dimanche, 14 juin 2009
Dollhouse : review des épisodes 1.07 et 1.08
Le Réveil des Dolls

L'ép. 1.07 (dans l'ordre de diffusion) : Echoes
Sc : Sarah Fain et Elizabeth Craft. R : James A. Contner.
Retour sur les premières images de l'épisode. Là où tout a commencé, avec l'"embauche" de Caroline, avant qu' elle ne devienne Echo. Caroline apparaît comme une jeune fille abimée, rebelle, révoltée. Retour au présent, avec une entrée en matière incompréhensible. Dans un laboratoire, un jeune homme semble avoir perdu l'esprit, se comporte de façon incohérente, à moitié nu, avant de se cogner violemment la tête contre une vitre. 2 étudiants tentent de le raisonner, en vain, avant de succomber à crise de rire tout aussi incompréhensible. A la Dollhouse, est expliqué que ces événements seraient dûs à une drogue expérimentale. Pendant ce temps, Echo est redevenue Alice et revoit son rencard du premier épisode, dont cet épisode est en quelque sorte la suite. Sur le campus où a eu lieu les événements de la séquence d'ouverture, toutes les forces de la Dollhouse sont mobilisées, Dolls comprises. Echo se rend également sur les lieux, mais elle n'est pas censée intervenir, et est prise en charge par les autres Dolls et Sierra. Alors qu'elle lie connaissance avec un étudiant. Tout se complique lorsque le virus affecte les membres de la Dollhouse, aussi bien ceux sur le terrain que ceux restés à la maison. Surtout qu'Echo, tout comme les autres Dolls, commencent à se souvenir de souvenirs effacés, effet pervers de la drogue, et qu'une prof de la fac a reconnu Caroline.
Mon avis : un épisode encore une fois passionnant, et ce pour plusieurs raisons :
1. Les personnages bien posés, on commence à aimer les revoir, désormais, et on sent que la série peut avancer. Surtout que ceux-ci s'humanisent, et voir certains d'entre eux (les responsables de la Dollhouse) "dérailler" est assez réjouissant.
2. Comme l'épisode alterne les flash-backs, on nous fait découvrir (enfin !) Caroline, la jeune fille qui deviendra Echo. Un coin du mystère se dévoile...
Et j' adore le look "petite étudiante sexy" d'Eliza dans cet épisode !! ^^
(Par contre, Sierra en biochimiste experte, ça le fait pas, ni Victor en Agent de la NSA, totalement incredible, limite ridicule.)
La fin de l' épisode offre un bel effet-miroir au début de celui-ci.
" There are Mansions in your eyes. You can see the Dolls. "
L'ép. 1.08 (dans l' ordre de diffusion) : Needs
Sc : Tracy Bellomo. R : Felix (Enriquez) Alcalá.
L'épisode commence par une scène hallucinante, et lourde de questions : Echo, frapant à la porte de Ballard, en mode " Je suis une Doll envoyée pour vous communiquer des informations sur la Dollhouse. " S'agit-il d'un nouveau piège ? D'un moyen comme un autre de brouiller les pistes ? Y a-t-il un agent double à la Dollhouse décidé à faire éclater la vérité, et prêt à se servir de Ballard ?
Et dans les scènes de flash-backs de Sierra, j'en suis venu à me demander si Ballard n'était pas celui qui l'avait abusé... Mais Milly, la charmante voisine partie à l'épisode précédent apparaît, et la scène prend des allures de cauchemar révélateur de la psyché de Ballard, qui culpabilise pour de mystérieuses raisons. Il retourne son appartement, afin de découvrir d'éventuels micros. Et découvre une pièce dôtée d'un micro-circuit. Ballard était bien un descendant de Mulder, mais se rapproche aussi du Will Tippin de la saison 1 d'ALIAS, cherchant à découvrir la vérité sur le SD-6...
A la Dollhouse, une réunion au sommet a lieu. Et des Dolls (Echo, Sierra... ) commencent à avoir des souvenirs remontant à la surface, soit l'un des aspects du pitch de la série qui apparaît enfin. De plus, les Dolls ne supportent plus de dormir dans leur "cercueil". Elles se réveillent, quittant leur phase de repos les conduisant à des rêves trop perturbants, et croient avoir été enlevées par des aliens ! Elles finissent par enquêter sur la Dollhouse, et semblent découvrir pour la première fois le monde qui les entoure. Un groupe s'est formé et pourrait bien se révolter.
