lundi, 18 février 2013
TRIGUN : Apparences et faux-semblants. (Les Westerns en Séries, part. 1)
Tout récemment, j’ai eu envie de me refaire cet anime que je n’avais vu qu’une seule et unique fois, et dont je garde un excellent souvenir, à cause de son héros des plus charismatiques, et de ses concepts accrocheurs.
De quoi ça parle ? (le pitch de cet anime) : Sur une planète brûlée par les rayons de deux soleils, des colons d'un autre temps traînent leur misérable existence dans de petits villages qui rappellent le Far West américain. Voici des centaines d'années qu'un vaisseau les a débarqués sur cette terre aride et poussiéreuse. Ils connaissent un peu leur histoire, mais personne ne sait d'où provient cette technologie perdue qui leur permet encore aujourd'hui de cultiver un sol pourtant désertique. Vash The Stampede appartient à ce monde sans foi ni loi. Grand, blond et les cheveux coiffés en pétard, il porte le doux surnom de Typhon Humanoïde. Accusé d'avoir anéanti des villes entières, de terroriser les femmes et d'avoir commis des actes innommables, il est recherché mort ou vif : la prime placée sur sa tête s'élève à 60 milliards de dollars. Il est par ailleurs aussi recherché par Meryl et Milly, deux jolies agents de la société d'assurance Bernardelli chargées de prévenir ses futures catastrophes pour éviter que leur compagnie ne fasse faillite. Le pire, c'est que Vash est un grand pacifiste incapable de faire de mal à une mouche, mais sa maladresse atteint des sommets... (source : Animeka.com)
Les raisons de sortir les guns… ou pas ! (mon avis critique sur l’anime) : TRIGUN est à l’origine un manga de Yasuhiro Nightow, adapté en série animée en 1998 Ppar le studio Madhouse. Et comme le titre de cette note l’indique, il s’agit d’un anime qui joue avec les apparences et les faux-semblants, et ce, dès son postulat de départ. Si la série nous plonge en effet dans un univers inspiré par les western, il ne s’agit pas, comme c’est généralement le cas dans les animés japonais, d’un western au sens strict du terme, mais d’une ambiance, d’un “air de”, mélangé à de la Science-Fiction, ce qui permet toutes les libertés et les audaces possibles. En effet, on découvre bien vite que nous ne sommes pas sur Terre, mais sur une autre planète, désertique, brûlée par la chaleur de 2 soleils. Comment l’humanité en est arrivée là, on ne le saura pas tout de suite, TRIGUN nous plongeant directement dans le quotidien et les aventures au jour le jour de Vash the Stampede. Elle a toutefois fait le choix de se regrouper dans des villes rappelant fortement le Farwest américain, avec ses sheriffs, ses saloons et ses chasseurs de primes, des villes alimentées par de gigantesques générateurs en forme… d’ampoules.
Vash the Stampede est une énigme à lui seul. Être mystérieux et solitaire, personne ne semble l’avoir vraiment rencontré, puisqu’au début de la série, il est recherché avec une prime défiant toute concurrence, de 60 billions de double-dollars. Car il serait responsable de la destruction complète d’une ville, à lui seul, et c’est ce qui expliquerait cette somme. Sauf que quand on croise cet homme blond au long manteau rouge, il ne semble en aucun cas dangereux ! D’une nature enjouée et joviale, semblant un peu idiot sur les bords, voulant profiter de tous les bons côtés de la vie, il ne semble pas correspondre à sa sinistre légende. Si on ne le connaissait pas, on le prendrait simplement pour un bouffon, avec un message pacifiste d’un autre âge : “ Peace and Love !! “ proclamera-tt-il en effet dès qu’il le peut… Il correspond à un classique archétype des mangas et animés, celui du “puissant ridicule”. Un être qui dissimule ses véritables aptitudes sous une attitude nonchalante, afin qu’on ne se méfie pas de lui, et afin de pouvoir vivre à peu près normalement. On pensera bien évidemment à Cobra, à l’insolente décontraction quelles que soient les circonstances, et à Ryo Saeba, le plus célèbre d’entre eux, héros de la série City Hunter, plus connu chez nous sous le nom de… Nicky Larson. Car nul doute que cela n’est qu’un masque, et que Vash sait parfaitement ce qu’il fait, étant une des plus fines gachettes de cette planète. Au point que Meryl Strife et Milly Thompson, les 2 sympathiques employées des Assurances Bernardelli, émettront des doutes quant au fait qu’il sagit bien là du fameux Vash the Stampede, même quand l’évidence crève les yeux ! Ces deux jeunes femmes ont été en effet engagées pour retrouver et suivre Vash, afin d’assurer les dégats qu’il pouvait éventuellement causer. Depuis, leur route ne cesse de croiser celle de Vash, intentionnellement ou non. Le Typhon humanoïde a-t-il choisi de veiller sur elles ? S’est-il résolu à admettre qu’elle pourraient veiller sur lui et l’aider le cas échéant ? Ou le hasard de leur rencontre est-il vraiment total, à chaque fois ? Car sous ses allures de trublion et de clown, quand personne ne regarde, Vash semble être pris d’une douce mélancolie. Le regard perdu dans le vide, il invoque une mystérieuse Rem. Et sous ses allures de série légère, comique, avec pas mal de moments de pure comédie, TRIGUN aborde des thèmes philosophiques comme le mensonge, la vérité, la culpabilité, le rapport aux autres, le passage du temps… Comme nous l’indiquent les réflexions philosophiques du Typhon humanoïde accompagnant les images du prochain épisode. Cette série est fort distrayante, d’autant plus que les personnages principaux sont attachants, et l’univers riche et foisonnant, débordant d’idées.
