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jeudi, 23 décembre 2010

L'influence d'X-Files dans les séries de l'époque (Retour aux Frontières du Réel, partie 5)

Pour cette note, je vais quitter le domaine parce que je crois que j’en ai fait le tour. Du X-Files, on en retrouve aussi dans des séries bien différentes, qui ont à priori peu à voir avec la série créée par Chris Carter. L’aspect d’X-Files que l’on retrouve, qui n’est pas forcément spécifique à cette série, mais apparaît probablement à cause de l’influence de celle-ci, est l’aspect conspirationniste.

Dans Buffy the Vampire-Slayer, tout d’abord, on ne s’attend pas à trouver de la conspiration, et pourtant, cet aspect sera assez rapidement présent. Dans l’un des derniers épisodes de la Saison 1, une jeune fille a le don d’invisibilité. A la fin de l’épisode, des Men In Black viennent la chercher pour la placer dans un nouvel établissement, où nul doute que l’on forme de futurs espions et espionnes. Dans la Saison 2, on découvre que les autorités de Sunnydale maintiennent la population dans l’ignorance de l’existence des démons et vampires en inventant des excuses plus ou moins crédibles. Une véritable conspiratio, du silence. Dans la Saison 4, enfin, on découvre qu’une opération militaire secrète est carrément dissimulée dans les sous-sols de l’Université de la ville ! Réunissant des militaires et des scientifiques, l’Initiative semble être dirigée dans l’ombre par un groupuscule secret.

Dans Babylon 5, une piste narrative sera lancée pour être plus ou moins abandonnée par la suite : Sheridan a ses réseaux de renseignements qui l’ont informé qu’existe le Bureau 13, un groupuscule secret à l’image des Conspirationnistes d’X-Files. Comme si la série mettant en scène les agents Mulder et Scully s’invitait temporairement dans la série de J. Michael Straczynski.

Dans Stargate SG-1, le Projet “Porte des étoiles” est un projet militaire secret, inconnu du grand public. Dans un épisode de la Saison 2, un journaliste contacte Jack O’Neill, lui demandant des informations sur ce projet dans le but d’en faire un futur article. O’Neill commence par démentir, mais affole ses supérieurs affolé. Plus tard, le journaliste menaçant le caractère secret du projet sera victime d’un “accident de la circulation”, renversé par une voiture. Sans que le Général Hammond, le supérieur d’O’Neill s’émeuve de la nouvelle ou soit surpris par celle-ci. Là encore, l’ombre d’X-Files plane légèrement, d’autant plus que la série a droit à ses propres Men In Black : le NID, organisation secrète tentant de s’approprier les découvertes du Projet “Porte des étoiles”.

Ici, donc, on n’est plus dans des séries construites pour ressembler par certains aspects à la série de Chris Carter, mais des séries dont on sent parfois l’influence des Affaires non-classées, mine de rien.

mercredi, 22 décembre 2010

Les "X-Files-like", partie 3 : Strange World (Retour aux Frontières du Réel, partie 4)

En 1999, la chaîne ABC lance la production de Strange World, énième série destinée à concurrencer X-Files, ou plutôt à tenter de voler un peu de son succès. A cette fin, on retrouve aux commandes du projet un certain Howard Gordon, habitué des séries fantastiques puisqu’il travailla sur X-Files aux tout débuts de la série. Et un certain… Tim Kring, soit des gens de métier. L’angle choisi est cette fois d’aborder les progrès scientifiques à la limite du réel. Car cette série explore le monde des scientifiques qui œuvrent à des fins criminelles : armes chimiques et biologiques, manipulations génétiques…

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L’ histoire : Paul Turner, spécialiste en bactériologie pour le compte de l'armée américaine, a été exposé à un virus inconnu pendant la guerre du Golfe. Luttant contre la mort pendant six ans, il est sauvé par une mystérieuse jeune femme asiatique qui lui procure un remède miracle dont les effets sont temporaires. Il réintègre l'USAMRIID (US Army's Medical Research Institute of Infectious Diseases) et pourchasse les apprentis sorciers de ce monde, le tout sur fond de complot gouvernemental.

A propos de la série :  Tout est en apparence réuni pour faire ressembler cette série à X-Files : un héros oeuvrant pour la vérité, une mystérieuse informatrice, pendant féminin du Gorge Profonde d’X-Files, une touche de complot gouvernemental, des mystères de la sciences… Et mine de rien, la série conduit à une conclusion qui lie tout ce qu’a montré la série, les mystères ayant tous la même source. En fait, FRINGE est non seulement un enfant d’X-Files, mais aussi d’une certaine manière de Strange World. Une série oubliée puisqu’elle n’a duré que le temps de 13 épisodes, soit même pas une saison complète.

Les points forts et points faibles de la série : Malgré son nombre relativement faible d’épisodes, la série propose une sorte de conclusion, ce qui est déjà appréciable. Le générique, ensuite, est beau, et original.

Mais ce qui aura peut-être plombé la série, outre son ambiance froide, c’est malheureusement un manque de charisme et de personnalité de la part de l’acteur principal, Tim Guinee. On reverra ce dernier dans les dernières saisons de Stargate SG-1. A ses côtés, on retrouve une actrice d’origine asiatique, Vivian Wu, pour le rôle de la mystérieuse informatrice. Et pour interpréter la femme du héros, dans un rôle sans grand relief, on retrouve Kristin Lehman, vue dans la série Poltergeist – The Legacy. Et pour celles et ceux que ça intéresse, Peter Wingfield vient interpréter le méchant de l’histoire pour le dernier épisode.