Mon avis : Après une série de loners pour faire plaisir à cette emmerdeuse de Fox, la série a enfin pris un tour semi-feuilletonnant, ce qu' il fallait pour accrocher à la série. Une franche réussite pour cet épisode, parce que l'épisode est bien écrit, l'on se plait à suivre la révolte des Dolls, comment elles prennent conscience de ce qui leur arrive, les "secrets" qu' elles découvrent sur la Dollhouse. Et je dois avouer qu' on s'attache à elles, à force. Excellente évolution de l' histoire, je trouve.
La Guest-star de l' épisode : Vincent Ventresca, l'Homme Invisible de Sci-Fi.
" Dollhouse is a complicated world. "
20:10 Publié dans Dollhouse | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : dollhouse, joss whedon, eliza dushku
vendredi, 12 juin 2009
The Pretender (Le Caméléon) : la mythologie de la série en Saison 1
La Mythologie du Caméléon – Saison 1

Si les premiers épisodes de la Saison 1 font preuve d’une construction très classique d’un épisode à l’autre, vers le milieu de la saison et surtout sa fin, tout s’emballe. De nouveaux personnages et mystères apparaissent, tous liés les uns aux autres, et le thème du double envahit l’écran.
Première pierre angulaire : les extraits du passé, au Centre, apparaissant sous la forme d’ enregistrements de séquences détenues sur des disques qu’ a emmenés avec lui Jarod après son évasion du Centre. Visionnées car trouvant un lien avec l’ intrigue de l’ épisode, elles posent bon nombre de questions sur ce que représente le Centre et quelles sont ses visées. De même, lors de cette première saison, jamais on ne verra qui dirige véritablement le Centre, tout au plus saura-t-on que le pouvoir décisionnaire est réfugié dans la « Tour ».
Seconde pierre angulaire de la mythologie apparaissant, le frère jumeau de Jacob, inconnu de tous et toutes, à l’exception de Jarod, plongé dans le coma à la suite d’un accident de voiture. Sydney culpabilise depuis lors, se reprochant l’accident survenu à la suite d’une dispute entre les deux frères. Ce double accompagne le défilé de jumeaux et doubles qui hantera l’univers de la série.
Troisième pierre angulaire : M. Raines, le croquemitaine hantant les couloirs du Centre. Il serait lié à la mort de Catherine Parker, la mère de Mlle Parker, et souhaite que Jacob (pourtant plongé dans le coma) soit éliminé. C’est le grand méchant de la série dans la saison 1. Il a son propre programme « Caméléon, et a permis d’introduire le personnage d’Angelo, assez fou, difficilement cernable. Angelo est un autre prodige, capable d’imiter n’importe quelle personnalité, puisqu’il est comme une éponge vivante. Jusqu’à la fin de la saison, on ne saura si Angelo est du côté de Raines ou pas, ou s’il ne suit pas ses propres objectifs. Ancien psychiatre, on apprendra à la fin de la saison que Raines a entraîné un autre Caméléon, Kyle, le frère de Jarod. Le but était d’en faire un tueur à la solde du Centre.
Quatrième pierre angulaire : Catherine Parker, la mère de Mlle Parker, hante par sa présence et les souvenirs le Centre. Un mystère entoure sa mort : ce qui a été présenté comme un suicide serait en fait un assassinat. Jarod, qui a eu le temps d’en apprendre long sur les divers personnages et mystères du Centre, conduira Mlle Parker à la recherche du passé de sa mère, lui laissant des indices lui permettant d’en découvrir davantage. Ainsi, Catherine Parker aurait tenté de sauver des enfants prisonniers du Centre, et c’est probablement pourquoi elle aurait été assassinée.
Cinquième pierre angulaire : M. Parker. Le père de Mlle Parker présente un air des plus affables, mais ses intentions restent secrètes. Il n’est pas le maître du Centre, d’autres personnes se trouvant au-dessus de lui dans la hiérarchie du Centre. Il partage certains liens avec M. Raines, dont il semble accompagner les projets, et pourrait être au courant de des circonstances exactes entourant la mort de sa femme. M. Parker n’a pas son pareil pour manipuler sa fille comme il l’entend, celle-ci étant prête à croire tout ce qui viendrait de lui.
