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mercredi, 14 octobre 2009

Bientôt... C'est Halloween...

Bonjour à toutes et à tous !

Hé oui, j'adore bidouiller des images avec Photofiltre. Du coup, pour l'occasion, et alors que l'Automne est bel et bien arrivé, que les températures baissent à vue d'oeil et que la nuit tombe de plus en plus vite, il est temps de penser à... de futures réjouissances.

Et donc, ce blog, pour les prochains jours, s'orne d' une nouvelle bannière un peu plus "chaude".

Oui, je sais, c'est dans une quinzaine de jours, mais comme les jours raccourcissent... D'avance... Bon Halloween à tous.

KNIGHT

dimanche, 11 octobre 2009

X-Files : review des épisodes 1.12 et 1.13

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1.12 : Beyond the Sea

Sc : James Wong & Glen Morgan. R : David Nutter.

XF 12 1.jpgDana Scully. Scully a invité ses parents à dîner chez elle. La nuit après leur départ, elle rêve de son père et croit le voir dans son salon. Peu de temps après, le téléphone sonne. C'est sa mère qui l' appelle, pour lui apprendre la mort de son père, suite à un infarctus. Plus tard, Scully se rend tout de même au travail. Mulder lui présente alors leur nouvelle affaire : le kidnapping de deux adolescents. Luther Lee Boggs, un tueur en série arrêté grâce à un profil dressé par Mulder, qui l' a envoyé en prison à vie avant qu' il ne soit condamné à mort, pourrait aider le duo d' agents à retrouver les deux adolescents. Luther prétend en effet pouvoir entrer en contact avec les morts, leur servir de conduit vers le monde des vivants. Mulder persuadé que tout cela n'est que du cinéma de la part de Luther, le piège en mettant ses "dons" à l' épreuve. Mais avant le départ des deux agents, il chantonne devant Scully "Beyond the Sea", et appelle Scully "Starbuck", comme le faisait son père. Et guidée par ce qu' avait dit Luther Lee Boggs, elle découvre un collier ayant appartenu à l' adolescente kidnappée. Mulder tente de comprendre pourquoiScully semble désormais prête à s'ouvrir à l' existence du paranormal... Malgré toutes les preuves que lui apporte Luther Lee Boggs, Scully a toutefois encore du mal à croire à l' existence du paranormal.

XF 12 2.jpgMon avis : Un épisode qui donne pour une fois la part belle à Dana Scully et à l' actrice qui l' incarne, Gillian Anderson. L' actrice a pour la première fois, et pas la dernière, la possibilité de montrer tout son talent. Et un épisode surtout qui repose en grande partie sur l' interprétation monstrueuse d' un excellent acteur, Brad Dourif, remarquable quel que soit le rôle pour lequel il l' engage. Pour la première fois également, Scully fait montre d' une étonnante envie de croire, et Mulder d' un scepticisme certain. Mulder est prêt à croire, mais pas tout et n'importe quoi, en faisant preuve de lucidité. Un épisode efficace, remarquablement écrit, qui continue de construire la relation entre les deux agents...
Les Guest-stars de l' épisode : Don S. Davis était le Major Briggs dans la série Twin Peaks, et deviendra le Général Hammond dans la série Stargate SG-1. Et Brad Dourif, qu' on ne présente plus, vu dans Deadwood.


" Dana, after all you've seen, after all the evidence, why can't you believe?
- I'm afraid. I'm afraid to believe. "

Scully, à Mulder (ép.1.12 "Beyond the Sea").


1.13 : Genderbender
Sc : Larry Barber & Paul Barber. R : Rob Bowman.

XF 13 1.jpgDans une boîte de nuit, un jeune homme se fait draguer par une jeune femme. Après que tous deux aient fait l' amour, le jeune homme meurt. Et la jeune femme change alors de sexe. Appelés sur les lieux où l' on a retrouvé le jeune homme, Mulder et Scully vont enquêter sur cette affaire. Mulder a déjà vu des cas similaires, inexpliqués. L' un de seuls indices : le meurtrier produirait une incroyable quantité de phéromones. L' enquête conduit le duo sur la piste de The Kindred, une secte d' isolationnistes vivant en autarcie, ayant renoncé à tout le confort moderne, comme les Amish. Après les avoir rencontré dans la petite ville qu'ils fréquentent pour se ravitailler, Mulder et Scully les suivent jusque chez eux. Ils finissent par être invités. Les membres de la communauté se montrent plus ou moins coopératifs selon les membres. Le plus étrange est lorsqu'un membre tousse à en mourir, mais est évacué avant que Scully ait pu l' aider. Mais Mulder, sentant que certaines choses clochent, et surtout que les membres en savent plus qu' ils n'ont bien voulu le dire, retourne dans leur ferme la nuit tombée, entraînant Scully avec lui. Tous deux assistent alors à un cérémonial des plus étranges.

