Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 05 février 2013

Abraham Lincoln, Chasseur de Vampires : une resucée du mythe. (Le Goût du Sang au cinéma)

abraham lincoln,timur bekmambetov,vampires,fantastique,horreur,wanted

Film de Timur Bekmambetov, sorti en 2012. Durée : 1h45. Genres : Fantastique, Horreur, Action.

De quoi ça parle ? (le pitch du film) :  Lorsqu'Abraham Lincoln découvre que des vampires assoiffés de sang se préparent à envahir le pays, il jure de les éliminer les uns après les autres, à coups de hache. C'est alors que se révèle un chasseur hors pair, menant une guerre secrète sans précédent contre les créatures de la nuit, avant même de devenir l'illustre figure de la guerre de Sécession.

Les raisons de combattre à nouveau les vampires… ou pas ! (mon avis critique sur le film) :  Abraham Lincoln, Chasseur de Vampires est un long-métrage inspiré du roman de Seth Grahame-Smith, et surtout réalisé par Timur Bekmambetov, déjà réalisateur de l’inspiré WANTED. Ce qui est déjà une promesse en soi, et un signe de ce à quoi on peut s’attendre avec ce film. Ainsi, il ne faut pas s’attendre à un scénario très recherché : il s’agit d’une histoire très classique de formation, d’apprentissage, d’un personnage amené à lutter contre des ennemis implacables et redoutables. L’une des promesses du film n’est d’ailleurs pas réellement tenue : si l’originalité du film tient au fait de mêler un contexte historique particulier et de solliciter l’Histoire des Etats-Unis dans son récit, la carrière politique, les évènements conduisant Abraham Lincoln à devenir Président des Etats-Unis ne sont qu’esquissés, justifiant surtout certaines scènes, pour certaines inspirées (ainsi, certaines grandes décisions historiques auraient été prises afin de lutter contre ce danger pour l’Amérique que constituaient les Vampires). Avec Abraham Lincoln, Chasseur de Vampires, on a une nouvelle fois la preuve que le cinéma est surtout le domaine du réalisateur, puisque le film repose, comme pour WANTED, surtout sur sa réalisation inspirée, et ses scènes d’action spectaculaires. Le spectacle est au rendez-vous et assuré, même si l’on pourra trouver que Bekmambetov use un peu trop des ralentis post-Matrix, dignes des Sherlock Holmes de Guy Ritchie.

abraham lincoln,timur bekmambetov,vampires,fantastique,horreur,wanted

La réalisation se tient donc, offrant de bien belles séquences d’action (en particulier le dernier morceau de bravoure), à la chorégraphie soignée, certaines trouvailles sont inspirées, et les personnages éminemment sympathiques, sont plaisants à suivre. On l’aura compris, là où le film déçoit est au niveau de son scénario : sans surprises, ou si peu, avec un déroulement très linéaire. Les quelques rebondissements annoncés sont tellement prévisibles, finalement, que l’on s’y attend forcément.

En résumé :  Si Abraham Lincoln, Chasseur de Vampires n’est pas le film du siècle, il s’agit d’un honnête divertissement, de qualité, qui permet de passer un bon moment, à condition de ne pas être trop exigeant avec un scénario qui se révèle assez basique et prévisible. Note : 3,5/5

abraham lincoln,timur bekmambetov,vampires,fantastique,horreur,wanted

samedi, 22 décembre 2012

Dredd : Une nouvelle version du mythe.

DREDD 01.jpg

De qui ça parle ? (le pitch du film) :  Dans un avenir proche, les Etats-Unis ne sont plus qu’un immense désert irradié. Mega City One est une métropole tentaculaire rongée par le vice. La seule forme d’autorité restante est représentée par les juges, une police urbaine qui cumule toutes les fonctions : flic, juge et bourreau. Une nouvelle drogue se propage, la Slo-Mo, qui permet de percevoir la réalité au ralenti. Sa distribution est contrôlée par Ma-Ma, ancienne prostituée, devenue baronne de la drogue. Dredd, le juge ultime, va se voir assigner une mission dans les environs de la tour de Ma-Ma et va devoir s’y confronter. (source : Allociné.com)

