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lundi, 08 juillet 2013

Buffy, la semaine spéciale "Buffy Memories" - Jour 1 : Comment je l'ai rencontrée...

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X-Files est l’une des séries qui ont marqué ma vie de sériephile. Une des séries qui (m’) ont fait prendre conscience que les séries TV pouvaient être une passion à part entière. Pourquoi commencer une note rendant hommage à Buffy, the Vampire-Slayer en évoquant X-Files ? Parce que l’une a précédé l’autre, bien sûr, dans la production, la diffusion, et ma passion pour les séries. A l’époque, je n’avais pas encore Internet. Mais hormis cela, il y avait la presse écrite. Et l’une des activités d’un sériephile est bien sûr de vouloir découvrir de nouvelles séries. Alors bien sûr, à l’époque, pas de notion des upfronts, pas de B.A. des nouveautés de la saison suivante, mais de simples pitches. Mais en général, on découvrait les séries par soi-même, et rarement au travers de discussions d’initiés, de toute façon limitées. Une autre époque…

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Donc, à l’époque des 90’s, X-files connaît un succès monumental, devenant un véritable phénomène. On ne compte plus les couvertures de magazines consacrées à la série. En plus d’être une excellente série, elle marque le renouveau du Fantastique et de la Science-Fiction à la télévision. Et du coup, le nombre de séries appartenant aux genres explose : Outer Limits (Au-delà du Réel, l’aventure continue, en VF), Poltergeist : The Legacy, Stargate S-1, Profiler, Strange World, The Pretender, Dark Skies, Sliders, Burning Zone… Oui, toutes ces séries lancées en grande partie grâce au sujet d’une seule. Quand le gâteau est gros, beaucoup veulent en avoir une part, même infime… Et Buffy, bien sûr. Une série au pitch ridicule, à l’entendre et à le lire, auquel on a du mal à croire tant il semble stupide, au premier abord : Buffy Summers, une jeune lycéenne affronte le soir venu des vampires dans sa ville !! On ne peut, franchement, qu’y jeter un oeil, au moins par curiosité… Je me souviens, à la lecture d’un tel pitch, de mon avis circonspect. Difficile de prendre un tel sujet au sérieux, n’est-ce pas ? De quoi être incrédule, voire moqueur… Et le sériephile est avide de nouveautés, il veut essayer un peu tout et n’importe quoi en général. Enfin en fonction de ses goûts. Du coup, le soir de la diffusion du Pilote de la série, j’étais devant mon écran de télévision. Si mes souvenirs sont exacts, la série était programmée au départ le vendredi soir. Nous avons connu, dans les années 90, une époque bénie sur M6 où de nombreuses cases-horaires étaient dévolues aux séries TV, surtout de genre, et où bon nombre de séries étaient diffusées tout de même, mine de rien ! Et la sauce a pris tout de suite. Je me souviens avoir adoré dès le départ la série, ce qui est plus rare, désormais. Et je crois ne pas avoir manqué la série. 

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Puis, le succès aidant, la série fut par la suite déplacée le samedi soir, dans la célèbre case de la (mythique (?)) Trilogie du Samedi, qui avait remplacé les Samedis Fantastiques. Hé oui, le samedi était un rendez-vous incontournable pour les sériephiles, avec plusieurs séries de genre et de qualité se succédant sur M6 ! J’aime à le raconter maintenant, de retour chez moi pour le week-end, j’installai une petite TV noir et blanc dans la cuisine pour suivre les épisodes, religieusement. Il m'arrive d'exagérer en ajoutant que je mettais des bougies autour du poste. On allait pas jusque là, mais cela aurait pu... Les épisodes étaient, voyez où va la passion, soigneusement enregistrés sur VHS. VHS rangées dans des boîtiers dont je réalisais moi-même les jaquettes, à l’aide d’images découpées à droite et à gauche, dans des magazines ou des programmes TV. Avec la télécommande en main afin de couper les tunnels publicitaires de 6 min coupant l’épisode. Hé oui, à l’époque, pas de PC, d’imprimante, d’Internet chez moi, les DVDs n’allaient en être qu’à leurs balbutiements… Bref, toute une autre époque, disais-je !