Cinquième pierre angulaire : Le Niveau souterrain 27 (SL-27, en VO). Là où tout a commencé. C’est Jacob qui le premier communique l’existence de ce niveau à Sydney. Ce niveau condamné du Centre sera par la suite exploré par Sydney et Mlle Parker qui y découvriront bien de sombres secrets. Et les dossiers des enfants engagés pour le programme « Caméléon ». C’est de cette façon que tous deux découvriront que Jarod a été enlevé à ses parents.
Le Centre : la Cité des enfants perdus
Tout au long de la saison 1, et la situation atteindra son paroxysme à la fin de la saison 1, on assiste à une vision déviante des X-Men, les célèbres mutants des Comics Marvel. Ceux-ci, afin de maîtriser leurs pouvoirs, étaient recueillis et formés par le Pr Charles Xavier. Dans The Pretender, on aura également des enfants recueillis dès leur plus tendre enfance, à qui on apprendra à prendre conscience de leur don, et à l’utiliser. Ou plutôt, on exploitera leurs capacités pour mener à terme de mystérieux projets, dont on ne connaîtra pas véritablement les aboutissants. Quoi de plus normal, pour ces enfants livrés à eux-mêmes, qui ne connaissent ni parents, ni les joies de l’enfance, que de développer des liens forts lorsqu’ils sont ensemble ? Mais loin de les unir, le final de la série se plaira à les séparer une nouvelle fois, chacun connaissant son propre destin…
Dommage, on commençait à voir peu ou prou un groupe se former entre Jarod, Kyle, Angelo.
Les péchés des pères
En plus de ces figures d’enfants qu’on a privés de leur enfance, les figures paternelles dévoyées se multiplient dans la série. De Sydney tout d’abord, seule personne adulte ayant accordé un peu d’attention à Jarod (et pour cause, c’est lui qui en était le responsable), on remarquera ici et là des marques d’affection de l’un et l’autre, mais surtout de Jarod. Quoi que lui ai fait faire Sydney, Jarod ne lui en garde pas rancune, ne se le permet pas, l’aidant même en cherchant un moyen de tirer son frère jumeau du coma. Sydney est un être difficilement cernable dans la Saison 1, observant d’ un air détaché ce qui se passe au Centre. Il s’amuse parfois de Mlle Parker et de son caractère qui semble dissimuler bien des choses, et surtout des blessures intérieures. Ainsi, pour quelles mystérieuses raisons a-t-il accepté à un projet aussi moralement douteux que le Projet « Caméléon ». Car même si le Centre a essentiellement travaillé avec des orphelins, comment considérer des personnes exploitant ces enfants et les retenant prisonniers, pour mener des expérimentations les impliquant ? Mais malgré cela, Sydney aura toujours eu à cœur de veiller sur Jarod, s’inquiétant de ne plus avoir de ses nouvelles, Jarod s’étant toujours efforcé de garder le contact avec son ancien mentor.
M. Raines est une sorte de double négatif de Sydney. Il mène son propre Projet Caméléon et a son propre cobaye : Angelo. On ignorera tout de ses véritables motivations, même si la plupart tremblent à son approche. Approche marquée par le lancinant bruit de sa bouteille à oxygène trainée sur le sol et le bruit de sa respiration asthmatique. Il voue une haine profonde à Jarod pour on ne sait quelles raisons.
M. Parker, enfin, déjà présenté ci-dessus.
Trois « pères », trois figures paternelles dévoyées. Constituant des images déformées de ce qu’on peut attendre d’un père. Devant ces figures, rien d’étonnant à ce que ces personnages donnés à voir, Jarod, Mlle Parker, Kyle présentent autant de fêlures et des caractères si extrêmes : Jarod se voyant comme un ange vengeur, usant de cruauté pour punir ceux qu’il souhaite punir, limite démoniaque, mais pour le bien. Et s’évertuant à sauver tout le monde. Mlle Parker, ayant constitué une carapace de froideur, Dragon Lady impertubable que rien ne semble pouvoir entamer. Frêle jeune femme, elle n’a plus peur de rien ni de personne, et même pas de M. Raines. Kyle enfin, devenu complètement psychopathe, s’érigeant en « dieu de la mort » (« Je décide qui doit vivre ou mourir ».)
10:29 Publié dans The Pretender (Le Caméléon) | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : le caméléon, m. parker, m. raines, mlle parker
dimanche, 07 juin 2009
Dollhouse : review des épisodes 1.05 et 1.06
Le 1.05 (dans l' ordre de diffusion) : True Believer
Sc : Tim Minear. R : Allan Kroeker.
