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vendredi, 03 août 2012

MOONLIGHT : Quand un Vampire joue les détectives (Le Goût du Sang, partie 3)

Parmi les séries mettant en scène des Vampires, je n’avais encore jamais regardé sérieusement MOONLIGHT, à part quelques scènes lors de sa diffusion tardive sur TF1. L’été fut l’occasion de réparer cela.

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De quoi ça parle ? (le pitch de la série) :  Mick St-John, un vampire devenu détective privé, tente de concilier sa nature immortelle, l'adversité qui règne dans le monde des vampires et son amour pour une mortelle, la belle Beth Turner, qu’il a sauvée enfant : se servant de ses pouvoirs pour aider les humains, plutôt que pour s'en nourrir, Mick, mordu le jour de ses noces par sa femme Coraline, entretient une profonde antipathie pour ceux qui ne voient dans les mortels que nourriture. (source : Allocine.com)

Les raisons de se laisser mordre par la série… ou pas ! ('mon avis sur la série) :  Les premiers épisodes ne me laissaient pas grand espoir pour cette série. Car il faut bien l’avouer, si MOONLIGHT va se laisser regarder sans déplaisir, elle reprend des éléments très classiques vu déjà ailleurs. Son but n’est absolument pas de révolutionner quoi que ce soit, c’est juste au départ une série distrayante produite par Joel Silver. Mais détaillons de quoi il en retourne plus précisément : MOONLIGHT reprend deux éléments traditionnels dans une série : les enquêtes policières mettant en scène le criminel de la semaine, et le concept de “la Belle et la Bête” : associer un couple de personnages, un homme et une femme, avec une certaine tension entre les 2, dont on voudrait bien qu’ils tombent amoureux l’un de l’autre, mais une ‘difformité’, un secret, empêche dans un premier temps cela. Avec les étapes attendues et obligées de ce type d’histoires : les 2 personnages se rencontrent, l’un commence à enquêter sur l’autre, découvre son secret, puis l’accepte. Les séries à destination en 1er lieu des ados de la CW ou autre (on peut citer The Vampire Diaries, Smallville, TEEN WOLF… ) se feront une spécialité de cela. Pour le côté “enquête”, Mick St-John aura à tenter d’arrêter des Vampires qui sont de véritables psychopathes commettant meurtre sur meurtre, et donc quelqu’un se doit de les arrêter. Qu’est-ce qui donne au détective privé une conscience, peut-être ses origines, mais c’est peu… Car Mick St-John est devenu Vampire contre sa volonté, trompé par sa femme qui était une Vampire, ce qu’il n’avait jamais soupçonné auparavant (!!! On a beau dire que l’amour est aveugle, c’est quand même un peu fort, là). A ses côtés, donc, on a Beth Turner, une séduisante journaliste de terrain blonde, que Mick St-John connaît déjà. Et pour cause, car si elle ne se souvient pas de lui, il lui a sauvé la vie alors qu’elle était enfant, et il a toujours essayé de garder un oeil sur elle pour la protéger. Donc, on a une série qui, et quand elle fut diffusé, la remarque se faisait déjà, fait penser très fort au tout début de la série Angel (on avait le même schéma d’un Angel détective privé ayant fait la connaissance et aidant l’Inspectrice Kate Lockley, interprétée par Elizabeth Röhm, qui ressemble d’ailleurs un peu physiquement à Sophia Myles, l’interprète de Beth Turner), mais aussi à Highlander, série mettant également en scène des Immortels, de par sa construction des épisodes qui aboutissent à un combat final, mais également son jeu de flash-backs nous plongeant dans le passé du personnage principal. La série est donc à mi-chemin entre le drama policier et le drama romantique, où l’on tourne autour du pot entre deux partenaires de sexe opposé, en attendant qu’ils tombent dans les bras l’un de l’autre. La série CASTLE utilisera les mêmes ingrédients bien plus tard.