Depuis, la série a été achetée en coffrets DVDs, parce que y a pas à dire, c’est une autre qualité d’image. Et dire que maintenant, on a encore mieux avec les Blu-Ray… Et même si j’ai vu plusieurs fois la série, si je connais certains épisodes sur le bout des doigts, si la série ressortait dans ce format, je remettrais sans aucun doute la main au porte-monnaie. Je crois que c’est ça qu’on appelle la passion… 

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Une passion intense pour une série, que j’ai du mal à éprouver depuis. Rares ont été les séries qui ont été de tels coups de coeur. Etait-ce l’âge qui faisait que j’étais plus passionné, les séries étaient-elles vraiment mieux écrites à l’époque, ou avec des concepts bien plus forts ? Ou est-ce que c’est parce qu’il y en avait tout simplement moins (quoique ce que je disais plus haut semble montrer qu’on en avait pas mal à disposition quand même) ? Peut-être un peu de tout ça à la fois… En tout cas, même si la mémoire peut jouer des tours, je suis sûr que c’était un vendredi, et que cette série m’aura tout de suite fasciné pour ses qualités, présentes pour la plupart dès son series premiere.

KNIGHT

 

lundi, 24 octobre 2011

GRIMM : premières impressions... sur le nouveau chasseur de monstres (les Nouvelles Séries de la Saison 2011-2012, partie 4)

Après Once Upon  A Time, GRIMM est la seconde série lancée cette saison à marquer le retour de la Fantasy Urbaine sur nos écrans…

De quoi ça parle ? (le pitch de la série) :  Des enquêtes policières, se déroulant dans un monde peuplé par des personnages des contes de Grimm, menées par Nick Burckhardt, un détective beau gosse qui se met à voir certains êtres humains comme des animaux et qui s'imagine alors doté d'une mission, celle de protéger les autres humains de ces bêtes. Eddy Monroe, un ancien loup-garou féroce qui reste dans le droit chemin grâce à un savant mélange de médicaments, un régime et... des séances de fitness, lui prête main forte... (source : Allociné.com)

Les raisons d’y jeter un oeil… ou pas ! (mon avis) :  Difficile dans un premier temps pour parler de GRIMM, de ne pas parler également de Once Upon A Time pour des raisons évidentes. Comme il arrive parfois dans le Monde des Séries TV, 2 projets assez semblables de loin, ou en tout cas avec des points communs, voient le jour à la même période. Profiler était apparu quasiment à la même époque que MillenniuM, par exemple. Evacuons donc la question des points communs entre les 2 séries pour évoquer ce qui les différencie et marque la spécificité de GRIMM : oui, dans les 2 cas, les créatures des Contes ont abandonné l’univers de l’imaginaire pour trouver refuge dans notre monde et vivre parmi nous à l’insu de tous. Mais les créatures des Contes de Grimm sont beaucoup plus effrayantes que celles des contes de fées. Et si Once Upon A Time peut sembler pouvoir ou vouloir séduire un public tout d’abord féminin (une héroïne forte en vedette, une attention particulière portée au couple du Prince Charmant et de la Belle au Bois Dormant), GRIMM a plus de chance de séduire un public plus large. Autre différence, la chaîne de diffusion n’est pas la même, d’où des attentes différentes au niveau du contenu et de l’organisation de la série. Enfin, et ce qui permettra de rentrer dans le vif du sujet, l’un des créateurs de GRIMM n’est autre que David Greenwalt. Soit l’un des scénaristes de Buffy, the Vampire-Slayer et le co-créateur (avec Joss Whedon) de la série Angel, ce qui a de quoi nourrir les attentes et mettre en appétit…

Alors du coup, GRIMM, qu’est-ce que c’est ? Hé bien ce sont les aventures d’un jeune policier qui découvre brutalement que des monstres se dissimulent parmi nous en modifiant leur apparence, mais lui a apparemment la possibilité de les voir sous leur vrai jour. Sa vie est arrivée à une nouvelle étape, sa grand-mère lui apprenant le secret de ses origines : il est en réalité le dernier hériter de la famille Grimm, une famille de chasseur de monstres. Du coup, les références se bousculent dans la tête : on pensera immanquablement à Buffy, Angel, mais aussi à Charmed ou à Supernatural (d’ailleurs, ici Grimm est seul et n’a pas de frère, peut-être pou éviter que l’on ne crie au scandale d’une inspiration par trop évidente). Et on aura raison, GRIMM s’inscrit dans cette noble lignée de séries de genre fort distrayantes. Certains passages de l’épisode-pilote sont fort réjoussants : voir une grand-mère se battre contre un monstre avec force mouvements de kung-fu, on croirait voir une Buffy arrivée à l’âge canonique de la retraite, ayante hâte de passer le flambeau à son petit-fils ! Et le coup du grimoire manuscrit cataloguant les divers monstres à même d’être rencontrés, toutes les séries précédemment évoquées nous ont déjà fait plus ou moins le coup. La cache d’armes où Nick Buckhardt va découvrir une jolie panoplie de chasseur de monstres m’a personnellement fait penser à celle d’Angel. D’autant plus qu’on a l’impression de retrouver un peu de cet humour caractéristique des séries de Whedon ici. Mais chaîne  NBC oblige, le ton est plus sombre et adulte que dans les séries lancée sur une chaîne comme la CW. Ainsi, dans l’épisode-pilote, l’intrigue principale se focalise sur des enlèvements d’enfant, et l’on est proche d’un X-Files, MillenniuM ou Criminal Minds, qui possédèrent chacune une belle brochette de monstres à visage humain. La série emprunte autant peut-être à Buffy qu’à X-Files, dont elle proposerait une harmonieuse fusion…Chaîne NBC oblige, toujours, concernant le format de la série, même si les premiers éléments d’une mythologie sont mis en place (un mystérieux pendentif à protéger, quelques monstres au courant de l’existence de Grimm, du danger qu’il représentent, aimeraient le voir disparaître… ), on semble s’orienter vers celui du “Monstre de la semaine” à arrêter. En espérant que la série ne propose pas que cela…