Les raisons d’y jeter un oeil… ou pas ! (mon avis critique de Juge) :  En 1995, une première version cinématographique du mythe de Judge Dredd avait été réalisée par Danny Cannon, devenu depuis réalisateur et producteur de CSI : Crime Scene Investigation. Car Judge Dredd est un célèbre comic anglais mettant en scène des personnages lointains cousins des Super-héros, et de Robocop, qui, dans un futur proche, ont droit de vie et de mort dans un futur dystopique des plus inquiétants : face à la montée de la violence et de la criminalité, et la relative lenteur de la justice, ces Juges policiers arpentant les villes sont en effet à la fois juges, jurys et bourreaux. Un concept et des personnages qui furent imaginés par le scénariste John Wagner et le dessinateur Carlos Ezquerra.

DREDD 02.jpg

Une version ayant de quoi déplaire aux fans hardcores du personnage, puisque surtout prétexte à offrir un “véhicule” à la star des films d’action incarnant le rôle-titre, Sylvester Stallone, qui cannibalisa assez vite le concept pour le détourner. Tout récemment, est sorti une nouvelle version du mythe, donc, réalisée par Pete Travis, avec Karl Urban dans le rôle-titre. On notera d’ailleurs au passage l’une des propensions à l’heure actuelle de remake de films ou concepts marquants des 80’s ou 90’s, avec des acteurs à contre-emploi, au physique plus commun, pour se démarquer plus nettement de l’original (??) : Adrian Brody dans Predators, ou Colin Farrell dans Total Recall. Un Karl Urban tout au service du rôle derrière lequel il disparaît, le parti-pris étant de laisser porter le casque de Dredd, qui dissimule une bonne partie du visage, dont les yeux. Pratique pour communiquer de l’émotion ou susciter l’empathie chez le spectateur, bien sûr. Peut-être conscient de cela, le scénariste lui adjoint durant tout le film un lien émotionnel avec le public, une rookie / jeune recrue que le Juge va être chargé de former, et qui va l’accompagner, une jeune blonde qui, curieusement (ironie inside), ne portera pas de casque de Juge, elle. Ce qui sert de scénario au film semble être réduit à sa plus simple expression : apppelés sur les lieux d’un crime, de nombreux corps ayant été retrouvés, au pied d’un immeuble, poussés dans le vide pour venir s’écraser au sol, les 2 Juges se retrouvent piégés par une chef de gang qui souhaite se débarasser d’eux ! Ma.-Ma. (pour ‘Madeline Madrigal’, sic) est une étrange chef de gang sans véritable charisme, au physique assez fluet, au visage blessé par des cicatrices, et on peut se demander comment elle peut plier des hommes à sa coupe au point qu’ils lui obéissent en tout. Plus fort encore, cette chef de gang aurait réussi à éliminer ou prendre le contrôle de plusieurs gangs rivaux. Une femme tarée, dont on ignore les véritables motivations : elle ne semble avoir de goût ni pour le pouvoir, ni pour l’argent, ni pour les biens matériels. Le personnage est interprété par une Lena Headey aux cehveux courts méconnaissable. Tout semble affadi et issu d’une production au rabais au rabais, comme si un Luc Besson fauché avait produit le film : le futur présenté est réduit à sa plus simple expression, avec des portes qui se ferment automatiquement, le toit d’une gigantesque tour qui se ferme, privant sa cour intérieur de lumière naturelle. Les gros mots, de rigueur (??) et les gunfights affluent, et des séquences oniriques et esthétisantes apparaissent sans qu’on comprenne leur utilité formelle (à part gagner du temps ?) au sein d’un scénario réduit à sa plus simple expression.