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Les variations du mythe :  Afin de nous présenter le héros et l’univers des Vampires dans la série, la narration se fait dans un premier temps en voix-off. Là encore, rien d’original avec l’utilisation de ce procédé qui retombe dans les bons vieux travers. A savoir qu’être Immortel, avoir des Super-pouvoirs, cela peut être cool, mais le héros semble penser que non, et va nous expliquer pourquoi avec des monologues plombant l’ambiance et limite dépressifs. Ainsi, si les trucs habituels contre les Vampires ne fonctionnent pas, croix, ail, soleil (Mick St-John peut enquêter au grand jour avec lunettes de soleil), le pieu dans le coeur les paralyse (sans les anéantir pour autant comme dans Buffy ou The Vampire Diaries), et le feu reste particulièrement efficace contre eux, seul véritable moyen de les faire disparaître. Si Mick St-John ne dort pas dans un cercueil, il dort… dans un frigo (!!! j’avoue, celle-ci, impossible de s’y attendre) et se nourrit de sang à l’aide de seringues. Par un saisissant contraste, la série mettra un autre Vampire en scène, Josef, plus âgé que Mick mais à l’apparence plus jeune, qui embrasse pour sa part sa condition de Vampire à pleines dents, offrant un contre-point à Mick St-John, n’hésitant pas profiter de son état. Les deux Vampires ne semblent pas particulièrement amis (il n’y a pas de débordement de marques d’affection de leur part), mais se dirigent l’un vers l’autre quand ils ont besoin d’aide, et tous deux s’entraident dès que cela est possible. Probablement que chacun des deux ‘répugne’ l’autre et ne comprend pas ses manières de vivre, ce qui est un frein à leur “relation”. Une relation un peu semblable à celle de Lestat et Louis dans Entretien avec un Vampire, dans des proportions moindres, où l’un jouissait de son statut, tandis que l’autre le vivait comme une malédiction. Dans l’univers de la série, le grand public ignore l’existence des Vampires et doit continuer à l’ignorer. C’est pourquoi on découvrira que le petit monde de ces êtres de la nuit dispose de Nettoyeuses, censées effacer toute trace d’activité vampirique. Celles-ci ont plus ou moins un look de dominatrices, recouvertes d’une combinaison de cuir des pieds à la tête. Concernant le mythe du Vampire, on a droit ici à une vision très romantique du mythe ; on s'intéresse davantage aux conséquences sur les relations entre Humains et Vampires, qui rendent les relations sentimentales... compliquées, sur le Vampirisme vécu comme une malédiction, sur les pouvoirs que cela donne. On s'attarde peu sur la consommation de sang humain, on voit finalement très peu de sang dans la série, comme d'ailleurs dans d'autres mettant en scène des Vampires.

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L’évolution de la série :  Il faut bien le dire, les premiers épisodes sont loin d’être enthousiasmants. Les 4 ou 5 premiers épisodes sont poussifs, et présentent des intrigues policières très prévisibles. Mais la série s’améliore quelque peu ensuite : Josef apparaît davantage, les épisodes laissent moins la place aux intrigues sans surprises des débuts, pour laIsser plus de place au feuilletonnant concernant le retour d’un ancien personnage, on se plaît de plus en plus à voir tourner Beth et Mick autour du pot… Sans compter la relation entre Beth et Mick, tous deux attachants (même si en terme de ‘ship’, j’ai préféré bien d’autres couples dans le monde des séries). Du coup, on a un divertissement qui se laisse regarder, mais loin d’être indispensable pour autant. Ce qui est normal, il faut parfois une dizaine d’épisodes pour une série américaine afin qu’elle trouve son identité ou s’améliore. Finalement, on a mine de rien avec MOONLIGHT une série quelque peu réminiscente de celles produites dans les années 90, qui mixaient souvent plusieurs éléments divers pour séduire un large public (??). Au sortir des 16 épisodes, on se dit que vraiment, la série fut annulée trop tôt : la voix-off des débuts avait été plus ou moins abandonnée, les épisodes donnaient lieu à des intrigues un peu moins prévisibles, avec plus d’événements, et les personnages de Vampires vus de temps à autres commençaient à constituer un ensemble fort sympathique, jusqu’au dernier épisode les voyant interagir tous ensemble pour les besoins d’une mission. Peut-être même que la série aurait pu être plus forte qu’Highlander, qui elle aussi partait de très loin. Les flash-backs étaient de plus en plus intéressants et fascinants, la mythologie commençait à s’étoffer… Bref, c’est dommage que la série ait souffert de ses débuts poussifs et de ses remous en coulisses des débuts. 