En résumé : Tout comme Once upon A Time, GRIMM est une série de genre qui commence bien, est plaisante à regarder. On a l’impression d’une série qui s’inscrit dans une certaine tradition, et rappelle pas mal de séries que l’on a pu connaître précédemment, en ayant la possibilité de brasser un public très large… Une nouveauté à découvrir et à suivre, donc, histoire de voir si elle ira jusqu’à avoir le succès de ses glorieuses aînées.

Côté Cast :  Peu de noms connus apparaissent au générique de la série. On remarquera tout de même la présence de Silas Weir Mitchell, habitué du petit écran ayant surtout participé à Prison Break, et apparu dans la Saison 1 de 24.

jeudi, 14 juillet 2011

NOWHERE MAN / L'Homme de Nulle part : Secondes pensées...

Je viens de terminer finalement de revoir les 25 épisodes de cette série, et quand une série m’a plu ou m’inspire réflexion, je ne peux m’empêcher d’y revenir. Retour sur Nowhere Man, donc !…

nowhere man,l'homme de nulle part,bruce greenwood,lawrence hertzog,x-files,alias,arvin sloane,l'homme à la cigarette,the prisoner,le prisonnier,souvenir,photographie,histoire des séries américainesLes gimmicks de la série : Chose rare, un travail particulier aura été apporté sur la série pour la doter de quelques gimmicks la rendant immédiatement reconnaissable, chose que l’on ne retrouve guère plus à l’heure actuelle, à part dans les séries de J.J. Abrams. Premier gimmick, donc, le rappel du concept de la série sur des images en noir et blanc, autant de photographies permettant de rentrer dans la série, avec la voix-off de Thomas Veil, qui raconte sa propre histoire. Les évènements qui vont nous être racontés dans l’épisode font partie d’un journal que tient Tom Veil. Ce procédé permet en outre d’expliquer au spectateur ce qui conduit notre héros dans une nouvelle ville, certains des éléments de l’épisode. Autre gimmick : sur un ‘jingle’ musical de Mark Snow, quelques images déjà vues, où à venir, apparaissent, avec un logo du titre de la série, permettant de repérer les coupures pub. Dernier gimmick, on sent la fin de l’épisode arriver avec une musique se faisant lancinante, l’image passant au noir et blanc, avant de se figer. Le clic d’un appareil-photo retentit alors, introduisant le générique de fin.