Pleasant, Arizona : religieux non-violents contre bouseux cherche-la-bagarre. (L' Agence Tous Risques devrait bientôt arriver pour aider les pacifistes.) Retour à la Dollhouse. Un nouveau projet pour Echo est envisagé : manipuler sa vision pour la transformer en caméra vivante. L' inconvénient est qu' Echo sera par la même occasion aveugle. Car la Dollhouse doit aider les forces de l' ordre locales à sauver une personne apparemment retenue par la secte religieuse de Pleasant retenue contre sa volonté. Echo, sans le savoir elle-même, est infiltrée dans la secte sous l' identité d' Esther Carpenter, une jeune femme abandonnée. La série se la joue ALIAS jusque dans la forme, faisant intervenir le générique près d' un 1/4 d' heure après le début de l' épisode. Pour une intrigue tout droit issue d' une série des années 80, voire des années 90 (X-Files a proposé pas mal d' épisodes présentant des sectes religieuses, par exemple) avec des situations et personnages caricaturaux On privilégiera donc les scènes impliquant les différents personnages réguliers de la série, peut-être, alors ? The problem is... rien de plus enthousiasmant de ce côté, Topher et Fred-broken, le personnage d' Amy Acker, jouent les voyeurs en visionnant des scènes de douche afin de découvrir que Victor est attiré par le corps de Sierra. Pendant ce temps, l' enquête de l' Agent Ballard (Tahmoh Penikett) avance un peu, des videos de Echo, ou plus exactement Caroline, la jeune femme qu' elle étant avant, lui étant parvenues, les mêmes que celles visionnées par Alpha.
Mon avis : Si la secte religieuse peut apparaître au premier abord très cliché, elle contribue pourtant d' une certaine façon à l' une des constructions de sens de la série : car dans une secte également, règnent les illusions : discours, sentiments, communauté heureuse, tout ceci n'est que décoru, apparat, là où prédomine la manipulation des corps et des esprits. La présentation de la Dollhouse s'achève... sur un épisode en demi-teinte, loin d' être passionnant. Le plus insignifiant des 5 premiers épisodes, à la limite dispensable.
Le 1.06 (dans l' ordre de diffusion) : Man on the Street
Sc : Joss Whedon. R : David Straiton.
Début d' épisode des plus originaux sous forme de reportage TV. Ces extraits rythmeront tout l' épisode, explicitant le propos, les implications (im)morales derrière le concept des Dolls. La Dollhouse est une légende urbaine. Broken-Fred s'affole et affole les personnes impliquées dans la Dollhouse : Victor, atiré par Sierra, a apparemment couché avec Sierra, ce qui n'était pas prévu. Les Dolls ne sont pas censées coucher les unes avec les autres. Ballard continue d' avancer dans son enquête sur la Dollhouse, et se rapproche enfin de sa charmante voisine, ce qui était prévisible. Le rythme de la série s'accélère, puiqu' après 5 épisodes, on peut considérer que l' exposition est terminée. Excellente, toute la séquence où Ballard rencontre enfin Caroline / Echo.... Et pour cause, puiqu' il s'agit d' un épisode écrit par Joss Whedon. La confrontation entre Ballard et le nouveau "client" d' Echo ne manque pas de sel, ce dernier reprochant à Ballard de développer ses propres fantasmes. A la Dollhouse, Victor est confronté par Broken-Fred et Topher... Ballard franchit un nouveau pas, consomme enfin sa délicieuse voisine, et apprend la vérité sur la Dollhouse, en plus de livrer un puissant fight contre Eliza-Echo. Dollhouse est (enfin !) à son paroxisme !
Mon avis : Sans conteste l'épisode le plus réussi de Dollhouse, puisque l'on commence à poser explicitement les enjeux de la série, le ryhtme est soutenu, et on a enfin un épisode riche en confrontations (surtout celles entre Echo et Ballard), en action et en révélations, qui s'éloigne des resucées de pitchs classiques. Joss est de retour, est cela est bon.
Continuité : On apprend qu' il y a 20 Dollhouses à travers le monde.
Continuité : J' avais raison ! La charmante voisine est une Doll.
11:37 Publié dans Dollhouse | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : joss whedon, tahmoh penikett, eliza dushku