Côté production :  Une recherche rapide sur Internet, en consultant TV.com par exemple, éclaire sur les tergiversations du début. Créée en partie par Joel Silver, la série aura dès le départ souffert d’un changement rapide de showrunner. David Greenwalt, co-créateur et scénariste de Angel, devait assurer ce poste sur MOONLIGHT mais des raisons de santé l’ont amené à quitter le poste. Un premier Pilote, jamais diffusé, avait été tourné, avant que la quasi-intégralité des acteurs soit remplacés (!!!), à l’exception d’Alex O’Loughlin.

Côté Cast :  Dans le rôle principal de Mick St-John, on trouve avec plaisir Alex O’Loughlin, donc, devenu depuis Steve McGarrett (personnellement, je le préfère dans ce rôle. Les cheveux courts lui vont mieux, je trouve), après que sa précédente série, Three Rivers, un drama médical, soit elle aussi annulée assez rapidement. A ses côtés, la belle Sophia Myles, vue dans un épisode de Doctor Who où elle incarnaît Reinette, aperçue dans le rôle d’une Vampire dans Underworld 2 (!!!), Josef Kostan est interprété par Jason Dohring, qui faisait partie de la distribution régulière de Veronica Mars, série déjà produite par Joel Silver. Au détour des épisodes, on se plaira à reconnaître Kevin Weisman, le Marshall Flinkman d’ALIAS, la chanteuse et actrice Holly Valance, vue dans quelques épisodes de Prison Break, qui sortait avec Alex O’Loughlin à l’époque (placement de copine ??!!!), Meredith Monroe, en Vampire Sexy (vue dans Dawson’sCreek et Criminal Minds), Victoria Pratt (vue dans Mutant-X, Day Break), Claudia Black, qui fut Aeryn Sun dans FARSCAPE et Vala Mal Doran dans Stargate SG-1, (au passage, c’est le 3ème rôle où elle porte une tenue de cuir qu’elle s’offre… Une vraie icone sexy, cette actrice, mine de rien !!) et Jonathan LaPaglia (vu dans 7 Days).

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lundi, 30 juillet 2012

BLUE BLOODS : Secondes pensées. Les Reagan, irréprochables, vraiment ?

Seconde note consacrée à BLUE BLOODS, ayant eu l’occasion de terminer toute la saison 1. Cette courte note insistera plus sur la dimension politique de la série.

