triomphe de la S-F, et des justiciers hors-la-loi.
1) La S-F fut parmi nous. Je me souviens dans ma prime jeunesse de bon nombre de séries S-F parvenues jusqu' à nous, et diffusées à la TV : V, Battlestar GALACTICA (déjà culte pour moi à l' époque. Je suivais les aventures d' Apollo et Starbuck avec un de ces plaisirs !), La Planète des Singes, Buck Rogers (par contre, je me souviens juste des personnages, pas des intrigues !), Cosmos 1999 (effrayé par les monstres), la diffusion de Star Trek sur la 5 (trop jeune pour la suivre à l' époque), Au-delà du réel et La Quatrième Dimension (dans l' émission La Une est à Vous), et même... Docteur Who, période Tom Baker (le 3ème Docteur je crois), diffusé le samedi tôt le matin, avec déjà les Daleks.
2) La dernière chance, au dernier moment. Dans les années 80, sont apparus un nombre incroyable de séries mettant en scène des policiers (le sombre Rick Hunter, série que je trouvais très "noire" à l' époque), et à côté d' eux, de nombreux justiciers en marge de la loi : l' Agence Tous Risques, le polyvalent MacGyver (au concept incroyable finalement, mais qu' importe), le cascadeur / chasseur de primes Colt Seaver (L' homme qui tombe à Pic), le nain génial surnommé "le magicien"), le détective privé Magnum (inégalable Tom Selleck. Quelle tristesse de le voir s'ennuyer dans la dernière saison de Las Vegas !), aidés parfois de super-véhicules : K2000 (alias Knight Rider en VO), Supercopter (alias Airwolf en VO), Tonnerre Mécanique (alias Street Hawk en VO). Les services secrets ou même autorités reconnues devaient être bien imcompétentes ou corrompues, pour que l' on doive faire appel à autant de renforts !
Bref, des séries, on en a mangé, dans les séries 80. Beaucoup d' épisodes, de séries, souvent regardées en famille, avec une absence totale en général de ce qui fera tout le sel des séries modernes, une conception entièrement différente de cet art.
Et, avec le recul et la possibilité de les revoir en VO, le fait de réaliser que les séries étaient aseptisées, tronquées, "censurées" : ce qui dérangeait dans les dialogues n'était pas traduit, de même que les références à certaines réalités contextuelles (comme la guerre du Viet-nam) ou certaines réalités sociales (comme la drogue. Par exemple, comme dans L' Agence Tous Risques, quand le paquet d' héroïne était bien visible, cette ligne de dialogue : " je suis pas sûr que ce soit de la farine. " on en saura pas plus, sans besoin d' en dire trop).
Et pour cause, puisque les séries étaient destinées à être diffusées la majeure partie du temps le week-end (samedi et dimanche), en pleine après-midi.
Les années 90 : Les séries opèrent un virage aux frontières du réel - Les années perdues de ma jeunesse !
Pour les années 90, émergence de la chaîne M6. récemment apparue. Et là, apparition de séries remarquables, notables, multi-rediffusées, mais toujours regardées. Flash, Robocop, Highlander, Code Quantum, Relic Hunter (alias Sydney Fox) Loïs & Clark, Le Caméléon, Sliders, séries remarquables avec comme point commun d' explorant chacune différents registres, et avec comme thème principal le rapport au temps, au passé, au futur... Je les ais toutes suivies, du début à la fin, sans aucun regret, sans jamais qu' elles me lassent.
Et puis c'est la décennie où le boom des séries a eu lieu : Les Sopranos, Oz, Buffy, X-Files, Friends, Urgences, Charmed, Stargate Sg-1, etc... (oui, Nephie, c'est vrai, Sex & the City, je l' oubliais... ) séries remarquables ayant marqué un véritable tournant dans la façon même de concevoir les séries, chacunes héritière de tout un genre, tout en réinventant ce genre, et étant suivies d' autres séries exploitant leur succès. Ces séries ont développé de nouvelles façons de raconter les histoires, en plus de développer tout un vocabulaire (lié à des pratiques) propre au genre : hook / séquence pré-générique, cliffhanger, season finale, season premiere, cross-overs... Tout cela n'avait aucune importance, auparavant, cela en a, désormais.
Quelle époque bénie que furent ces années 90, début d' une véritable passion, vivier créatif intense, dont nous arrivons hélas à la fin, alors que le film X-Files a pu décevoir, dernier tour de piste des plus célèbres agents du FBI, et qu' Urgences s'est achevée, dernière grande série des années 90, non sans un inéluctable pincement au coeur pour toutes celles et tous ceux l' ayant suivie...