XF 13 2.jpgAlors que Mulder décide d' espionner un peu plus en pénétrant dans le sous-sol de la grange, Un membre de la communauté, avec lequel Scully avait fini par sympathiser en ville, décide de tout raconter à cette dernière. Marty, le tueur qu' ils recherchent, auarait été contaminé peu à peu par le monde moderne, parvenu jusqu' à eux au travers de magazines. Mais Scully se révèle bien vite en danger quand le membre tente d' abuser de Scully. Celle-ci sera sauvée à temps par Mulder, sorti du sous-sol où il a eu droit à une mystérieuse cérémonie. La communauté laisse toutefois partir le duo d' agnets libre, mais le tueur manque de faire une nouvelle victime. Celle-ci, sauvée à temps par l' intervention d' un policier, conduit Mulder et Scully sur la bonne piste. Mais alors qu' ils sont près de l' arrêter, les membres de The Kindred reprennent leur "brebis égarée" avec eux. Les forces de l' ordre envahissent alors le domaine de The Kindred, mais ceux-ci ont disparu, emportant toute trace de leur passage derrière eux. Dans les champs environnants, reste les traces de ce qui pourrait bien être... un moyen de transport non-terrestre...
Mon avis : Un des épisodes cultes de cette saison 1, dont on se souvient le plus, je pense. Autant par l' argument science-fictionnel que par certaines scènes, comme le tueur changeant de sexe, les corps dans la glaise ou la scène finale, particulièrement marquante. La réalisation sublime, efficace, tenant encore étonnament le choc. Et pour cause, puisque l' épisode est réalisé par le vétéran Rob Bowman, appelé à une longue carrière Un classique.
La Guest-star de l' épisode : A noter dans cet épisode une furtive apparition de Nicholas Lea, qui deviendra Alex Krycek à partir de la saison 2.

" There's something up there, Mulder.
- Oh, I've been saying that for years. "

Mulder, à Scully (ép. 1.13 "Genderbender").

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samedi, 10 octobre 2009

WATCHMEN (le film de Zack Snyder) : réflexions autour de l'oeuvre

watchmen-affiche.jpgIci, il sera moins question de se livrer à une critique du film, que d'évoquer le pourquoi, à défaut de lire l'oeuvre originale, le film mérite d'être vu. Personnellement, j'ai beaucoup aimé le film, pour diverses raisons, dont les quelques lignes qui suivent parlent d'ailleurs. J'ai trouvé l'interprétation réussie, les musiques bien choisies, et la réalisation de qualité.

Mais revenons-en à l'essentiel (à mon sens, enfin à ce qui m'intéresse), soit le propos du film...
Watchmen, qui pourrait passer pour un énième film de super-héros comme les autres, se distingue en adoptant une tonalité très adulte. Et pour cause, puisque c'est quelque part le décès d'un genre (en plus de son anatomie). Pour Alan Moore, qui créa cette oeuvre culte dans les années 80, on peut le voir comme une nostalgie de l' Âge d' Or des Super-Héros, quand tout était plus simple, face à une réalité sinistre. Ala fois celle du monde, et celle des Super-Héros, ce qu'ils étaient devenus, ou étaient appelés à devenir.
Même si, une fois sa "mort" sonnée, (c'est-à-dire la mort du genre "Super-héros"), le genre put être revigoré par la suite.

WATCHMEN tient plus de l'essai, donc, de la réflexion sur un genre, celui du Super-héros, que n'est véritablement une histoire de. Même si le récit retombera sur ses pieds.
Les Super-héros, donc, plutôt que d' améliorer le monde, leur but premier, leur raison d'exister, auraient contribué à le rendre pire que ce qu' il n'était déjà. Notamment, par exemple, par l' existence même de Docteur Manhattan (jalousie des Russes, course à l'armement... )
Avec cette oeuvre, c'est à une vision du monde pessimiste, sombre, déprimante que nous avons droit...
WATCHMEN, devant l'inquiétante utopie montrée (un monde où Nixon est toujours président des Etats-Unis, et la Guerre Froide prête à conduire le monde droit à sa perte), c'est aussi la nostalgie en tant que tel qui est abordée. Réflexion sur le temps qui passe, aussi, alors (?), et la perte progressive des illusions à mesure que le monde, ou un genre, grandit. Voilà pourquoi, en tant que telle, je n'aime pas l'histoire. Parce que l'on se retrouve avec un discours " les super-héros c'est bon quand on est jeune / enfant, il faut grandir un jour ou l' autre (et mettre le costume au placard). "
Car avec cette oeuvre, c'est quand même la fin de la naïveté, de l' innocence, des "niaises" Spider-Maneries (même si j'aime beaucoup les Spider-Man de Sam Raimi), avec Watchmen.
Difficile de regarder autre chose, après cela, dans le genre super-héros, en tout cas...

