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mardi, 26 février 2013

IRON SKY : Ils sont de retour, prêts à nous conquérir !

IRON SKY 01.jpgFilm de 2012, réalisé par Timo Vuorensola. Durée : 1h30. Genre : Science-Fiction, Comédie.

De quoi ça parle ? (le pitch du film) :  Depuis 70 ans, ils nous observent en secret. Dans l’ombre de la face cachée de la lune, les Nazis n’ont pas disparus complètement suite au second conflit mondial, mais se sont réfugiés loin de nous, et se préparent à l’attaque finale, prêts à prendre leur revanche, à revenir nous conquérir. En 2018, le mal absolu renaît... cette fois-ci, la guerre contre l’envahisseur sera totale !

Les raisons d’y jeter un oeil… ou pas ! (mon avis critique sur le film) :  Ce film est une belle petite surprise. Réalisé avec un petit budget, il est l’oeuvre de Timo Vuorensola, et sort en DVD et Blu-Ray avec une belle promo (les publicités autour du film ont fleuro dans les magazines de genre). Avec un axe quelque peu trompeur par rapport au film lui-même. IRON SKY est une excellente comédie de Science-Fiction qui joue avec les codes du genre, afin de proposer un spectacle divertissant et référentiel d’une S-F rétro, semblant tout droit sortie des années 50. Ce film est un peu l’équivalent de Captain Sky et le Monde de Demain, avec la même orientation, le même traitement apporté aux images. Sauf que le ton est résolument celui de la comédie (dans Captain Sky, on restait malheureusement résolument sérieux et premier degré), avec quelques clins d’oeil à un certain cinéma, à une certaine époque du cinéma. Le Dictateur, avec Charlie Chaplin est par exemple explicitement mentionné !

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Et la référence n’est pas anodine, non seulement IRON SKY joue à reprendre une imagerie très rétro, mais tente de proposer une Science-Fiction critique d’un certain cynisme des dirigeants politiques. Le scénario, assez classique, réserve quelques surprises, avec toutefois quelques moments de creux, et une inégalité dans le rythme, mais rien de grave. Car les publicités ne mentaient qu’à moitié, les amateurs de space-opéra seront tout de même servis, la Guerre des étoiles aura bien lieu ! Et ce, malgré le budget plutôt limité du long-métrage. Les acteurs font le job, les actrices sont charmantes, le sosie de Sarah Palin est délirant…. oui parce que nous sommes en 2018, vous a-t-on dit. Et elle est la nouvelle présidente des Etats-Unis dans cet univers parallèle que dévoile le film. Concernant le film en lui-même, il ne s’agit pas d’un grand film qui restera dans les mémoires, mais il constitue un très bon divertissement. Note :  3,5 / 5

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dimanche, 17 février 2013

EXAM : Il ne peut en rester qu'un. (Coups de coeur cinéphiles)

Hier soir, découverte d’un petit film dont je n’avais jamais entendu parler, découvert sur le net au hasard d’une bande-annonce.

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Film sorti en 2012, réalisé par Stuart Hazeldine. Durée : 1h35. Genre : huis-clos psychologique.

De quoi ça parle ? (le pitch du film) :  8 candidats ont atteint le dernier stade de sélection pour rejoindre une mystérieuse mais très puissante entreprise. Réunis dans une salle d'examen, ils ont 80 minutes pour répondre à une simple question. 3 règles sont à respecter pour ne pas être disqualifié : ne pas parler au surveillant, ne pas gaspiller leur feuille et ne pas sortir de la salle. Le problème : ils n'ont pas la question ! (source : Allociné.com)

Les raisons d’y jeter un oeil… ou pas ! (mon avis critique sur le film) :  A découvrir EXAM, on se dit qu’il s’agit d’un film qui n’a pas dû coûter grand-chose. C’est en effet un film co-écrit, produit et réalisé par un seul homme, Stuart Hazeldine, qui se déroule en effet entièrement dans une seule et même pièce, et seuls 10 acteurs constituent l’ensemble de la distribution, sans aucune tête réellement connue. Un très grande économie de moyens est proposée, donc, jusqu’à l’histoire : les personnages ne seront présentés que par bribes, et n’auront même pas de nom ! De simples surnoms feront office de dénomination les concernant. Mais ce dépouillement dans tous ses aspects constitue une des forces du film, lui permettant de tendre à l’universel de son propos. Concernant le film en lui-même, peu de reproches peuvent lui être je pense adressés : il est bien écrit, bien interprété et bien réalisé, et il est une nouvelle preuve que ce qui compte finalement dans une fiction quelle qu’elle soit est l’originalité et le talent. Entendons-nous bien, quand je parle d’”originalité”, j’entends du sujet, du prétexte du film. Ce n’est après tout pas la première fois qu’on nous présente un film où l’on enferme plusieurs individus qui ne se connaissent pas, et qu’on attend de voir ce qui va se passer.