En conclusion : Rien que pour sa profondeur, ses personnages charismatiques, son univers, ses réflexions philosophiques en plus de ses moments de pure comédie, TRIGUN, à l’image de COWBOY BEBOP, est un animé de qualité à voir et à revoir. Un de ceux qui m’a le plus marqué, en tout cas, et que je prends plaisir à revisionner.
10:47 Publié dans Intégrales (séries d'une saison ou plus, oubliées , TRIGUN | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : trigun, vash the stampede, meryl strife, millie thompson, yasuhiro nightow, animés, western, cowboy bebop
dimanche, 17 février 2013
EXAM : Il ne peut en rester qu'un. (Coups de coeur cinéphiles)
Hier soir, découverte d’un petit film dont je n’avais jamais entendu parler, découvert sur le net au hasard d’une bande-annonce.
Film sorti en 2012, réalisé par Stuart Hazeldine. Durée : 1h35. Genre : huis-clos psychologique.
De quoi ça parle ? (le pitch du film) : 8 candidats ont atteint le dernier stade de sélection pour rejoindre une mystérieuse mais très puissante entreprise. Réunis dans une salle d'examen, ils ont 80 minutes pour répondre à une simple question. 3 règles sont à respecter pour ne pas être disqualifié : ne pas parler au surveillant, ne pas gaspiller leur feuille et ne pas sortir de la salle. Le problème : ils n'ont pas la question ! (source : Allociné.com)
Les raisons d’y jeter un oeil… ou pas ! (mon avis critique sur le film) : A découvrir EXAM, on se dit qu’il s’agit d’un film qui n’a pas dû coûter grand-chose. C’est en effet un film co-écrit, produit et réalisé par un seul homme, Stuart Hazeldine, qui se déroule en effet entièrement dans une seule et même pièce, et seuls 10 acteurs constituent l’ensemble de la distribution, sans aucune tête réellement connue. Un très grande économie de moyens est proposée, donc, jusqu’à l’histoire : les personnages ne seront présentés que par bribes, et n’auront même pas de nom ! De simples surnoms feront office de dénomination les concernant. Mais ce dépouillement dans tous ses aspects constitue une des forces du film, lui permettant de tendre à l’universel de son propos. Concernant le film en lui-même, peu de reproches peuvent lui être je pense adressés : il est bien écrit, bien interprété et bien réalisé, et il est une nouvelle preuve que ce qui compte finalement dans une fiction quelle qu’elle soit est l’originalité et le talent. Entendons-nous bien, quand je parle d’”originalité”, j’entends du sujet, du prétexte du film. Ce n’est après tout pas la première fois qu’on nous présente un film où l’on enferme plusieurs individus qui ne se connaissent pas, et qu’on attend de voir ce qui va se passer.
Dans son économie de budget et de moyens, EXAM, dans un registre différent, rappelle une autre franche réussite du genre, CUBE, ou encore un épisode de The Twilight Zone. L’occasion de laisser la place à l’inattendu pour le déroulement du récit : qui va s’en sortir indemne et survivre ? Qui va être le 1er à trépasser ? Qu’est-ce que cette mise en scène autour des personnages, placés dans cette situation, cache ? Cela fonctionne toujours, de façon efficace. En plus de constituer à chaque fois une nouvelle illustration du vieil adage “ l’enfer, c’est les autres “, mais en même temps, il est difficile de survivre seul. Grâce à la qualité de son écriture, de son interprétation, ce film, devant lequel on ne s’ennuie pas, est une franche réussite. Même si le scénario n’est pas exempt, peut-être de quelques incohérences : on peut penser qu’un simple test de personnalité aurait permis d’exclure 2-3 candidats du “test”, finalement, il n’en est pas moins particulièrement efficace.