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A Droite toute, du spectre politique :  Nouvelle série policière qui a déjà eu 2 saisons et 44 épisodes, est l’oeuvre d’un duo de scénaristes et producteurs ayant participé à la série The Sopranos. Si les deux séries peuvent sembler à l’opposé l’une de l’autre, des ponts peuvent être trouvés entre les 2 séries, des points communs se trouvent qui expliquent que ce duo a pu passer de l’une à l’autre. Dans les 2 séries en effet, on a la présentation de tout un clan familial, et dans les 2, on défend des valeurs traditionnelles profondément ancrées en Amérique et à Droite. Car oui, les séries sont plus qu’un simple divertissement, elles reflètent parfois certaines valeurs selon la chaîne américaine ou française qui les diffuse, et cette diffusion de valeurs est d’autant plus pernicieuse lorsqu’elle ne se présente pas comme telle. Ainsi, BLUE BLOODS est une série profondément de Droite, mais j’étais loin de m’imaginer à quel point en ayant commencé la série. Un positionnement qui ne dit pas son nom, et qui peut même être génant ou dérangeant à la longue. Ainsi, les épisodes sont surtout articulés autour de Danny, l’ainé de la famille Reagan, inspecteur de police. Un flic en apparence respectable, qui tente de faire son métier du mieux possible, et a à coeur de résoudre les enquêtes sur lesquelles il travaille. Mais certains épisodes vont le mettre dans des situations délicates, et le vernis se fendille : Danny est capable d’avoir un comportement borderline très limite durant ses enquêtes. Combien de fois bouscule-t-il les personnes arrêtées et interrogées, étant à la limite de leur taper dessus ! Si Horatio Caine (de la série CSI Miami) adoptait la même attittude verbalement, même lui n’allait pas aussi loin. En fait, un autre exemple d’un tel comportement policier, très brutal, se trouvait dans The Shield, avec le personnage de Vic McKay. Mais lui, on sait dès le départ que c’est un flic ripoux, pour qui seules ces méthodes permettent en fait d’aboutir à des résultats, et qui n’est pas censé représenter le corps policier. Alors bien sûr, pour dédouaner et le personnage, et le spectateur qui approuverait de telles méthodes, les personnages sont des ‘pourris’ qui le méritent. Un autre exemple que je citerai sera celui d’un violeur en série. Celui-ci est relâché, et comme c’est un pourri irrécupérable, il va vouloir recommencer à violer et tuer. Il s’en prendra à l’assistante du Procureur Erin Reagan-Boyle, la fille de Frank, qui sera pas loin de se faire violer, donc. Elle sera sauvée in extremis, par son père, le Commissionner Frank Reagan, qui l’abattra sans aucune autre forme de procès d’une balle dans la tête. Inutile de l’arrêter, de le faire passer en jugement pour le remettre en prison. Un tel pourri qui semble irrécupérable, on l’abat. Il le méritait de toute façon. Lorsque ce même Frank est victime d’une fusillade et hospitalisé, toute la famille est à son chevet, le veillant. Le patriarche, Henry Reagan, ancien policier à la retraite, a amené une arme. Lorsqu’on lui fait la remarque, il répondra simplement que c’est pour veiller sur son fils, empêcher une nouvelle tentative d’assassinat. Puis on en restera là : la série ne présente pas de débat sur des choses qui sont acquises. Et si les situations justifient la plupart du temps les décisions prises, il n’en reste pas moins que ces moments dans la série sont parfois génants, et témoignent réellement d’un positionnement politique très clair de celle-ci. Souvent, les Reagan se comportent en véritable clan familial à la limite mafieux : on imagine sans mal par exemple Frank absoudre de ses '”péchés” et son comportement son fils Danny, évoqué plus haut. Lorsqu’un prêtre est amené à quitter le quartier où il exerce et est exilé à cause des soi-disants dires d’une femme mentalement instable qui l’accuse d’un comportement inapproprié, il n’hésitera pas à user de son influence pour empêcher cela. Si dans The Sopranos, ce type de comportement, d’attitudes passait parce qu’on savait avoir affaire à des mafieux, c’est plus dérangeant chez les Reagan qui semblent être des parangons de vertus : une famille bien sous tous rapports. Les quelques scènes mettant en scènes les petits enfants du clan présentent des bambins trop parfaits et lisses pour être honnêtes, et on est vraiment proches à l’occasion de 7th Heaven (7 à la maison, en VF), série extrêmement conservatrice elle aussi.

Donc, BLUE BLOODS n’est pas simplement une énième série policière : elle présente un côté très génant et dérangeant par les idées de Droite qu’elle véhicule mine de rien tout au long de ses épisodes. Elle prend en quelque sorte la suite de CSI Miami, pas mal critiquée par certains sériephiles pour les mêmes raisons.

jeudi, 26 juillet 2012

Birds of Prey : trois Super-Héroïnes, dans l'univers de Batman (les Super-Héros à la TV).