Les différences avec The Prisoner :  Si Nowhere Man présente bien des points communs avec la série de Patrick McGoohan, au point de lui adresser quelques clins d’oeil évidents et quasiment explicites, quelques différences ont je pense pénalisé la série. Pour commencer, je dirais que la série n’a pas su assez se départir de son excellent pilote, “Absolute Zero”, au point d’y revenir encore et encore. Combien de références faites au Dr Bellamy, finalement vu uniquement dans cet épisode, sans qu’on s’en éloigne. Le second, c’est que l’ambiance paranoïaque n’aura pas su toujours être aussi marquante que dans le pilote. Cela pour d’évidentes raisons : puisqu’ici, c’est l’Amérique qui devient un Village pour un homme en fuite, tout le monde ne peut pas non plus, bien évidemment, faire partie de l’Organisation non plus. Et puis il y a le fait d’avoir affaire ici à une menace diffuse, sans véritable visage. Si la menace peut être n’importe qui, elle ne devient personne. Ce qui faisait l’un des points forts du Prisonnier, c’est de confronter, comme dans Columbo d’ailleurs, l’acteur et donc personnage principal à des acteurs de talents, et des personnages suffisamment forts, charismatiques, dans des scènes comme autant de duels verbaux et de scènes intenses. Mulder avait au moins, face à lui, l’Homme à la Cigarette. Sydney Bristow possédait un bel adversaire en la personne d’Arvin Sloane. Pour résumer, Nowhere Man aura singulièrement manqué de N°2, ces responsables du Village interchangeables qu’affrontait le N°6. Ce qui est tout de même dommage, la série n’en aurait été que meilleure. Et c’est ce que je reprochais déjà à la série, ne pas avoir proposé de casting suffisamment intéressant, où seul Bruce Greenwood tirait sa carte du jeu, incarnant à merveille Thomas Veil. Et puis comme autres différences, contrairement à The Prisoner, la série n’aura pas été à ce point portée par la vision d’un seul homme ayant complètement pris possession du projet pour en faire le sien. Et sur 25 épisodes que compte la série, tous ne sont pas si aboutis. Dans Nowhere Man, niveau épisodes, on trouve de tout, du médiocre (rare) comme du très bon (souvent). Signalons au passage, d’ailleurs, que l’épisode 21 “The Dark Side of the Moon”, est probablement le pire de la série, ennuyeux au possible, entrainant Thomas Veil dans une nuit qui n’en finit plus, sur les traces de punks caricaturaux, comme on pouvait en voir dans les années 90 voire 80. Il est heureusement encadré d’excellents épisodes. Série britannique oblige, et d’une la série ne se refusait rien, explorant d’autres genres, ouvrant des parenthèses, proposant laissant à penser que la série pouvait aller dans n’importe quelle direction, faisant preuve d’une invention constante. De deux, la série faisait preuve d’un certain humour, d’une ironie parfois, éléments qui manqueront cruellement à Nowhere Man, terriblement engoncé dans la réalité, ne laissant aucune place à l’humour ou à la légèreté. Enfin, dernière différence, si le thème central de l’identité était dépendant du thème de la liberté (que l’on retrouve quand même par endroits), le thème sous-jacent à celui de l’identité est ici celui de la mémoire.

Le thème central de la série – la mémoire :  outre donc cette question fondamentale retrouvée ici, Thomas Veil se battant pour récupérer sa vie d’avant, et donc tout ce qui faisait socialement son identité. La séquence introductrice de chaque épisode, rappelant son concept, son pitch de départ, oriente vers le thème de la mémoire. Thomas Veil tient ainsi un journal précis des évènements lui arrivant, de sa vie depuis son effacement. Pour conserver une trace écrite, et se prouver à lui-même que tout est réellement arrivé, qu’il n’est pas fou. Se souvenir des évènements, c’est leur donner une réalité, une existence, nous dit ici la série. Car la situation dans laquelle il est ne tient qu’à une seule chose, le souvenir, la mémoire de ce qu’il vivait auparavant. Chose curieuse que la mémoire, liée au cerveau : nous ne nous souvenons pas de tout, mais des évènements les plus marquants. Nous avons tendance à nous tromper sur des évènements passés, en oublier certains. Si la photographie est un art si important (la série tournant toujours plus ou moins autour de cet art), c’est qu’il permet de se souvenir, ne pas oublier, garder des traces du passé. Le problème également, c’est que le cerveau est capable à partir d’autres éléments, de reconstituer des souvenirs, de “fabriquer” des évènements. Lorsque j’ai eu mon accident qui m’a fait oublier une heure de ma vie, j’ai tenté de me souvenir des circonstances. Mais j’ai fini par laisser tomber, incapable de savoir si j’avais réellement souvenir de mon accident. Ou si mon cerveau avait reconstitué à partir d’autres éléments des circonstances probables. Du coup j’ai laissé tomber. Ici, dans le cadre de la série, ce qui permet à Thomas Veil de ne pas tomber dans la folie, ou les pièges savamment tendus par l’Organisation pour le faire craquer, c’est de faire une absolue confiance en sa mémoire, accorder foi aux souvenirs de ce qu’il a vécu, ce qu’il a vu.

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La fin de la série : Malheureusement annulée au terme d’une seule et unique saison, qui compte tout de même 25 épisodes, la série dispose d’une fin. ouverte, qui pourrait passer pour un cliffhanger, mais c’est une fin tout de même. Bouleversante, émouvante, intense, et qui permet à la série d’en rester là, finalement. Elle est magnifiquement interprétée par Bruce Greenwood, atteint des sommets d’intensité. Et se révèle glaçante. Une fin qui était sous nos yeux, préparée par le titre du dernier épisode, “Gemini Man”, et même par le titre de la série.

Pour finir, donc, je ne peux que conseiller la série aux fans d’ambiance conspirationniste, qui auraient vu The Prisoner, à laquelle Nowhere Man rend quand même, sans l’égaler, un bel hommage. Elle fait partie, à mon sens, des séries importantes des années 90, dont il faut se souvenir, conserver la mémoire.