STRANGE WORLD : le Générique

lundi, 20 décembre 2010

Les "X-Files-like", partie 2 : The Outer Limits et Poltergeist - The Legacy (Retour aux Frontières du Réel, partie 3)

The Outer Limits / Au-delà du Réel, l’aventure continue

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Le Concept :  The Outer Limits / Au-delà du réel, l'aventure continue est une anthologie de Science-Fiction. Chaque épisode propose une histoire bouclée, sans suite, mettant en scène des histoires se déroulant à notre époque ou dans un futur plus ou moins proche, avec des thèmes classiques de la S-F : progrès scientifiques, extraterrestres, robots... Même si des clip-shows, épisodes reprenant des images de précédents épisodes pour économiser le budget, tenteront de donner du liant entre les épisodes... Des histoires qui sont proches de fables, avec une voix-off introduisant et concluant le récit, et en dégageant une morale. Il s'agit d'une version moderne de la précédente série The Outer Limits, en noir & blanc, produite dans les années 50, véritable classique, concept relancé grâce au succès d'X-Files.

Mon avis – à propos de la série :  Personnellement, je garde un très bon souvenir de cette série, diffusée entre autres le vendredi soir à 22h30, avec de très bonnes histoires, à la conclusion parfois surprenante, inattendue. La série fut rapidement achetée et diffusée sur M6, peut-être pas dans son intégralité (elle court en effet sur 7 saisons, et je ne me souviens pas en avoir vu autant sur M6).

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Les points forts de la série :  Comme déjà dit plus haut, cette série est une anthologie. Ce qui veut dire que pendant une heure, on a plus qu'à se laisser porter par l'histoire de l'épisode.
Les génériques, avec les paroles mythiques " Ce n'est pas une défaillance de votre téléviseur... N'essayez pas de régler l'image... ", très beaux et très imaginatifs, avec des images qu'on croirait tout droit sortis de certains tableaux de Salvator Dali.
Qui dit "anthologie", dit guest-stars à foison, afin d'attirer le chaland, dans des rôles différents de ceux pour lesquels on les connaît : Doug Savant, Alyssa Milano, Beau Bridges, entre autres, ont ainsi participé le temps d’un épisode à la série.

Les points faibles de la série :  Comme déjà dit plus haut, cette série est une anthologie. Ce qui veut dire qu'on ne sais jamais si l'épisode que l'on va suivre sera réussi ou pas.
La série a de plus proposé au début des remakes d'épisodes de la première série des années 50. Ce qui veut dire que l'histoire d'un de ces épisodes remake est déjà connue si l'on a vu cette première série.


Poltergeist - The Legacy

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Le concept : La série part du célèbre film Poltergeist en en développant un de ses éléments : Une équipe de spécialistes du paranormal travaille pour une Fondation secrète ayant des "loges" aux quatre coins du monde. Leur but est de protéger le monde des forces des ténèbres, démons et autres spectres. Ces aventuriers du Surnaturel disposent d'un équipement scientifique dernier cri, et agissent en général sans que le grand public connaisse leur existence...

Mon avis - à propos de la série :  Une autre série que j'ai beaucoup aimé à l'époque... Elle était diffusée sur M6. Le casting changera régulièrement, certains membres de l'équipe changeant au cours des saisons. Dans le rôle du leader, un acteur que j'apprécie beaucoup, Derek De Lint, que l'on reverra dans ALIAS. On trouve aussi au casting Martin Cummins, qui deviendra le grand méchant de la Saison 2 de Dark Angel, et Helen Shaver, devenue réalisatrice.
Personnellement, je trouve qu'au niveau des thèmes, et de certains personnages (le père de Derek Rayne, le personnage de Derek De Lint, a été tué alors qu'il pourchassait des démons), Supernatural, est en plus d'être héritier d'X-Files, également un héritier de Poltergeist - The Legacy.

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Les points forts de la série :  Réalisée par la même équipe de production, le même studio que The Outer Limits, celle-ci propose cette fois une série avec un cast régulier, et une Continuité. Une équipe de spécialistes faisant très X-Men ou Mission : Impossible, chacun pouvant être défini par une caractéristique : le leader charismatique, l'homme de main ancien marine, le prêtre, la psychologue...
Les effets spéciaux sont de qualité, et l'équipe habite un lieu charismatique, un vieux château plein de secrets, des hologrammes dissimulant les installations secrètes de l'équipe...
Et comme pour la série The Outer Limits et d'autres séries de l'époque, Poltergeist - The Legacy accueille de nombreuses guest-stars, comme Nicole DeBoer, Roy Thinnes... Chose facilitée par le fait que toutes les séries de genre de l'époque étant tournées à Vancouver.

Les points faibles de la série :  Un clip-show était systématiquement proposé en fin de saison, soit le même défaut que pour la série Stargate SG-1.
Des histoires trainant en longueur, qui auraient pu être racontée en deux fois moins de temps.
Des histoires abordant des thèmes très classiques, vus et revus, traités sans surprises : possession démoniaque, démon, fanatiques religieux...