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D'ailleurs, l'histoire en elle-même est réduite à peu de choses. Bien sûr, il y a un semblant d' histoire avec l'intrigue générale et Ozymandias, point d' arrivée. Ca reste une histoire de Sup', histoire d' accrocher tout de même. Mais ce sont plutôt différents parcours croisés auxquels on aura droit, qui se mêlent, comme les différents genre évoqués, pour constituer une sorte d'anthologie de l'Histoire passée et des genres passés. On a une reconstitution, mine de rien, de l'Histoire de l'Amérique. C'est de ça que parle aussi (surtout ??) WATCHMEN. Un peu à la façon d' un Forrest Gump. D'ailleurs, clin d'oeil ?, on a une scène de poignée de main avec le Président Kennedy comme dans le film de Robert Zemeckis.
Comme je le disais, Watchmen essaie de faire le bilan d'une époque et le passage à une autre. Faire entrer ou pas le comic (emprunt d'innocence, de naïveté) dans l'âge adulte.

(De ce point de vue, de vouloir réaliser, des oeuvres-sommes, Alan Moore, se rapprocherait d' une certaine façon de Umberto Eco, en serait son équivalent pour le Comic. Et l'un des rares auteurs "équivalents" serait peut-être Neil Gaiman.)
Les scènes d' "exposition" sont longues (tout le passé des personnages) ? Le film ou plutôt l' histoire met du temps à démarrer ? Mais c'est CA, justement, Watchmen, le parcours, le passage. Encore une fois, là, on est dans le cas typique de conflit entre "attente du spectateur", ce qu' il a l' habitude de voir, peut-être, et ce que constitue vraiment le film...

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Concernant les personnages, On peut dire que ce ne sont ni des héros, ni des anti-héros. Ou plutôt,pas au sens conventionnel du terme. Personne n'a envie de ressembler à ces dingues en costume. Ce ne sont en rien des modèles.
Ce sont des vigilantes, des personnages masqués qui ont cru bon, un jour, de porter un masque pour compenser quelque chose. Des personnes malades pour un monde malade.
Parce que quelle raison y a-t-il, quelle raison peut-elle bien pousser quelqu'un d' un seul coup à porter un masque et sortir dehors sauver une demoiselle en détresse ? Qu'est-ce qui pourrait pousser, franchement, honnêtement, dans le monde réel, un individu à porter un masque et sortir la nuit combattre le crime ? (Comme si ça allait de soi, ce genre de détail, alors que rien n'est plus éloigné du " aller de soi"), mais je n'en suis plus aussi sûr...
Le masque, c'est la possibilité de se libérer. Du poids de la société, des apparences.
C'est accentué comme jamais dans Watchmen, ou l' "identité" Walter Kovacs ne veut plus rien dire... Ce dernier n'existe quasiment plus, n'étant plus qu'un... masque. Le "moi" créé a fini par absorber totalement le "moi" de la société.
Et ces personnages ont souvent de par leur vision du monde qui les entoure une incroyable lucidité sur celui-ci.
Ce sont des Watchmen. Des individus costumés qui CROIENT faire le bien. Pour la plupart ambigus.
Des individus qu' on a toléré après guerre parce qu' ils nous faisaient marrer, dans une abiance bon enfant, mais c'est finis les conneries. D'adolescents. Une loi interdit d'ailleurs leur existence. Ces gaillards doivent maintenant rentrer dans le rang, ou être sous contrôle, pour les empêcher de nuire. (Who Watches the Watchmen ?)

WATCHMEN est donc une oeuvre profondément pessimiste, dépressive, qui aurait pu marquer à l'époque la fin d'un genre, le Super-héros. Et pourtant, le genre lui a survécu, tout comme le genre des Robots géants a survécu à EVANGELION.

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