Birds of Prey, c’est l’une des rares séries de Super-Héros que je n’avais pas regardé, avec Smallville (dont j’ai au moins regardé la Saison 1), et qui manquait donc à mon tableau de chasse.

birds of prey,batman,joker,the huntress,black canary,dina meyer,ashley scott,mitch pileggi,joe flanigan,super-héros,fantastiqueDe quoi ça parle ? (le pitch de la série) :  Fille de Batman et Catwoman, Helena Kyle, également appelée la Chasseresse, combat le crime à Gotham City avec l'aide d'Oracle, ancienne Batgirl paralysée par une tentative d’élimination du Joker, et la jeune Dinah Lance, qui a des pouvoirs de medium. A elles trois, elles font face au danger qui rôde sur la ville. (source : Allociné.com)

Les raisons d’y jeter un oeil… ou pas ! (mon avis sur la série) :  Sur ce blog, j’avais consacré une série de notes aux séries dites “Boobs and Ass”, c’est-à-dire des séries surtout à voir pour les qualités physiques des actrices mises en scène dans celles-ci. Une dernière catégorie n’avait pas été abordé, celle des séries mettant en scène 3 jeunes héroïnes différentes mais complémentaires. C’est un sous-genre en soi, il y en a plein : Cat’s Eyes, Totally Spies, Spy Girls, Charlie’s Angels, Charmed,… La liste pourrait être encore longue, toutes ont pour point commun de mettre en scène 3 actrices ou personnage avec leur propre personnalité chacune, au physique avantageux. le titre français montre la proximité de genre avec ce type de série : Les Anges de la Nuit ; ce qui fait penser aux Anges de  Charlie d’une certaine manière. Mais revenons-en à Birds of Prey. Cette série, donc, prend place dans la ville de New Gotham, et met en scène une série de personnages liés à la mythologie de Batman : il y a la brune : fille illégitime de Batman et Catwoman, Helena Kyle, dite the Huntress, dôtée d’une agilité supérieure, de sens améliorés comme ceux d’un félin ; Barbara Gordon, la rouquine du groupe, est la fille du Commissaire Gordon, ex-Batgirl clouée dans un fauteuil roulant désormais, à cause d’une tentative d’assassinat du Joker qui l’a privée de l’usage de ses jambes. Son nom de code est désormais Oracle, et elle s’occupe des renseignements à l’aide de sa batterie d’ordinateurs. La dernière membre du trio est enfin Dinah Lance, une adolescente blonde (le personnage n’a que 16 ans) dôtée d’un pouvoir psychique proche de celui de Phoebe Halliwell de Charmed. On a également, pour veiller sur le trio, Alfred Pennyworth, le majordome et ami de Bruce Wayne, Jesse Reese, un policier essayant d’en apprendre plus sur the Huntress, qu’il croise au détour de ses enquêtes. La relation entre les deux personnages sera l’un des arcs narratifs de la série. Et on a enfin le Dr Harleen Quinzel, une psychiatre que la même Huntress consulte. Harleen Quinzel a un côté obscur, et pour cause, puisqu’il s’agit en réalité du personnage d’Harley Quinn, personnage fantasque déjanté et dévoué au Joker. Malheureusement, presqu’aucun des personnages emblématiques de l’univers de Batman ne viendra jouer les guest-stars de luxe, Batman et le Joker, ainsi que tous les autres vilains affrontés par le Dark Knight ayant décidé de quitter la ville sans que l’on sache ce qu’ils sont devenus (!!). Pour justifier cet aspect, la série est censé se dérouler dans un futur relativement proche. Pour les héroïnes, on notera l'absence de tout gadget particulier, d'équipement spécifique dont auraient pu disposer des héritières de Batman, avec en plus Alfred Pennyworth comme chaperon. La série aurait été réalisée plus tôt, comme dans les années 80 par exemple, les producteurs y auraient sans aucun doute pensé, malheureusement.  