DREDD, judge dredd, john wagner, carlos ezquerra, sylvester stallone, karl urban, lena headey, science-fiction, super-héros

En conclusion :  Au final, cette nouvelle version de Judge Dredd s’avère fort dispensable, et inutile. Si la version précédente mettant en scène Stallone a l’habitude d’être régulièrement conspuée et bashée pour ses nombreuses entorses au mythe, elle a au moins pour elle d’être fun, ce que n’est jamais Dredd, devant lequel on s’ennuie finalement ferme, à force de jouer la carte d’un réalisme forcené version Nolan. Aux Etats-Unis, le film a d’ailleurs connu un véritable bide, au point de n’arriver chez nous qu’en direct-to-DVD. Et franchement, cela semble justifé.

jeudi, 29 décembre 2011

Super 8 : Abrams rend hommage à Spielberg.

S8 1.jpgRéalisé par J.J. Abrams. Durée : 1h50. Genre : Science-Fiction, Hommage à une époque disparue.

De quoi ça parle ? (le pitch du film) :  Été 1979, une petite ville de l’Ohio. Alors qu'ils tournent un film en super 8, un groupe d’adolescents est témoin d'une spectaculaire catastrophe ferroviaire. Ils ne tardent pas à comprendre qu'il ne s'agit pas d'un accident. Peu après, des disparitions étonnantes et des événements inexplicables se produisent en ville, et la police tente de découvrir la vérité… Une vérité qu’aucun d’entre eux n’aurait pu imaginer. (source : Allociné.com)

Les raisons de le voir… ou pas ! (mon avis critique) :  Super 8 est dans l’ensemble un film plutôt réussi, même si on pourrait se demander véritablement à qui il s’adresse. Déjà, avec ce film, on retrouve le charme des films mettant en vedette une bande d’enfants, principe que l’on avait un peu perdu excepté pour quelques productions fantastiques telles que Les Chroniques de Narnia ou Les Désastreuses Aventures des Orphelins Baudelaire. Sans compter bien évidemment sur la saga Harry Potter. Mais ce qu’apporte ici Super 8, c’est de considérer les enfants comme de jeunes adultes, de les mettre en scène comme tels. Même s’ils restent des enfants, aucun n’est véritablement tête-à-claques. Ils jouent relativement bien pour la plupart, et l’on suit avec plaisir ces nouveaux petits Goonies. Et c’est l’occasion de découvrir une jeune actrice brillante, prometteuse et en devenir, Elle Fanning, une véritable révélation. Si l’on devait continuer à évoquer le casting du film, on pourra noter la présence en héros local de Kyle Chandler, vu dans les séries Friday Night Lights et Early Edition / Demain à la Une. L’occasion avec son personnage de retrouver une thématique chère à Abrams (et à d’autres) : l’opposition entre des enfants et leur père, alors que la mère est une figure absente (elle a disparu et depuis, le père élève seul son fils).

S8 3.jpg

Mais le coeur du film, ce sont les nombreuses références à une époque disparues, déjà appelées par le titre-même du métrage. L’histoire se déroule dans les années 80, des posters et quelques citations de Star Wars se retrouvent ici et là, l’histoire rappelle par endroits E.T. (une créature extra-terrestre échouée sur Terre qui aimerait rentrer chez elle) et le plan du vaisseau à la fin rappelle celui de Rencontres du 3ème Type. Difficile de ne pas penser en premier lieu à Steven Spielberg, le maître, dont Abrams se verrait peut-être comme l’héritier, et qui produit d’ailleurs ce long-métrage. Le film-dans-le-film, réalisé par la bande est un hommage croisé aux films de Zombies et aux polars. A travers eux, c’est le cinéaste qui rend peut-être hommage aux films qui l’ont nourri. Abrams oblige, on se retrouve, et c’est peut-être ce qui handicape le film, avec un film qui souhaite faire feu de tout bois. Tour-à-tour spectaculaire et intimiste, film dramatique, comédie, film de Science-Fiction, d’horreur, on retrouve de tout dans Super 8, même si le cocktail n’est pas aussi digeste qu’ailleurs. Il y a quelques longueurs, quelques passages un peu long, en plus d’un scénario qui est parfois prévisible.

En bref :  Un film à voir peut-être moins pour son histoire que pour son ambiance, ses clins d’oeil, l’hommage appuyé à une époque disparue. Et l’occasion une fois encore de découvrir des acteurs bourrés de talents entourés par des acteurs chevronnés.

S8 2.jpg