En bref : EXAM est un excellent petit film brillant et efficace, au sujet original, à la réalisation soignée, et à l’écriture inspirée. Il est vraiment à découvrir, et prouve une nouvelle fois que le talent peut s’affranchir de contraintes de budgets le cas échéant. (Note : 4,5/5)
09:42 Publié dans Films (au cinéma, ou en DVD) | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : exam, cube, the twilight zone, science-fiction, hui-clos
lundi, 11 février 2013
The MENTALIST, Saison 1 : premières impressions...
The MENTALIST est une série que je voulais visionner depuis un moment, aimant pas mal les séries policières à consultant, et histoire de découvrir enfin Patrick Jane, l’équipe du CBI, et le mystérieux Red John.
De quoi ça parle ? (le pitch de la série) : Patrick Jane est un mentaliste, c’est-à-dire un manipulateur, un hypnotiseur. Ayant provoqué la colère d’un tueur en série, le mystérieux Red John, après l’avoir rabaissé lors d’une émission télévisée, il en a payé chèrement le prix, celui-ci s’étant en effet vengé en assassinant sa femme et sa fille. Afin de pouvoir enfin se venger, Patrick Jane est devenu consultant pour le CBI, travaillant avec les agents Lisbon, Rigsby, Van Pelt et Cho, espérant qu’une de leurs enquêtes les mène au terrifiant Red John.
Les raisons d’y jeter un oeil… ou pas ! (mon avis critique sur la série : The MENTALIST est une série policière extrêmement classique mettant en scène un consultant aidant un groupe de policiers à résoudre des crimes. Elle a été créée par Bruno Heller, également à l’origine de ROME, une série très bien produite et divertissante, qui repose entièrement, une fois de plus sur la forte personnalité de son héros principal. J’avoue que j’oublie les enquêtes aussi vite que je les regarde, comme pour beaucoup d’autres séries policières. Mais peu importe car l’intérêt n’est pas là.
L’intérêt est de s’amuser de Patrick Jane, au comportement souvent très badin et puéril, qui peut agacer autant que charmer. On dirait qu’il prend un malin plaisir à faire tourner en bourrique Lisbon, ne cessant de lui désobéir à l’occasion, mais aussi les autres membres du CBI. Mais comme il ne souhaite pas rester fâché avec eux, il trouve le moyen de se faire pardonner, comme un enfant. Ce qui plaît également beaucoup avec ce personnage, c’est son côté extrêmement classe, toujours bien habillé et élégant, aux bonnes manières. Les seules fois où il contrevient aux règles de la bienséance est pour dire tout le mal qu’il pense d’individus imbus d’eux-mêmes qui blessent leurs proches en se comportant de façon égoiste. Et puis il y a tous ces moments, rares, où le spectateur a la possibilité d’accéder aux fêlures du personnages, ce qu’il dissimule aux autres, mais qu’on nous donne de temps en temps à voir. Personnage charmant, donc, badin, mais aussi agaçant, disais-je : là où la série pêche, c’est que comme il est censé être le héros, il est systématiquement le plus malin et le plus observateur, donnant l’impression désagréable que tous les autres individus autour de lui sont des incompétents ou des imbéciles. La résolution des enquêtes reposent sur ses dons d’observation, son intuition, et ses suggestions hypnotiques. La série est extrêmement divertissante, grâce à son héros profondément attachant, et aux membres du CBI, tous attachants, sympathiques et bonnes-pâtes. D’ailleurs, sauf erreur, c’est l’une des rares séries dont le supporting cast n’ait pas connu de modifications au cours des saisons. Là où le bas blesse est qu’elle s’oublie tout aussi facilement qu’elle se regarde, disais-he également. Il s’agit d’une série à l’ancienne, qui aurait tout aussi bien pu être produite dans les années 80 ou 90.