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Dans son économie de budget et de moyens, EXAM, dans un registre différent, rappelle une autre franche réussite du genre, CUBE, ou encore un épisode de The Twilight Zone. L’occasion de laisser la place à l’inattendu pour le déroulement du récit : qui va s’en sortir indemne et survivre ? Qui va être le 1er à trépasser ? Qu’est-ce que cette mise en scène autour des personnages, placés dans cette situation, cache ? Cela fonctionne toujours, de façon efficace. En plus de constituer à chaque fois une nouvelle illustration du vieil adage “ l’enfer, c’est les autres “, mais en même temps, il est difficile de survivre seul. Grâce à la qualité de son écriture, de son interprétation, ce film, devant lequel on ne s’ennuie pas, est une franche réussite. Même si le scénario n’est pas exempt, peut-être de quelques incohérences : on peut penser qu’un simple test de personnalité aurait permis d’exclure 2-3 candidats du “test”, finalement, il n’en est pas moins particulièrement efficace.

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En bref : EXAM est un excellent petit film brillant et efficace, au sujet original, à la réalisation soignée, et à l’écriture inspirée. Il est vraiment à découvrir, et prouve une nouvelle fois que le talent peut s’affranchir de contraintes de budgets le cas échéant. (Note : 4,5/5)

vendredi, 08 février 2013

DJANGO UNCHAINED : Le Western selon Tarantino !! (Le Goût du Sang au cinéma)

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Film de Quentin Tarantino, sorti en 2013. Durée : 2h45. Genre : Western-spaghetti.

De quoi ça parle ? (le pitch du film) :  Dans le sud des États-Unis, deux ans avant la guerre de Sécession,un ancien esclave noir Django, va aider un chasseur de primes d’origine allemande, le Dr King Schultz, qui l’a acheté, à retrouver les frères Brittle, des meurtriers. Impressionné par Django, dont il voit tout le potentiel, Schultz va finir par le prendre sous son aile et lui proposer de faire équipe avec lui. Ce qui va permettre à Django d’entamer une quête de vengeance pour retrouver sa bien-aimée, Broomhilda, celle qui donne un but à son existence, toujours esclave d’un riche propriétaire, le cruel Calvin Candle.

Les raisons de sortir les colts ! (mon avis critique sur le film) :  DJANGO UNCHAINED est le dernier Tarantino en date sorti au cinéma. Cette fois, le réalisateur de films de genre s’est attaqué au western, rendant à la fois hommage au genre, tout en proposant un film reprenant certaines de ses marottes. Au programme, des acteurs en majesté, tenant leur rôle à la perfection, pour certains méconnaissables. Le Django du titre est incarné par Jamie Foxx, qui fera équipe avec Christoph Waltz (de retour après avoir incarné un terrfiant nazi dans Inglourious Basterds, le précédent Tarantino) pour des scènes sentant bon le ‘Buddy movie’. On retrouvera également parmi les têtes connues Leonardo DiCaprio, qui livre une interprétation une fois encore brillante, l’incontournable, et ici méconnaissable Samuel L. Jackson, ainsi que James Remar (vu dans bon nombre de séries TV, et dernièrement dans le rôle d’Harry Morgan, le père de Dexter). Une fois encore, le scénario tient en peu de lignes, et n’est pas ce qui compte le plus.

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Difficile de relever les points négatifs (s’il y en a !) dans ce film, nominé aux Oscars : la réalisation est inspirée, la bande-son est détonante, certains titres choisis étant… inattendus. Pour le reste, et résumer, c’est un Tarantino. Ceux qui sont sont familiers de ce cinéma adoreront, et pour les autres… Il est temps de s’y mettre, ou de passer son chemin, mais c’est du grand, du beau, du vrai cinéma. Dans lequel on retrouve les marottes de l’auteur, bien sûr : des scènes de dialogues plus longues que ceux à quoi on est habitués, mais qui passent parce que brillamment mises en scènes, et qui permettent à des acteurs brillants de les porter ; scènes pouvant se terminer par une explosion de violence venant y mettre un terme de façon brutale ; des scènes de gunfights des plus réjouissantes, où cela tire à tout-va, et où le sang gicle à grandes gerbes ! Mais hé, on est dans un western, après tout !! C’est aussi le genre qui le veut ! On regrettera tout de même, peut-être, que ce film ne bénéficie d’aucune technique adressant des clins-d’oeil au téléspectateur (comme les inserts dans Inglourious Basterds), ou les trouvailles de réalisation. Probablement que le genre ne s’y prêtait pas… On pourra peut-être aussi reprocher un film un peu long (2h45, c’est beaucoup !), mais le temps passe vite et rares sont les scènes où l’on se dit que l’on fait durer un peu trop les choses.

En résumé :  DJANGO UNCHAINED est un très bon film, du Tarantino pur jus. Ceux qui aiment Tarantino, et/ou le western-spaghetti en général, adoreront ce film. Note : 5/5

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