A suivre...
22:12 Publié dans Parcours croisés | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : sériephilie, séries tv, histoire de la télévision
lundi, 21 décembre 2009
(mon) Bilan de l'année 2009 (Merry Christmas, SV of K., part. II)
Bilans, bilans, bilans...
Personnellement, je déteste les bilans personnels, je trouve ça ennuyeux, et déprimant, parce qu'ils marquent une "petite mort". Tout comme je déteste les dimanches soirs, fin du week-end et de la semaine.
Mais comme tous les blogs sériephiles se fendent du leur, je vais y passer aussi, et poster un petit texte à ce sujet ! ;)
Je regarde peu de séries en direct des USA, en fait, par rapport aux autres sériephiles. La faute à la flemme de les chercher, au temps de toute façon les regarder, et de toute façon à une connexion extrêmement lente qui m'agace au plus haut point.
Mais j'ai tout de même regardé quelques séries récentes dernièrement, donc...
Mes 3 coups de coeur :
Stargate Universe, The Vampire Diaries, TRUE BLOOD. 3 séries ayant en commun que j'ai mis un moment avant de m'y faire. Je n'ai pas accroché immédiatement à ces séries, mais à force de découvrir les personnages et l' univers dépeint... Des personnages qui ne sont souvent pas immédiatement attachants, mais qu' on finit par aimer suivre, mine de rien.
Des séries qui partagent un manque cruel d' originalité, parce que partant de sujets archi-rebattus. 2 séries sur un thème extrêmement à la mode, mais traité dans l' une sur un mode ado, dans l'autre sur un mode soapesque et politique. Il y a un petit côté Twin Peaks dans TRUE BLOOD, avec cette découverte de la ville de Bon Temps et ses habitants ayant tous leurs démons personnels, mais j'ai également pensé aux X-Men, avec ces Vampires craints de la population et qui demandent le droit à la différence. Une excellente découverte que je ne regrette pas d'avoir poursuivi, malgré le fait de ne pas avoir accroché tout de suite, la trouvant même "facile" au début.
Car la série est je pense une récréation pour son auteur Alan Ball, dont on retrouve les obsessions (des scènes hallucinogènantes, par exemple, ou le goût pour l' exposition du sexe... ), avec au départ des histoires très ados. Une série légère, qui pourtant affiche à l'arrière-plan un propos adulte pour le droit à la différence et la tolérance.
Et puis Stargate Universe, une série construite autour de personnages repoussoir, une plongée dans l' âge adulte pour la franchise Stargate, dernière des séries S-F à l' antenne (enfin l' une des dernières, bien sûr), le genre étant particulièrement mal en point désormais. Une série que je devrais continuer à reviewer ici, dont je comprends les défauts, mais qui m'a plu. Pour le personnage antipathique et narcissique de Rush, interprété à la perfection par Robert Carlyle.
Bref, des séries difficiles à défendre, dont je comprends tout à fait qu' elle ne séduisent pas, tout du moins au début (ce fut mon cas), mais auxquelles il faut laisser du temps car elles en valent la peine.
Côté redécouvertes, j'ai pris un réel plaisir à redécouvrir grâce aux DVDs Star Trek et Mission : Impossible pour les séries classiques des 60's, même si l' ennuyeux cotoie le sublime dans les 2 cas, et que l' on ne sait jamais à quoi vraiment s'attendre. De même que pour des séries plus récentes, quoique des années 90, comme Hercules et Xena. Difficile de trouver des pépites chez Hercules, où quand la série se lâche, on tombe vite dans l' absurde, malgré des comédiens qui se donnent à 200%, alors que dans Xena... Que du bonheur, une série vraiment exceptionnelle à voir et à revoir, aussi sublime qu' un Farscape ou un Buffy.
Et une énorme déception, The Prisoner 2009, de la chaîne AMC, d' un ennui et un manque de risques ou d' ambitions en terme d' écriture (pas en terme de spectacle visuel). Un remake terriblement dans l' air du temps, "prisonnier" de notre époque, et qu' on oubliera sans plus guère y penser, j' en prends les paris.
Revoyez encore et encore la série originelle, là encore, aucun remake ne pourra le remplacer.
Pour V, pas vu la suite encore, de même que Flash-Forward. Tant pis pour elles !...
Restez connectés.
KNIGHT
20:35 Publié dans Parcours croisés | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : star trek, hercules, xena, true blood, stargate universe, the vampire diaries, the prisoner