Le trauma : Là où je fus surpris en découvrant la saison 1 (mais quelque part j’aurais dû m’y attendre), c’est que très peu d’épisodes ont un lien avec la traque de Red John, finalement, tout comme dans Castle on ne consacre en fait qu’un ou deux épisodes par saison (en général le season finale d’ailleurs) à cet arc narratif. On n’est plus dans le cas d’une série-feuilleton comme Profiler, où l’ombre de Jack de tous les coups pesait lourdement, à l’aide de scènes lui étant consacrées, mais vraiment dans le cas d’une série constituée essentiellement d’épisodes indépendants les uns des autres. Seulement, si Red John intervient peu, c’est surtout au trauma qu’a vécu Patrick Jane que l’on fait référence, expliquant certaines de ses actions, une partie de sa personnalité. Peut-être est-ce en effet pour ne pas sombrer qu’il se comporte avec tant de légèreté (mais souvent en empathie). Ce trauma, rappelons-le, est dû en partie à la profonde arrogance du personnage, qui a cru pouvoir se moquer impunément de Red John, à une époque de sa vie où il se présentait et gagnait sa vie en tant que medium, utilisant ses dons de mentaliste pour abuser de la crédulité des gens étant en souffrance la plupart du temps. Le fait d’avoir perdu aussi brutalement sa femme et sa fille, sauvagement assassinés, font que pour lui, malgré son charme et la séduction dont il fait preuve, toute relation est impossible : s’estimant toujours marié, fidèle à celle qu’il aimait, il est inaccessible.
Les ships de la série : On l’a vu plus haut, Patrick Jane aime à se comporter souvent comme un grand enfant, au grand dam de Lisbon. Il y a un peu de Fox Mulder (le célèbre héros des X-Files), chez lui, et sa relation avec elle rappelle parfois celle qu’il pouvait y avoir entre Mulder et Scully. Sauf qu’il semble que toute relation sentimentale entre eux est impossible : Patrick Jane n’est absolument pas attiré par elle, tout comme Lisbon ne semble pas éprouver que de l’affection amicale pour lui. Du coup, en guise de ship possible dans la série, tous les regards se tournent vers deux personnages qui semblent avoir été créés pour se tourner autour, et qui se récupèrent la dimension shippesque de la série : Rigsby en pince complètement pour la jeune et magnifique Grace Van Pelt, pleine de grâce et de charme. Du coup, la série ne cessera de mettre en scène un jeu du chat et de la souris entre ces deux personnages, que même Patrick Jane essayera de mettre ensemble à plusieurs reprises ! Leur realtion, que l’on s’attend à voir évoluer, donnant lieu à quelques scènes cocasses et amusantes quand la jalousie de l’un ou l’autre est mise à rude épreuve, est l’un des charmes de la série.
En bref : The MENTALIST est une série policière très agréable et divertissante, extrêmement bien produite, qui se révèle tour-à-tour légère, agréable et sérieuse. Une vraie détente, loin de la noirceur des CSI et autres Criminal Minds, et une série que l’on regarde surtout pour ses personnages et leurs interprètes, plutôt que pour les enquêtes, qui s’oublient aussi vite qu’elles se suivent.
Côté Cast : Après sa participation au Pilote de Dr House et à la Saison 1 de Prison Break, on retrouve une nouvelle fois la brune Robin Tunney dans le rôle de la chef d’équipe Lisbon. A ses côtés, on retrouve la sublime rousse Amanda Righetti, véritable atout de charme pour la série. Dans la Première saison, on aura eu l’occasion de voir apparaître de nombreuses guest-stars familières des séries TV : Zeljko Ivanek, vu un peu partout en tant que guest-star voir dans des rôles semi-récurrent (une apparition dans la Saison 1 d’X-Files, la Saison 1 de 24, The Event, True Blood, le rôle du Gouverneur Devlin dans Oz… ), Xander Berkeley (un épisode de la Saison 1 d’X-Files, le rôle de Matheson dans 24, un rôle semi(récurrent dans CSI… ), Michael O’Neill, Andrea Parker (la Mlle Parker du Caméléon), Leslie Hope (la Saison 1 de 24 encore une fois, The River… ), Deborah Ann Woll (pour connue pour sa participation à True Blood), J.R. Bourne (Stargate SG-1, Teen Wolf, The Secret Circle… ), Elizabeth Rohm (Law & Order, la Saison 1 d’Angel… ), John Alwyard (E.R., ALIAS… ), Sebastian Roché, Marguerite McIntyre, Muchael Trevino et Gregory Itzin, connu pour ses apparitions dans Covert Affairs et 24.
22:12 Publié dans The MENTALIST | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : mentalist, patrick jane, simon baker, robin tunney, lisbon, amanda righetti, grace van pelt, bruno heller, policier, histoire des séries américaines