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Concernant les intrigues, elles sont en général d’une grande banalité, prévisibles et convenues, tout comme les dialogues. Parmi les exemples d’intrigues, on a par exemple un individu capable de voler les pouvoirs des autres Super-humains qu’il rencontre ; les 3 héroïnes se retrouveront à devoir s’occuper d’un bébé dans un épisode intitulé, en toute originalité… “Three Birds and a Baby” ; Dinah, dans un épisode, retrouvera sa mère (la Super-Héroïne Black Canary) de retour après l’avoir abandonnée. La série est en fait très proche de Charmed : un monde invisible, plus ou moins caché, celui des créatures aux divers pouvoirs existe, et les 3 jeunes femmes vont affronter dans chaque épisode une nouvelle menace. Dans les 2 séries, on a un flic confronté aux héroïnes qui va essayer de comprendre l’inexplicable, la présence de créatures aux Super-pouvoirs. On a la même construction en différentes séquences appartenant à des sous-genres différents : on se demande où les scènes entre Helena Kyle et Harleen Quinzel veulent en venir exactement ; Barbara Gordon, qui joue les profs à ses heures perdues, est draguée  par un collègue pour des scènes répétitives puisque l’on a décidé de faire durer le jeu de séduction entre les 2. Parce que les scénaristes et Barbara Gordon ne veulent pas que les choses aillent trop vite, bien sûr. Ces deux types de scènes surtout présentes au début de la série disparaîtront ensuite heureusement. Et puis il y a les scènes de combat finales entre the Huntress et la menace du jour, moment d’action véritablement comic attendu. Le  problème est qu’en fait, malgré son statut de trio, le seul personnage véritablement exploitable, la véritable super-héroïne du trio, c’est elle. Barbara Gordon, coincée dans un fauteuil roulant, ne peut pas se battre, et Dinah Lance est trop jeune et expérimentée pour se battre. D’où les scènes pas très intéressantes pour les faire exister tout de même. Bref, la série est franchement totalement dispensable, et même les fans de comics ou de l’univers de Batman auront du mal à y trouver leur compte.

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Toutefois, la série est intéressante sur un point : elle est la preuve que réunir un certain nombre de talents ne suffit pas forcément, si preuve en était besoin, à faire une bonne série. Car quand on lit les crédits des épisodes, on note la présence comme producteurs ou scénaristes de… Edward kitsis et Adam Horowitz, scénaristes sur la série LOST, qui ont ensuité créé la série Once Upon a Time, ou encore de Adam Armus et Kay Foster, scénaristes sur Heroes. Certains éléments préfigurent d’ailleurs cette série : l’absence de costume à part celui de the Huntress, les pouvoirs d’une communauté d’individus… La musique, elle, est assurée par Mark Snow, auteur de belles compositions ayant fait en partie le succès de X-Files ou MillenniuM. Ici, ses compositions passent inaperçues.

Côté Cast :  C’est là l’un des points forts de la série, puisqu’on retrouve au gré des épisodes pas mal d’acteurs habitués des productions télévisées. On pourra noter les apparitions plus ou moins importantes d’Aaron Paul, le Jesse de Breaking Bad, dans un petit rôle dans le Pilote. Dans l’épisode 02, c’est Silas Weir Mitchell, vu par la suite dans Prison Break et GRIMM que l’on retrouve. On notera également la participation à un épisode de Brian Thompson, le Chasseur de Primes extraterrestre d’X-Files, vu dans quelques épisodes de Buffy, the Vampire-Slayer et Charmed., ainsi que de Mitch Pileggi, le Walter Skinner d’X-Files, vu également dans Stargate Atlantis, Tarzan & Jane ou encore Sons of Anarchy. Joe Flanigan, le Shepard de Stargate Atlantis aura participé à un épisode de la série. Concernant le cast principal, on retrouve Shemar Moore, qui incarne l’Inspecteur Reese, désormais plus connu pour sa participation régulière à la série Criminal Minds. Dina Meyer (Barbara Gordon) a joué les guest-stars dans bon nombre de séries, mais a également fait partie de la distribution régulière de Point Pleasant et Secret Agent Man, deux séries de courte durée (13 épisodes pour chacune). Ashley Scott (the Huntress) a participé de façon régulière à la saison 2 de Dark Angel ainsi qu’à la distribution régulière de Jericho.

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Le Générique :  Efficace, sur un titre rock bien trouvé, c’est l’une des rares qualités de la série.